Traditionnellement, le Congrès National Africain (ANC) demande à tous ses élus de reverser une part de leur salaire mensuel au parti. Mais c’est la première fois que les fonctionnaires sud-africains sont incités à mettre la main à la poche.
Dans sa lettre, l’ANC estime, par exemple, que les directeurs généraux des ministères - qui touchent un salaire de 150 000 euros par an - doivent verser environ 260 euros par mois au parti.
Mmusi Maimane, le chef de file de l’opposition au Parlement a condamné cette manoeuvre jugée « agressive ». Il accuse l’ANC de prendre l’administration « en otage » et d’aller à l’encontre de la loi qui garantit l’indépendance des employés de l’Etat.
« Nous ne demanderons cette contribution qu’aux fonctionnaires qui sont déjà membres de notre parti »
Certains fonctionnaires ont d’ailleurs réagi anonymement dans la presse en expliquant qu’ils craignent de perdre leur emploi s’ils ne paient pas leur contribution au parti.
Le secrétaire général de l’ANC Gwede Mantashe a balayé ces critiques : « Bien entendu, nous ne demanderons cette contribution qu’aux fonctionnaires qui sont déjà membres de notre parti », a-t-il fait savoir.
Le trésorier de l’ANC a publié un communiqué allant dans le même sens, dans lequel il promet que ces contributions « volontaires » « ne garantissent en aucun cas une promotion » au sein de l’administration.
Source : Rfi.fr
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