L’ouverture affichée par Macky pour tous les militants du Pds désireux de travailler avec lui, à condition qu’ils partagent sa vision, n’est-elle pas une porte enfoncée pour la ruée, vers les lambris du pouvoir, des responsables libéraux indexés par les audits de 2009 comme de 2011 ? Des « prédateurs » soucieux avant tout de se garantir des poursuites judiciaires relatives aux biens mal acquis, au détournement de deniers publics et à l’enrichissement illicite.
Les militants et responsables de l’Apr qui dénoncent, depuis l’entre-deux tours de la présidentielle, la transhumance vers leur parti des leaders du Pds, ne vont certainement plus dormir sur leurs deux oreilles, depuis ce lundi 09 juillet. Pour cause, leur président de parti et non moins président du Sénégal, a affirmé de Paris où il séjournait qu’il n’écartait pas l’idée de retrouvailles avec sa famille libérale, même si ce n’est pas « sa préoccupation au quotidien». Pour bien d’observateurs, la réponse plus ou moins mitigée de Macky à la main tendue de Wade pour une reconstruction de la famille libérale enfonce la porte vers la transhumance, cette gangrène du corps politique. Pour cause, les dignitaires libéraux, défaits au second tour de la présidentielle, en quête d’une nouvelle légitimité politique et simplement soucieux de chercher protection auprès du nouveau pouvoir, après leur gestion calamiteuse des deniers publics pendant les douze années de règne de Wade, ne vont certainement y réfléchir à deux fois, avant de saisir au vol, l’ouverture affichée par Macky. Même si elle est encadrée !
Stratégie politicienne d’un leader soucieux de massifier son parti et de lui faire réussir, sans grands dommages, son passage de parti d’opposition à parti de gouvernement ou double jeu d’un Président qui prône pourtant une gouvernance de rupture, tout au long de son mandat ? En tout cas, force est de constater que l’ouverture de Macky à travailler avec ses anciens frères de parti, avec notamment la référence au « compromis historique », prête à confusion. Même s’il reste constant que « ce qui importe, c’est le Sénégal », comme dit le Chef de l’Etat, la porte entr’ouverte pour des retrouvailles libérales, à court ou moyen terme, peut être interprétée comme un hymne à la transhumance politique.
Cette sorte de reconversion des perdants (presque toujours après une défaite électorale) qui prospère dans le champ politique sénégalais depuis l’Alternance de 2000. On s’en souvient encore. Le régime libéral, nouvellement installé, avait brandi l’épouvantail de l’audit de la gestion des affaires publiques sous le pouvoir déchu d’Abdou Diouf pour débaucher les responsables socialistes et massifier le Pds. Alé Lô, Mbaye Diouf, Adama Sall… Pour se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires, beaucoup de dignitaires du Parti socialiste transhumèrent vers le Parti démocratique sénégalais.
LA TRANSHUMANCE, GANGRENE DU CORPS POLITIQUE
A la veille du second tour de la présidentielle de 2012, le phénomène de la transhumance politique pointait encore le bout de son nez. Adama Sall (encore lui), ancien ministre libéral de l'Urbanisme, de l'assainissement et de l'hygiène publique fut le premier responsable à annoncer la couleur. Le responsable libéral de Matam, forcé à la démission sous le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye parce que traînant mille et une casseroles dans sa gestion des divers ministères et directions à sa charge, claquait la porte du Pds pour poser ses baluchons à l’Apr. Baïla Wane, responsable libéral de Saint-Louis, indexé pour les audits pour avoir « dilapidé » les ressources de la Lonase, suivait la meute vers les prairies dorées de l’Apr.
Quid de la sénatrice libérale Safiétou Ndiaye Diop, de l’ambassadrice du Sénégal à Washington, Fatou Danièle Diagne, du maire Pds de la ville de Matam, Mamadou Mory Diaw, de Diombasse Diaw (Dagana) célèbre pour se démêlés politico-juridico-sexuels avec Oumar Sarr, actuel coordonnateur du Pds ! Tous ces responsables politiques du Pds ayant transhumé vers l’Apr étaient soit sous le coup d’une action judiciaire, soit désireux de conserver des strapontins et privilèges acquis sous le règne d’Abdoulaye Wade.
