Trois mesures phares pour mettre cet état d'urgence pour l'emploi en marche : d'abord, un plan massif de formation des chômeurs pour accompagner en 2016 cinq cent mille demandeurs vers les emplois de demain, tel que le numérique et la transition énergétique.
C'est l'extension massive d'un dispositif mis en place en 2013, qui pour l'instant n'a pas réellement porté ses fruits. Les partenaires sociaux ont clairement dit attendre des formations ciblées et de qualité, pas de simple formation qui permettraient de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.
Convaincre les présidents de région
Ce que l'opposition qualifie de tour de « passe-passe ». Les besoins seront estimés par bassin d'emploi, région par région, et l'Etat mettra les moyens. Une rallonge budgétaire d'un milliard d'euros a été évoquée.
François Hollande va devoir convaincre les présidents de région, les principaux financeurs de la formation professionnelle. Les nouveaux élus de droite comme Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse ou Christian Estrosi ne veulent pas devenir les « roues de secours » d'un exécutif à la peine.
Autre mesure : l'apprentissage, pour redonner ses lettres de noblesse à une filière toujours largement boudée. Et enfin des aides à l'embauche pour les PME, les petites et moyennes entreprises où se trouve l'essentiel de l'emploi en France, alors que les organisations patronales plaident encore pour des exonérations de charges fiscales et un contrat de travail plus souple, contrat auquel l'exécutif ne veut pas toucher.
La réforme du Code du travail : sujet risqué
Une autre offensive est en préparation : la réforme du Code du travail. Un sujet risqué qui inquiète déjà les syndicats. C'est d'ailleurs la ministre du Travail, Myriam el-Khomri, qui devrait porter la principale loi économique de 2016, dernière année du mandat de François Hollande. L'Elysée juge la benjamine du gouvernement moins clivante que son collègue de l'Economie, Emmanuel Macron.
La lutte contre le chômage reste ma priorité, a assuré le président français. Une priorité de chef d'Etat et d'homme politique. François Hollande a conditionné sa candidature pour la présidentielle de 2017 à la baisse du chômage en France d'ici la fin de son quinquennat et il répète qu'il réformera jusqu'au bout. Mais à quinze mois de la présidentielle, il sait qu'il abat ses dernières cartes.
Source : Rfi.fr
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