Le Niger, le bon élève de la sous-région, le partenaire fidèle des Occidentaux dans la lutte contre le terrorisme ne va pas bien. « Le Niger est entré dans une nouvelle crise politique »concède un diplomate occidental en poste à Niamey.
Depuis le départ de Hama Amadou de la coalition présidentielle, en août dernier, le Niger est retombé dans ses travers de déchirements politiciens. Le camp présidentiel, pour préserver sa puissance, ne concède rien à l'opposition. Le climat social est tendu. Des accusations mutuelles de préparation de coup tordus et de manipulations sont lancées.
Opposition muselée
Au fil des mois, le Niger a connu les pressions sur les médias, les arrestations d'opposants, des interdictions régulières de manifestations dans la capitale et en région. Parmi les proches du chef de l’Etat on justifie ce durcissement : « pas question de laisser certains politiciens déstabiliser le pays. »
Du côté de l'opposition on se dit serein. « Le pouvoir est aux abois, estime un opposant. Le Niger n'est plus géré comme un Etat démocratique, la population est fatiguée. »
Les leaders de l'ARDR, l'Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République, la nouvelle coalition de l'opposition, ont décidé de respecter la décision de justice. « La marche prévue ce dimanche n'aura pas lieu mais nous ne baissons pas les bras », explique un porte-parole de la coalition. Les chefs de l'opposition ont décidé en revanche de faire une demande de visite aux militants du parti de Hama Amadou arrêtés récemment et placés sous l'autorité des services anti-terroristes.
Tentative d'empoisonnement de Hama Amadou ?Le Parquet vient de s'autosaisir en ouvrant une enquête sur une possible tentative d'empoisonnement contre le président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou, ancien partenaire du président Issoufou, passé à l'opposition depuis un peu moins de un an.
Hama Amadou affirme dans un long entretien à la presse nigérienne que l'on a cherché à l'empoisonner. Dans une interview à l'hebdomadaire Le Courrier, le président de l'Assemblée nationale affirme que moyennant la somme de 40 millions de cfa on a tenté de corrompre son personnel de maison pour l'empoisonner. Le parquet a décidé d'instruire la police nationale qui a ouvert une enquête comme l'explique Samma Chaibou, procureur adjoint au tribunal de grande instance hors classe de Niamey.
Source : Rfi.fr
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