A l'université de Kankan, devant la bibliothèque, la file d'attente se forme. Diplôme du baccalauréat à la main, des étudiants attendent leur tour : « On nous a demandé de venir faire notre recensement pour savoir si les étudiants ont eu le bac, si les étudiants sont dans les normes. Depuis le matin, 7 heures, je suis arrivé. Il y a eu la pagaille là-bas… »
Dans le hall d'entrée, quelques gendarmes assurent la sécurité. Diallo Zacharia est gestionnaire du projet de recensement : « Ici, vous voyez un huissier de justice. A cette étape-là, il est question d’authentifier les déclarations et ensuite on prend les empreintes du candidat et sa photo. Et la finalité, c’est de lui permettre d’avoir une carte d’étudiant biométrisée ».
L'objectif est de lutter contre la fraude surtout financière, explique Oumar Doumbouya du ministère de l'Enseignement supérieur : « C’est bon quand même que l’Etat cherche à savoir pour qui il paie et pour qui il ne doit pas payer. Quand on ne connaît pas les effectifs qu’on a, c’est difficile de faire une planification réelle. Et là, [il en va] aussi [de] la sécurisation de nos diplômes, pour que le niveau de la formation soit rehaussé dans notre pays ».
A Conakry, le recensement est terminé. Sur 85 000 étudiants théoriquement inscrits, 47 000 soit plus de la moitié sont des étudiants fictifs.
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L'objectif est de lutter contre la fraude surtout financière, explique Oumar Doumbouya du ministère de l'Enseignement supérieur : « C’est bon quand même que l’Etat cherche à savoir pour qui il paie et pour qui il ne doit pas payer. Quand on ne connaît pas les effectifs qu’on a, c’est difficile de faire une planification réelle. Et là, [il en va] aussi [de] la sécurisation de nos diplômes, pour que le niveau de la formation soit rehaussé dans notre pays ».
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