On disait le Barça amorphe. Voire perdu depuis le départ de son coach, Tito Vilanova, pour New York, où il soigne un cancer. Etincelant et ultra-dominateur face au Milan, ce mardi en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions (4-0), le club catalan a pourtant prouvé qu'il n'avait pas perdu en quelques semaines tout le talent qu'on lui reconnaissait depuis plusieurs années. D'un simple revers de main, il a balayé ce triste visage affiché ces derniers temps, et qui lui a valu de concéder trois revers (Milan à l'aller et deux fois le Real) en cinq matches, soit autant que lors de ses... 39 premières sorties officielles de la saison.
Fulgurant dans ses mouvements, avec un jeu de passes cette fois tourné vers l'avant et un pressing aussi haut qu'incessant, le Barça a littéralement étouffé son adversaire, pourtant recroquevillé devant son but. Et mis à mal les statistiques, qui ne lui donnaient au coup d'envoi que 19% de chances de se qualifier. Comme (très) souvent, il a aussi pu s'appuyer sur un Lionel Messi digne de son rang. D'un bijou de frappe enroulée en pleine lucarne, le triple Ballon d'Or en titre a d'abord mis les siens sur la voie royale (5e). Avant de les remettre à hauteur, sur les deux matches, d'un enchaînement crochet-frappe du gauche chirurgical (39e). Avant cela, Abbiati avait dû sortir le grand jeu pour empêcher tour à tour Iniesta (13e) et Xavi (17e) de doubler la mise.
Niang manque le coche
Le Milan aurait pu aussi changer la physionomie du match sur un contre éclair qui a vu le jeune M'Baye Niang se présenter seul face à Valdés. Mais l'ancien Caennais a trouvé le poteau (38e). Un tournant, surtout que Messi doublait la mise juste derrière. Tout simplement dépassé, le Milan a logiquement bu la tasse après la pause. Bien servi par Xavi, longtemps incertain mais finalement excellent, Villa, aligné dès le coup d'envoi, a trouvé la lucarne opposée du pauvre Abbiati d'une belle frappe enroulée du gauche (55e). Un but synonyme de qualification pour les Catalans puisque le Milan, malgré plusieurs situations, dont une frappe à bout portant de Robinho repoussée par Jordi Alba (82e), ne parviendra jamais à inscrire ce petit but qui l'aurait envoyé en quarts. C'est au contraire ce même Alba, dans le temps additionnel, qui a mis un terme à tout suspense (90e+2). Au vu de la performance de son adversaire, le club lombard n'aura pas franchement de regrets à nourrir. Il est tout simplement tombé sur beaucoup plus fort que lui.
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