L'alerte de l'enlèvement des deux Français au Bénin a été donnée le 2 mai et cinq jours après les forces spéciales françaises mènent une première opération sur le sol burkinabé. La mission était de récolter du renseignement. Selon Ouagadougou, « des téléphones sont récupérés ». Ils ont peut-être permis de remonter la piste des preneurs d'otages. Ensuite, grâce à un important travail de renseignement, le véhicule des ravisseurs est repéré.
Selon nos informations, arrivés à la frontière malienne, à environ 70 km de Djibo, les ravisseurs stoppent leur progression. Une nouvelle fois les informations sont minutieusement recoupées, afin d'être sûr que les otages français se trouvent bien dans les huttes qui servent de caches aux terroristes. Les observations permettent de conclure que les otages sont aux mains de six terroristes.
Il faut savoir que des militaires burkinabè participaient à cette opération de recherche des otages depuis le début, donc depuis l'est du Burkina jusqu'à la partie nord, il y avait un groupe de commandos burkinabè qui sont déjà en opération avec les forces françaises stationnées au Burkina.
Autrement dit, c'est le moment d’agir, car il y a un risque que les Français soient transférés vers un groupe armé « plus aguerri » précise une source militaire. Dans la nuit de jeudi à vendredi 10 mai, l'opération est lancée. L’infiltration a lieu de nuit. Les forces spéciales neutralisent la sentinelle, s’ensuit un échange de coups de feu. À l'intérieur des huttes, les commandos découvrent quatre otages et non deux comme ils l’avaient imaginé au départ : les deux Français, une Américaine et une Sud-Coréenne. Dans l'assaut, deux militaires d'une trentaine d'années sont mortellement touchés. Quatre terroristes sont tués, deux autres sont en fuite. L'objectif de la mission a été rempli, mais le prix à payer a été élevé pour les commandos marines.
Le groupe Ansarul Islam soupçonné
L’identité des ravisseurs reste incertaine. Selon des sources concordantes, les soupçons portent sur les hommes de Jafar Dicko, le frère d'Ibrahim Malam Dicko qui a été tué en 2017. Il dirige Ansarul Islam, un groupe terroriste qui recrute principalement dans la communauté peule, agissant dans le nord du Burkina Faso, et ayant des connexions avec la katiba Macina d'Amadou Koufa dans le centre du Mali.
L’information est non confirmée à ce stade par la ministre des Armées Florence Parly qui assure prudemment « qu'il est encore trop tôt pour se prononcer » sur l'identité des ravisseurs.
Deux groupes terroristes opèrent dans la zone
Comme l'a rappelé la ministre, deux mouvements terroristes opèrent dans la zone. L'un affilié à al-Qaïda, le Front de libération du Macina. En mars 2017, le chef de guerre, Amadou Koufa apparaissait en personne sur la vidéo de formation du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans aux côtés du jihadiste Iyad Ag Ghali.
L'autre mouvement est plus proche de l'État islamique. Il s’agit de l'État islamique au Grand Sahara, dont le chef de guerre Abdoual Hakim, un proche d'Adnane Abou Walid al-Sarahoui opère non loin de là, un peu plus vers l'Est, côté malien. Cette zone frontalière entre le Mali, Burkina et le Niger sert de base arrière aux groupes terroristes régionaux.
Selon nos informations, arrivés à la frontière malienne, à environ 70 km de Djibo, les ravisseurs stoppent leur progression. Une nouvelle fois les informations sont minutieusement recoupées, afin d'être sûr que les otages français se trouvent bien dans les huttes qui servent de caches aux terroristes. Les observations permettent de conclure que les otages sont aux mains de six terroristes.
Il faut savoir que des militaires burkinabè participaient à cette opération de recherche des otages depuis le début, donc depuis l'est du Burkina jusqu'à la partie nord, il y avait un groupe de commandos burkinabè qui sont déjà en opération avec les forces françaises stationnées au Burkina.
Autrement dit, c'est le moment d’agir, car il y a un risque que les Français soient transférés vers un groupe armé « plus aguerri » précise une source militaire. Dans la nuit de jeudi à vendredi 10 mai, l'opération est lancée. L’infiltration a lieu de nuit. Les forces spéciales neutralisent la sentinelle, s’ensuit un échange de coups de feu. À l'intérieur des huttes, les commandos découvrent quatre otages et non deux comme ils l’avaient imaginé au départ : les deux Français, une Américaine et une Sud-Coréenne. Dans l'assaut, deux militaires d'une trentaine d'années sont mortellement touchés. Quatre terroristes sont tués, deux autres sont en fuite. L'objectif de la mission a été rempli, mais le prix à payer a été élevé pour les commandos marines.
Le groupe Ansarul Islam soupçonné
L’identité des ravisseurs reste incertaine. Selon des sources concordantes, les soupçons portent sur les hommes de Jafar Dicko, le frère d'Ibrahim Malam Dicko qui a été tué en 2017. Il dirige Ansarul Islam, un groupe terroriste qui recrute principalement dans la communauté peule, agissant dans le nord du Burkina Faso, et ayant des connexions avec la katiba Macina d'Amadou Koufa dans le centre du Mali.
L’information est non confirmée à ce stade par la ministre des Armées Florence Parly qui assure prudemment « qu'il est encore trop tôt pour se prononcer » sur l'identité des ravisseurs.
Deux groupes terroristes opèrent dans la zone
Comme l'a rappelé la ministre, deux mouvements terroristes opèrent dans la zone. L'un affilié à al-Qaïda, le Front de libération du Macina. En mars 2017, le chef de guerre, Amadou Koufa apparaissait en personne sur la vidéo de formation du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans aux côtés du jihadiste Iyad Ag Ghali.
L'autre mouvement est plus proche de l'État islamique. Il s’agit de l'État islamique au Grand Sahara, dont le chef de guerre Abdoual Hakim, un proche d'Adnane Abou Walid al-Sarahoui opère non loin de là, un peu plus vers l'Est, côté malien. Cette zone frontalière entre le Mali, Burkina et le Niger sert de base arrière aux groupes terroristes régionaux.
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