Le prix de la viande continue de grimper, passant de 3600 francs avant la Tabaski à 4000 francs CFA le kilo de bœuf aujourd’hui, tandis que le kilo de viande de mouton avoisine les 5000 francs CFA. Les étals de viande, avec des gigots accrochés dans des installations de fortune, les charrettes chargées de peaux de vache ensanglantées, et l’odeur nauséabonde des excréments créent une atmosphère chaotique dans les rues étroites. À 10 h 47, nous arrivons à Seras, où des stands de tanguana encombrent les rues. Les étals, sales et remplis de débris, compliquent la circulation.
Sous la chaleur accablante, le boucher Souleymane Ndiaye s’essuie le visage avec un t-shirt gris devenu brun. Vêtu d'un t-shirt blanc tâché de sang, d’un pantalon cargo vert et d’un bonnet noir, il découpe des entrecôtes de bœuf avec expertise. Entouré de deux amis bouchers, il discute tout en sirotant une canette fraîche pour se désaltérer.
À moins de 10 mètres de son étal se trouve une gargote. A l'entrée du Foirail, l’odeur insupportable de la saleté nous envahit immédiatement les narines. Toutes les parties des vaches sont vendues : peaux, boyaux, pieds, viande. Les étals, recouverts de zincs rouillés, sont envahis par des essaims de mouches. Les bouchers, armés de chasse-mouches, luttent sans succès contre les insectes. L’endroit est bondé.
Souleymane Ndiaye, boucher, explique que le prix du kilo de viande de bœuf à Seras est de 4000 francs, alors qu’il peut atteindre 4400 francs ailleurs. Le kilo de viande de mouton coûte 4500 francs. Selon lui, la rareté des pluies est responsable de cette situation. "Si les troupeaux n'avaient pas besoin d'aller loin pour se nourrir, le prix n'aurait pas augmenté autant. La hausse des prix a commencé avant la Tabaski, augmentant progressivement de 3600 à 3700 francs, puis de 3800 à 4000 francs avant la Tamkharit. Habituellement, plus de 15 camions livraient des bœufs ici, mais ces derniers jours, seuls 3 ou 4 camions arrivent, entraînant une hausse des prix. Les bœufs ne sont pas en bon état et n'ont pas le poids nécessaire."
Il prévoit un changement après le Magal : "La situation se stabilisera, mais pas avant. Les bœufs sont déjà réservés pour le Magal."
Pour approfondir la question, l’équipe de PressAfrik s'enfonce dans les rues pour rencontrer les vendeurs de bœufs. À une cinquantaine de mètres, des enclos de fortune abritent une vingtaine de bœufs attachés à des poteaux en bois. Macodou Ndiaye, un vendeur de bœufs vêtu d’un boubou traditionnel, explique que la hausse des prix est due à la rareté des bœufs et de l’herbe. "Les bergers sont partis avec leurs troupeaux pour les faire paître, mais après le Magal de Touba, tout reviendra à la normale."
Il ajoute que la rareté des bœufs a commencé avant la Tabaski : "Les troupeaux se font rares à cause du manque de pâturages, obligeant les bergers à se rendre à l’intérieur du pays ou même au Mali pour nourrir leurs bêtes. Le coût du transport et de l’aliment de bétail, qui atteint 400 francs le kilo, augmente également les prix."
Selon lui, les prix varient : "Les veaux coûtent entre 200 et 350 mille francs, jusqu’à 400 mille francs. Les bœufs qui coûtaient 100 mille francs ne sont plus vendus car les prix ont doublé. Les coûts de transport et d'alimentation réduisent notre marge bénéficiaire à 15 000 francs, parfois moins."
Au marché Castor, l'ambiance est beaucoup plus ambiante. Le ciel est nuageux lorsque nous y arrivons. Il est 11 h 53, plus exactement. Les étals de viande s'alignent à perte de vue, dégageant une odeur désagréable. Abdoulaye Thiaw, vêtu d’un t-shirt blanc, utilise un tronc d’arbre comme table. Il compte de l’argent avec une calculatrice. Devant son étal trônent quelques morceaux de viande de bœuf. Il affirme que le kilo de viande de bœuf coûte 4000 francs, parfois 3800 francs. "Les bœufs sont rares et chers. Hier, j’ai acheté un bœuf très cher au Foirail. Les frais d’abattoir, de transport et de paiement des employés s’ajoutent au coût."
Il appelle le gouvernement à réduire le prix de l’aliment de bétail : "En période d’hivernage, les troupeaux n'ont pas assez de nourriture. Nous devons vendre la moitié pour nourrir l'autre moitié, ce qui entraîne des pertes. Le gouvernement doit diminuer le prix des aliments pour bétail."
Il explique que le Sénégal manque de bétail local : "La plupart vient du Mali ou du Burkina Faso. Le gouvernement doit permettre l’entrée des bœufs mauritaniens au Sénégal."
