C'est un homme discret, que le public ne connait pas, dont la dernière photo remonte aux années 1990, mais dont on sait qu'il est l'un des personnages les plus influents du pays.
Le général Mohamed Médiène, 76 ans, a été mis à la retraite après avoir dirigé pendant 25 ans, les services de renseignement algériens - . Celui que l'on appelle aussi le général Toufik a été remplacé par le général Athmane Tartag. Ce dernier a la réputation d'un homme très dur. Il est connu pour avoir dirigé pendant les années 1990 le centre d'investigation militaire, un centre où les militants islamistes auraient été torturés selon les ONG.
Le général Tartag était déjà à la retraite. Ce qui fait dire à certains observateurs que ce n'est pas la fin du général Toufik. Pour autant, depuis plusieurs mois, les services secrets algériens ont été remaniés, plusieurs divisions sont passées sous le contrôle de la présidence de la République. Et selon les médias algériens, ces remaniements ont affaibli les services secrets, à la faveur d'Abdelaziz Bouteflika.
Portrait d'un homme discret, clé du régime Bouteflika
C'est un homme de taille moyenne, qui a toujours porté de grandes lunettes. Mohamed Médiène apparait rarement en public et on en sait très peu sur lui. Né en 1939, il intègre le Malg, l'ancêtre des services secrets algériens, à la fin des années 1950. A l'époque, l'objectif est d'obtenir l'indépendance de l'Algérie. Mohamed Médiène et d'autres militaires sont envoyés en URSS pour être formés par le KGB.
Après l'indépendance, le Malg se transforme en Sécurité militaire. Mohamed Médiène y travaille jusqu'à la fin des années 1980. C'est à ce moment-là que la toute puissante Sécurité militaire est divisée en plusieurs services. Mohamed Médiène prend la tête de la direction centrale de la sécurité de l'armée.
Et au début des années 1990, alors que le Front islamique du salut (FIS) gagne les élections municipales, Médiène, colonel à l'époque, prend aussi les rênes de la sécurité intérieure et des renseignements extérieurs. C'est lui qui mène alors la lutte contre les islamistes armés. Au fur et à mesure des années, il rend la Direction du renseignement et de la sécurité plus puissante et plus influente, face à l'absence de pouvoir civil fort.
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