Le linge sale se lave généralement en famille. Mais à Bamako, le ministre malien de la Justice et ses proches collaborateurs étalent plutôt ce linge sur les places publiques.
L'affaire commence lorsque le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily, demande au Parquet de voir s’il n’y a plus matière à poursuites contre le maire central de Bamako dans une affaire de foncier. Un procureur anticorruption, pour qui la Cour suprême du Mali a déjà vidé le dossier, lui répond par la négative, et en profite pour présenter sa démission.
Réaffirmer l'indépendance des magistrats
Agacé, Mohamed Ali Bathily convoque la presse, tacle le procureur anticorruption démissionnaire et remonte les bretelles du procureur général, membre de la hiérarchie du Parquet. Selon le ministre de la Justice, ce procureur général, pourtant connu pour sa rigueur, a manqué de prendre des initiatives dans le dossier.
L’affaire fait polémique, et ce lundi un groupe de magistrats maliens en colère projettent de se réunir. L'objectif est affirmer qu’ils veulent pouvoir continuer à travailler en toute indépendance et dire le droit, rien que le droit.
Source : Rfi.fr
-
Mali: plusieurs enlèvements et tentatives d'enlèvements d'hommes politiques par la Sécurité d'État
-
Le Burundi ouvre la double campagne électorale en grande pompe, malgré les accusations de musèlement d’opposants
-
Tchad: les raisons de la chute d'Idris Youssouf Boy, l'ancien bras droit du président
-
Centrafrique: le directeur de publication du Quotidien de Bangui arrêté et placé en détention
-
Cameroun: l'exploitation minière dans l'est provoque une «catastrophe écologique et humaine»