Depuis l’arrêt des importations de bœufs mauritaniens, les prix ont augmenté : "Si les bœufs du Mali, de la Mauritanie et d'autres pays arrivaient, les prix seraient plus bas. J'achète mes bœufs au Foirail ou dans les Loumas, contrairement aux petits bouchers qui achètent en détail." Abdoulaye Thiaw, boucher au marché Castor depuis 1986, espère une amélioration de la situation.
Sous la chaleur accablante, le boucher Souleymane Ndiaye s’essuie le visage avec un t-shirt gris devenu brun. Vêtu d'un t-shirt blanc tâché de sang, d’un pantalon cargo vert et d’un bonnet noir, il découpe des entrecôtes de bœuf avec expertise. Entouré de deux amis bouchers, il discute tout en sirotant une canette fraîche pour se désaltérer.
À moins de 10 mètres de son étal se trouve une gargote. A l'entrée du Foirail, l’odeur insupportable de la saleté nous envahit immédiatement les narines. Toutes les parties des vaches sont vendues : peaux, boyaux, pieds, viande. Les étals, recouverts de zincs rouillés, sont envahis par des essaims de mouches. Les bouchers, armés de chasse-mouches, luttent sans succès contre les insectes. L’endroit est bondé.
Souleymane Ndiaye, boucher, explique que le prix du kilo de viande de bœuf à Seras est de 4000 francs, alors qu’il peut atteindre 4400 francs ailleurs. Le kilo de viande de mouton coûte 4500 francs. Selon lui, la rareté des pluies est responsable de cette situation. "Si les troupeaux n'avaient pas besoin d'aller loin pour se nourrir, le prix n'aurait pas augmenté autant. La hausse des prix a commencé avant la Tabaski, augmentant progressivement de 3600 à 3700 francs, puis de 3800 à 4000 francs avant la Tamkharit. Habituellement, plus de 15 camions livraient des bœufs ici, mais ces derniers jours, seuls 3 ou 4 camions arrivent, entraînant une hausse des prix. Les bœufs ne sont pas en bon état et n'ont pas le poids nécessaire."
Il prévoit un changement après le Magal : "La situation se stabilisera, mais pas avant. Les bœufs sont déjà réservés pour le Magal."
Pour approfondir la question, l’équipe de PressAfrik s'enfonce dans les rues pour rencontrer les vendeurs de bœufs. À une cinquantaine de mètres, des enclos de fortune abritent une vingtaine de bœufs attachés à des poteaux en bois. Macodou Ndiaye, un vendeur de bœufs vêtu d’un boubou traditionnel, explique que la hausse des prix est due à la rareté des bœufs et de l’herbe. "Les bergers sont partis avec leurs troupeaux pour les faire paître, mais après le Magal de Touba, tout reviendra à la normale."
Il ajoute que la rareté des bœufs a commencé avant la Tabaski : "Les troupeaux se font rares à cause du manque de pâturages, obligeant les bergers à se rendre à l’intérieur du pays ou même au Mali pour nourrir leurs bêtes. Le coût du transport et de l’aliment de bétail, qui atteint 400 francs le kilo, augmente également les prix."
Selon lui, les prix varient : "Les veaux coûtent entre 200 et 350 mille francs, jusqu’à 400 mille francs. Les bœufs qui coûtaient 100 mille francs ne sont plus vendus car les prix ont doublé. Les coûts de transport et d'alimentation réduisent notre marge bénéficiaire à 15 000 francs, parfois moins."
Au marché Castor, l'ambiance est beaucoup plus ambiante. Le ciel est nuageux lorsque nous y arrivons. Il est 11 h 53, plus exactement. Les étals de viande s'alignent à perte de vue, dégageant une odeur désagréable. Abdoulaye Thiaw, vêtu d’un t-shirt blanc, utilise un tronc d’arbre comme table. Il compte de l’argent avec une calculatrice. Devant son étal trônent quelques morceaux de viande de bœuf. Il affirme que le kilo de viande de bœuf coûte 4000 francs, parfois 3800 francs. "Les bœufs sont rares et chers. Hier, j’ai acheté un bœuf très cher au Foirail. Les frais d’abattoir, de transport et de paiement des employés s’ajoutent au coût."
Il appelle le gouvernement à réduire le prix de l’aliment de bétail : "En période d’hivernage, les troupeaux n'ont pas assez de nourriture. Nous devons vendre la moitié pour nourrir l'autre moitié, ce qui entraîne des pertes. Le gouvernement doit diminuer le prix des aliments pour bétail."
Il explique que le Sénégal manque de bétail local : "La plupart vient du Mali ou du Burkina Faso. Le gouvernement doit permettre l’entrée des bœufs mauritaniens au Sénégal."
Depuis l’arrêt des importations de bœufs mauritaniens, les prix ont augmenté : "Si les bœufs du Mali, de la Mauritanie et d'autres pays arrivaient, les prix seraient plus bas. J'achète mes bœufs au Foirail ou dans les Loumas, contrairement aux petits bouchers qui achètent en détail." Abdoulaye Thiaw, boucher au marché Castor depuis 1986, espère une amélioration de la situation.
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