Samedi soir, des hommes armés ont attaqué le Premier ministre libyen et sa famille. Bilan de l’attaque : si le véhicule d’Abdallah al-Theni a été volé, l’attaque n’a pas fait de blessé. « Je n'accepte pas que les Libyens s’entretuent à cause de ce poste » de
Premier ministre, a justifié Abdallah al-Thani dans le communiqué adressé au Parlement libyen annonçant sa démission. Ancien ministre de la Défense, colonel de l'armée à la retraite âgé de 60 ans, Abdallah al-Theni est un proche du bloc des islamistes. Il avait été confirmé dans ses fonctions de Premier ministre par le Parlement libyen le 8 avril dernier, prenant la suite d’Ali Zeidan, limogé le 11 mars.
Identité des assaillants inconnus
L’identité du groupe armé auteur de l’attaque de samedi soir reste inconnue, mais les spéculations vont bon train en Libye. Pour certains, il s’agit de milices alliées à ses opposants politiques. Pour d’autres, il s’agit au contraire d’un groupe plus radical qui souhaitait voir ses proches faire partie du nouveau gouvernement. Les attaques sont courantes contre les personnalités politiques en Libye. Le fils d’Abdallah al-Theni avait été enlevé pendant plusieurs mois. L’ancien Premier ministre, Ali Zeidan, avait lui aussi été kidnappé pendant plusieurs heures dans son hôtel en octobre dernier. Pendant six mois le Parlement avait voulu se débarrasser d’Ali Zeidan, mais n’arrivait pas à atteindre le nombre de voix nécessaires ni à se mettre d’accord sur l’identité de son remplaçant.
Trouver un nouveau candidat pour le poste de Premier ministre pourrait donc prendre du temps. En attendant, Abdallah al-Theni a annoncé qu’il renonce à former un nouveau gouvernement, mais qu’il restera Premier ministre par intérim en attendant la nomination de son remplaçant. Cela ne devrait cependant pas changer la donne en Libye, où les autorités ont très peu de contrôle sur l’ensemble du territoire.
Source : Rfi.fr
-
Au Niger, des proches de Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire
-
Crimes contre des journalistes: des cas toujours recensés au Mali et au Burkina Faso
-
RDC: 118 otages libérés dans l'est du pays, une première depuis 2021
-
Hausse des prix du cacao: les coopératives concurrencées par les industriels
-
Madagascar: face à la pénurie d'eau et d'électricité, les ONG peinent à soigner