Le collectif « Sauvons le Togo », qui regroupe les partis de l’opposition et les organisations de la société civile, avait lancé un mot d’ordre de trois jours de protestation qui a débuté mardi. Il appelle maintenant à observer une journée « Togo mort », vendredi 15 juin, pour protester contre « la répression de ces trois jours et exiger la libération des manifestants arrêtés ».
Les manifestations ont été organisées pour protester, en partie, contre l’adoption, le 25 mai dernier, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant certaines dispositions du code électoral. L’une d’entre elles concerne le nombre de députés, passé de 81 à 91, pour les prochaines élections prévues pour le mois d’octobre prochain.
Pour les opposants, cette modification est un découpage électoral sur mesure pour le parti du président Faure Gnassingbé. « En 2007, il fallait, dans le nord, moins de 20 000 électeurs pour élire un député, quand, dans nos fiefs du sud, il en fallait plus de 100 000. Cette injustice, nous ne l’accepterons plus », a déclaré Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti de l’opposition, qui intègre le collectif « Sauvons le Togo ».
Joint par RFI, il énumère quelques-unes des revendications et réclame, de la part du gouvernement, des actes.
Aujourd’hui, l’opposition et la société civile demandent l'abrogation de ces lois portant sur la réforme du code électoral ainsi que le report des élections législatives afin de permettre des scrutins libres, transparents et démocratiques.
Le gouvernement demande, quant à lui, que la tension baisse. « On ne peut pas discuter dans une atmosphère aussi délétère. Il faut que chacun fasse preuve de bonne volonté et de bonne foi pour permettre d’aplanir les différends », a expliqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona. Concernant le code électoral, il a précisé qu’ « aucune loi n’est éternellement parfaite. Les lois sont révisables », a-t-il assuré.
La FIDH préconise une poursuite du dialogue
Ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé mercredi 13 juin et qui ont été dispersés par les forces de l’ordre, avec notamment des gaz lacrymogènes. La Croix-Rouge togolaise a soigné une vingtaine de personnes en deux jours, selon le coordinateur national de la communication de la Croix-Rouge togolaise. Joint par RFI, Kenneth Lawson ajoute que d’autres formations sanitaires ont également reçu des blessés. Sur la nature des blessures constatées, il précise : « Les plaies que nous avons vues nous font croire que ce sont des objets tranchants qui ont blessé les gens ».
Ces manifestations se sont également déroulées dans un contexte de ras-le-bol général lié, comme l’expliquent les défenseurs des droits de l’homme, au « mal vivre des Togolais, à la délicate question de la torture à l’Agence nationale de renseignement et au recul général des libertés ».
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) condamne ces violences. Elle condamne en particulier les violences policières subies par le secrétaire général de la Ligue togolaise des droits de l'homme, Celestin Agboban. Cependant, la FIDH préconise une poursuite du dialogue entre la société civile et les autorités à propos des réformes engagées depuis quelques années, notamment dans la lutte contre les atteintes aux droits de l'homme.
Joint par RFI, Florent Geel, porte-parole Afrique de la FIDH, estime que le dialogue doit primer sur l'épreuve de force.
RFI
Les manifestations ont été organisées pour protester, en partie, contre l’adoption, le 25 mai dernier, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant certaines dispositions du code électoral. L’une d’entre elles concerne le nombre de députés, passé de 81 à 91, pour les prochaines élections prévues pour le mois d’octobre prochain.
Pour les opposants, cette modification est un découpage électoral sur mesure pour le parti du président Faure Gnassingbé. « En 2007, il fallait, dans le nord, moins de 20 000 électeurs pour élire un député, quand, dans nos fiefs du sud, il en fallait plus de 100 000. Cette injustice, nous ne l’accepterons plus », a déclaré Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti de l’opposition, qui intègre le collectif « Sauvons le Togo ».
Joint par RFI, il énumère quelques-unes des revendications et réclame, de la part du gouvernement, des actes.
Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). « Il faut créer un climat de confiance avant d’aborder les prochaines échéances électorales ». |
Le gouvernement demande, quant à lui, que la tension baisse. « On ne peut pas discuter dans une atmosphère aussi délétère. Il faut que chacun fasse preuve de bonne volonté et de bonne foi pour permettre d’aplanir les différends », a expliqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona. Concernant le code électoral, il a précisé qu’ « aucune loi n’est éternellement parfaite. Les lois sont révisables », a-t-il assuré.
La FIDH préconise une poursuite du dialogue
Ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé mercredi 13 juin et qui ont été dispersés par les forces de l’ordre, avec notamment des gaz lacrymogènes. La Croix-Rouge togolaise a soigné une vingtaine de personnes en deux jours, selon le coordinateur national de la communication de la Croix-Rouge togolaise. Joint par RFI, Kenneth Lawson ajoute que d’autres formations sanitaires ont également reçu des blessés. Sur la nature des blessures constatées, il précise : « Les plaies que nous avons vues nous font croire que ce sont des objets tranchants qui ont blessé les gens ».
Ces manifestations se sont également déroulées dans un contexte de ras-le-bol général lié, comme l’expliquent les défenseurs des droits de l’homme, au « mal vivre des Togolais, à la délicate question de la torture à l’Agence nationale de renseignement et au recul général des libertés ».
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) condamne ces violences. Elle condamne en particulier les violences policières subies par le secrétaire général de la Ligue togolaise des droits de l'homme, Celestin Agboban. Cependant, la FIDH préconise une poursuite du dialogue entre la société civile et les autorités à propos des réformes engagées depuis quelques années, notamment dans la lutte contre les atteintes aux droits de l'homme.
Joint par RFI, Florent Geel, porte-parole Afrique de la FIDH, estime que le dialogue doit primer sur l'épreuve de force.
Florent Geel, responsable Afrique de la FIDH « Notre message aux manifestants : soyez constructifs ; aux autorités togolaises : avancez concrètement dans les engagements que vous avez pris ». |
RFI
Autres articles
-
Tchad : le Président Mahamat Idriss Déby promu maréchal
-
Mali: 26 personnes tuées dans des attaques jihadistes près de Bandiagara
-
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015
-
Guerre au Soudan: plus de 780 civils tués par des paramilitaires à El-Fasher, selon l'ONU
-
Guinée: la recherche des disparus du stade de N'Zérékoré se poursuit