En avouant sa disponibilité à travailler avec ses anciens frères de parti autour de son projet pour le Sénégal, même si c’est sous certaines conditions, Macky semble donc voguer en eaux troubles, diront certains observateurs. La porte étant entrebâillée, la transhumance politique a de beaux jours devant elle, surtout pour ces dignitaires aux mains souillées depuis le régime socialiste, qui se sont blanchis sous Wade avant de se salir de nouveau et qui veulent encore se blanchir sous Wade.
GOUVERNANCE DE RUPTURE ET ASSISES NATIONALES
Un autre questionnement qui interpelle est aussi de savoir si la gouvernance de rupture préconisée par Macky Sall, pour accompagner son mandat, peut s’accommoder de cette porte entr’ouverte pour les retrouvailles libérales. Depuis son accession à la magistrature suprême, Macky a posé des actes qui rompent, pour la plupart, avec l’ancienne gestion libérale de l’Etat. La transparence et la bonne gouvernance inscrites au centre d’un septennat ramené à un mandat de 5 ans, en droite ligne de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales, excluent toute collusion possible avec les tenants de l’ancien système de gouvernement.
C’est le prix que devra payer Macky pour se confirmer à l’éthique de gestion des affaires publiques induite par la gouvernance de rupture. Question de principe ! Les anciens dignitaires du régime libéral ont, pendant 12 ans, fait montre d’une gestion aux antipodes de la bonne gouvernance. Qui plus est, les Assises nationales auxquelles Macky a souscrit, même si de manière plus marquée durant l’entre-deux tours, prônent un modèle d’administration vertueuse des affaires publiques.
Une gestion reposant sur des hommes à la moralité non entachée et soucieuse de préserver le bien public, pour le seul bénéfice du peuple. « La patrie d’abord, le parti ensuite », a coutume de répéter Macky Sall. Cette posture contrecarre toute ouverture vers les anciens dignitaires libéraux qui ont mis à genoux le Sénégal. A moins de vouloir laver plus blanc que blanc…
Source :Sudonline
Les militants et responsables de l’Apr qui dénoncent, depuis l’entre-deux tours de la présidentielle, la transhumance vers leur parti des leaders du Pds, ne vont certainement plus dormir sur leurs deux oreilles, depuis ce lundi 09 juillet. Pour cause, leur président de parti et non moins président du Sénégal, a affirmé de Paris où il séjournait qu’il n’écartait pas l’idée de retrouvailles avec sa famille libérale, même si ce n’est pas « sa préoccupation au quotidien». Pour bien d’observateurs, la réponse plus ou moins mitigée de Macky à la main tendue de Wade pour une reconstruction de la famille libérale enfonce la porte vers la transhumance, cette gangrène du corps politique. Pour cause, les dignitaires libéraux, défaits au second tour de la présidentielle, en quête d’une nouvelle légitimité politique et simplement soucieux de chercher protection auprès du nouveau pouvoir, après leur gestion calamiteuse des deniers publics pendant les douze années de règne de Wade, ne vont certainement y réfléchir à deux fois, avant de saisir au vol, l’ouverture affichée par Macky. Même si elle est encadrée !
Stratégie politicienne d’un leader soucieux de massifier son parti et de lui faire réussir, sans grands dommages, son passage de parti d’opposition à parti de gouvernement ou double jeu d’un Président qui prône pourtant une gouvernance de rupture, tout au long de son mandat ? En tout cas, force est de constater que l’ouverture de Macky à travailler avec ses anciens frères de parti, avec notamment la référence au « compromis historique », prête à confusion. Même s’il reste constant que « ce qui importe, c’est le Sénégal », comme dit le Chef de l’Etat, la porte entr’ouverte pour des retrouvailles libérales, à court ou moyen terme, peut être interprétée comme un hymne à la transhumance politique.
