Le document de 30 pages en son Article 1, stipule que les parties "réitèrent leur attachement au respect de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Etat, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc".
Le présent projet d’accord qui ne fait pas cas d’un Etat autonome ou fédéral au Nord du Mali reconnait, par ailleurs, "Azawad" (appellation des régions de Tombouctou, Gao, Kidal entre autres, au Nord, convoitées par les groupes armés séparatistes pour en faire un Etat à part entière) comme "une réalité socio-culturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations" de cette partie du pays.
Les parties prenantes aux pourparlers s’engagent à promouvoir "un développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives", souligne le document.
Le projet prévoit l’instauration d’"une période intérimaire" dès la signature d’un "accord global et définitif de paix". Pendant cette période il est prévu l’organisation d’"une Conférence d’Entente nationale, avec le soutien du Comité de suivi, et sur la base d’une représentation équitable des parties, en vue de permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit".
Egalement, l’élaboration d’"une Charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale, sur une base consensuelle, en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire te historique de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale", est envisagée dans cette partie de l'Afrique de l'Ouest en crise depuis 2012, selon le document rendu public.
Par ailleurs, le projet d’accord de la médiation indique qu’"un mécanisme de transfert de 30% des recettes budgétaires de l’Etat aux collectivités, sur la base d’un système de péréquation, avec une attention particulière pour les régions du Nord", devrait mettre en place par le gouvernement.
Les pourparlers d’Alger, qui regroupent la Coordination des Mouvement de l’Azawad (CMA, une coalition de groupes armés séparatistes), le gouvernement malien et le Groupe d’Autodéfense touareg Imghad et Alliés (Gatia), une autre coalition rebelle favorable au gouvernement, avait été suspendus quatre fois depuis juillet 2014.
Les négociations ont été reprises le 16 février et a permis la signature d’une déclaration de cessez-le-feu le 19 février.
En janvier 2012, le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), principale composante des groupes armés séparatistes avec notamment le HCUA, a déclenché une rébellion au Nord du Mali pour revendiquer une "gestion autonome" des régions telles que Tombouctou, Kidal et Gao.
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