Sur 7th street, la rue des dépôts de carburant située en plein coeur de Kampala, des camions-citernes sont garés en nombre le long du trottoir. Depuis mardi, en vertu de nouvelles mesures de sécurité, ils ne peuvent circuler dans la capitale qu’entre 21 heures et 6 heures du matin.
Daniel Ouaherou Mwengui se repose dans la cabine de son poids lourd. Comme tout le monde ici, il a suivi la mise en garde de la police contre un risque d’attaque terroriste des shebabs visant les camions-citernes : « J’arrive du Kenya pour la compagnie de carburant Transit Good. Je suis entré ce matin dans Kampala. Je n’ai noté aucun incident sur la route. J’ai juste remarqué les contrôles de police mais la situation est comme d’habitude. »
D’après la police, les dépôts de carburant et les stations-service seraient également visés.
Namla tient un restaurant de rue face aux cuves d’essence. Elle ne veut pas céder à la panique : « Personnellement, j’ai peur comme tout le monde mais à part la police qui nous contrôle partout, la situation est calme. Le gouvernement doit nous protéger. Si ces gens réussissent leur coup, il y aura beaucoup de problèmes. Mais je suis satisfaite car ils ont déjà commencé : il y a des patrouilles de policiers et de militaires donc il y a la sécurité. »
D’autres habitants font toutefois part de leurs inquiétudes, comme Aimé un Kampalais d’origine congolaise : « Les shebabs commettent beaucoup de dégâts donc on doit nécessairement avoir peur. » En 2010, un double attentat à la bombe revendiqué par les shebabs avait fait 76 morts dans un bar et dans un restaurant de Kampala.
Source : Rfi.fr
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