Cette sorte de reconversion des perdants (presque toujours après une défaite électorale) qui prospère dans le champ politique sénégalais depuis l’Alternance de 2000. On s’en souvient encore. Le régime libéral, nouvellement installé, avait brandi l’épouvantail de l’audit de la gestion des affaires publiques sous le pouvoir déchu d’Abdou Diouf pour débaucher les responsables socialistes et massifier le Pds. Alé Lô, Mbaye Diouf, Adama Sall… Pour se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires, beaucoup de dignitaires du Parti socialiste transhumèrent vers le Parti démocratique sénégalais.
LA TRANSHUMANCE, GANGRENE DU CORPS POLITIQUE
A la veille du second tour de la présidentielle de 2012, le phénomène de la transhumance politique pointait encore le bout de son nez. Adama Sall (encore lui), ancien ministre libéral de l'Urbanisme, de l'assainissement et de l'hygiène publique fut le premier responsable à annoncer la couleur. Le responsable libéral de Matam, forcé à la démission sous le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye parce que traînant mille et une casseroles dans sa gestion des divers ministères et directions à sa charge, claquait la porte du Pds pour poser ses baluchons à l’Apr. Baïla Wane, responsable libéral de Saint-Louis, indexé pour les audits pour avoir « dilapidé » les ressources de la Lonase, suivait la meute vers les prairies dorées de l’Apr.
Quid de la sénatrice libérale Safiétou Ndiaye Diop, de l’ambassadrice du Sénégal à Washington, Fatou Danièle Diagne, du maire Pds de la ville de Matam, Mamadou Mory Diaw, de Diombasse Diaw (Dagana) célèbre pour se démêlés politico-juridico-sexuels avec Oumar Sarr, actuel coordonnateur du Pds ! Tous ces responsables politiques du Pds ayant transhumé vers l’Apr étaient soit sous le coup d’une action judiciaire, soit désireux de conserver des strapontins et privilèges acquis sous le règne d’Abdoulaye Wade.
En avouant sa disponibilité à travailler avec ses anciens frères de parti autour de son projet pour le Sénégal, même si c’est sous certaines conditions, Macky semble donc voguer en eaux troubles, diront certains observateurs. La porte étant entrebâillée, la transhumance politique a de beaux jours devant elle, surtout pour ces dignitaires aux mains souillées depuis le régime socialiste, qui se sont blanchis sous Wade avant de se salir de nouveau et qui veulent encore se blanchir sous Wade.
GOUVERNANCE DE RUPTURE ET ASSISES NATIONALES
Un autre questionnement qui interpelle est aussi de savoir si la gouvernance de rupture préconisée par Macky Sall, pour accompagner son mandat, peut s’accommoder de cette porte entr’ouverte pour les retrouvailles libérales. Depuis son accession à la magistrature suprême, Macky a posé des actes qui rompent, pour la plupart, avec l’ancienne gestion libérale de l’Etat. La transparence et la bonne gouvernance inscrites au centre d’un septennat ramené à un mandat de 5 ans, en droite ligne de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales, excluent toute collusion possible avec les tenants de l’ancien système de gouvernement.
C’est le prix que devra payer Macky pour se confirmer à l’éthique de gestion des affaires publiques induite par la gouvernance de rupture. Question de principe ! Les anciens dignitaires du régime libéral ont, pendant 12 ans, fait montre d’une gestion aux antipodes de la bonne gouvernance. Qui plus est, les Assises nationales auxquelles Macky a souscrit, même si de manière plus marquée durant l’entre-deux tours, prônent un modèle d’administration vertueuse des affaires publiques.
Une gestion reposant sur des hommes à la moralité non entachée et soucieuse de préserver le bien public, pour le seul bénéfice du peuple. « La patrie d’abord, le parti ensuite », a coutume de répéter Macky Sall. Cette posture contrecarre toute ouverture vers les anciens dignitaires libéraux qui ont mis à genoux le Sénégal. A moins de vouloir laver plus blanc que blanc…
Source :Sudonline
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