« Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu’en tant que président de la République du Zimbabwe, je serai fidèle au Zimbabwe et défendrai la Constitution du Zimbabwe », a déclaré le nouveau chef de l’Etat zimbabwéen.
Etaient présents de nombreux dirigeants africains et dirigeants de la SADC parmi lesquels le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu mais aussi le président rwandais et président en exercice de l'Union africaine, Paul Kagame, ainsi que son voisin de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.
Nelson Chamisa, le chef de file de l'opposition zimbabwéenne a délibérément boudé la cérémonie d'investiture de son rival de la présidentielle.
« Je me considère légitimement comme le dirigeant du Zimbabwe », a déclaré, samedi, le leader du MDC, devant la presse.
La Cour constitutionnelle du Zimbabwe a rejeté les arguments du parti de Nelson Chamisa, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et validé, le 24 août, la victoire d’Emmerson Mnangagwa. Le candidat de l’opposition avait dénoncé des fraudes lors du scrutin du 30 juillet dont il demandait l’invalidation du résultat.
Emmerson Mnangagwa, âgé de 75 ans, a pris la tête du Zimbabwe, en novembre dernier, après la démission de Robert Mugabe, lâché par l’armée et son parti, la Zanu-PF, parti toujours au pouvoir.
C’est, en effet, en tant que candidat de la Zanu-PF que l’ancien vice-président a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 30 juillet avec 50,8 % des suffrages contre 44,3 % pour son rival du MDC, Nelson Chamisa.
Lors de son discours d’investiture, Emmerson Mnangagwa a promis qu’une enquête serait créée sur la répression « totalement inacceptable » de la manifestation post-électorale de l’opposition, le 1er août. L'armée avait dispersé la foule, tirant à balles réelles, tuant 6 personnes et blessant plusieurs dizaines d'autres.
« L’incident violent, isolé et malheureux qui a eu lieu le 1er août est regrettable et inacceptable. Une telle conduite ne doit pas se reproduire. Elle est contraire à la nature, culture et tradition de notre peuple zimbabwéen. Afin de pouvoir clore ce chapitre, je vais bientôt mettre sur pied une commission d’enquête sur les violences commises par l’Etat. Une commission qui, une fois son travail accompli, devra rendre publiques ses conclusions. Une fois encore, je voudrais présenter mes sincères condoléances aux familles des victimes », a déclaré Emmerson Mnangagwa.
Avec 50,8% des voix, la légitimité fragile du nouveau président apparaît fragile, notamment dans le sud du pays, où la population a été victime d'exactions commises par l’armée dans les années 1980 : environ 20 000 personnes accusées d’être des opposants au régime ont été tuées lors du Gukurahundi, c'est-à-dire le massacre du Matabeleland. A l’époque, Emmerson Mnangagwa était ministre de la sécurité du régime Mugabe.
Pour Mbuso Fuzwayo, président de l’association des victimes de ce massacre, le résultat de la présidentielle a un goût amer. « Malheureusement, nous pensions qu’il serait peut-être différent du régime de Robert Mugabe car ses huit premiers mois ont montré qu’il pouvait gouverner différemment, déclare-t-il. Mais les violences contre l’opposition le 1er aout laisse penser qu’il n’y a pas beaucoup de changement ».
« Nous espérions que maintenant qu’il est président, il prendrait ses responsabilités pour ce qu’il s’est passé et demanderait pardon, poursuit Mbuso Fuzwayo. Les victimes de ce génocide veulent justice. Ils ont besoin de panser leurs plaies. Mais nous perdons espoir qu’il s’excuse un jour. Il y a beaucoup de méfiance envers lui. La population le voit comme un homme violent ».
Etaient présents de nombreux dirigeants africains et dirigeants de la SADC parmi lesquels le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Zambien Edgar Lungu mais aussi le président rwandais et président en exercice de l'Union africaine, Paul Kagame, ainsi que son voisin de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.
Nelson Chamisa, le chef de file de l'opposition zimbabwéenne a délibérément boudé la cérémonie d'investiture de son rival de la présidentielle.
« Je me considère légitimement comme le dirigeant du Zimbabwe », a déclaré, samedi, le leader du MDC, devant la presse.
La Cour constitutionnelle du Zimbabwe a rejeté les arguments du parti de Nelson Chamisa, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et validé, le 24 août, la victoire d’Emmerson Mnangagwa. Le candidat de l’opposition avait dénoncé des fraudes lors du scrutin du 30 juillet dont il demandait l’invalidation du résultat.
Emmerson Mnangagwa, âgé de 75 ans, a pris la tête du Zimbabwe, en novembre dernier, après la démission de Robert Mugabe, lâché par l’armée et son parti, la Zanu-PF, parti toujours au pouvoir.
C’est, en effet, en tant que candidat de la Zanu-PF que l’ancien vice-président a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 30 juillet avec 50,8 % des suffrages contre 44,3 % pour son rival du MDC, Nelson Chamisa.
Lors de son discours d’investiture, Emmerson Mnangagwa a promis qu’une enquête serait créée sur la répression « totalement inacceptable » de la manifestation post-électorale de l’opposition, le 1er août. L'armée avait dispersé la foule, tirant à balles réelles, tuant 6 personnes et blessant plusieurs dizaines d'autres.
« L’incident violent, isolé et malheureux qui a eu lieu le 1er août est regrettable et inacceptable. Une telle conduite ne doit pas se reproduire. Elle est contraire à la nature, culture et tradition de notre peuple zimbabwéen. Afin de pouvoir clore ce chapitre, je vais bientôt mettre sur pied une commission d’enquête sur les violences commises par l’Etat. Une commission qui, une fois son travail accompli, devra rendre publiques ses conclusions. Une fois encore, je voudrais présenter mes sincères condoléances aux familles des victimes », a déclaré Emmerson Mnangagwa.
Avec 50,8% des voix, la légitimité fragile du nouveau président apparaît fragile, notamment dans le sud du pays, où la population a été victime d'exactions commises par l’armée dans les années 1980 : environ 20 000 personnes accusées d’être des opposants au régime ont été tuées lors du Gukurahundi, c'est-à-dire le massacre du Matabeleland. A l’époque, Emmerson Mnangagwa était ministre de la sécurité du régime Mugabe.
Pour Mbuso Fuzwayo, président de l’association des victimes de ce massacre, le résultat de la présidentielle a un goût amer. « Malheureusement, nous pensions qu’il serait peut-être différent du régime de Robert Mugabe car ses huit premiers mois ont montré qu’il pouvait gouverner différemment, déclare-t-il. Mais les violences contre l’opposition le 1er aout laisse penser qu’il n’y a pas beaucoup de changement ».
« Nous espérions que maintenant qu’il est président, il prendrait ses responsabilités pour ce qu’il s’est passé et demanderait pardon, poursuit Mbuso Fuzwayo. Les victimes de ce génocide veulent justice. Ils ont besoin de panser leurs plaies. Mais nous perdons espoir qu’il s’excuse un jour. Il y a beaucoup de méfiance envers lui. La population le voit comme un homme violent ».
Autres articles
-
Tchad: Changement des formules de protocole à l’égard du Président de la République
-
Fédération Sénégalaise d’Escrime : Cécile Faye succède à Mbagnick Ndiaye
-
Guinée: une opération anticriminalité provoque des tensions avec la Sierra Leone
-
Donald Trump nomme le créateur de son émission de téléréalité émissaire au Royaume-Uni
-
Cyclone Chido: le bilan s'aggrave à 94 morts au Mozambique