Ces élections législatives, dont la date a été annoncée ce vendredi 7 février, seront historiques, a fait valoir Jacob Zuma. Car elles auront lieu « 20 ans après notre libération de l’apartheid ». Le président sud-africain a par ailleurs rappelé que voter était une opportunité pour consolider la liberté pour laquelle Nelson Mandela s’est battu.
Jacob Zuma a donc appelé les Sud-Africains à aller s’inscrire en masse sur les listes électorales ce week-end, derniers jours d’inscription. Un appel lancé plus particulièrement aux « Born Free », ceux qui sont nés libres après la fin de l’apartheid et qui voteront pour la première fois.
« Le président Zuma aimerait féliciter tous ceux qui voteront pour la première fois. Ceux qui ont 18 ans cette année et qui vont décider du futur de ce beau pays. Nous attendons de ces jeunes qu’ils utilisent cette liberté pour mener le pays de l’avant et le construire, car l’Afrique du Sud est leur héritage », a insisté Mac Maharaj, porte-parole du président.
Une démocratie inégalitaire
En effet, pour l’ANC, l’élection va dépendre pour beaucoup de ces jeunes qui, contrairement à leurs parents, ne se sentent pas redevables envers le parti au pouvoir. Or ceux-ci pourraient être tentés de voter pour l’opposition, ou même de ne pas voter du tout.
Car 20 ans après la fin de l’apartheid, la démocratie n’a pas profité à tout le monde. Le taux de chômage est officiellement de 25 %, le double chez les jeunes. La corruption est élevée. Et les frustrations sont importantes, comme en témoignent les manifestations violentes contre le service public depuis le début de l’année. Vingt ans après, des millions de Sud-Africains n’ont toujours pas accès à des services de base, comme l’électricité, l’eau et des logements décents.
Il est fort peu probable que l’ANC perde ces élections. Il est toujours favori. Mais, alors que le président est élu par le Parlement, certains analystes voient bien le parti au pouvoir passer pour la première fois sous les 60 %, ce qui signifierait une opposition plus forte à l’Assemblée.
Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, qui est devenu beaucoup plus multiracial, risque de faire le meilleur score de son histoire. Le Parlement pourrait également voir arriver sur ses bancs des jeunes très populaires, tels que Julius Malema. L’ancien président des jeunes de l’ANC a désormais son propre parti, l’Economic Freedom Fighters (Combattants pour la liberté économique). L’un des critiques les plus fervents de l’ANC.
Source : Rfi.fr
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