A l'issue d'une journée sans précédent dans la capitale belge et européenne, marquée par la fermeture de toutes les écoles et universités et l'arrêt du métro, les informations se sont télescopées en fin d'après-midi, donnant des signaux qualifiés de « contradictoires » par les télévisions belges.
Du point de vue politique, le Premier ministre Charles Michel, entouré de ses principaux ministres et des responsables régionaux, a annoncé lors d'une conférence de presse que le niveau d'alerte était maintenu à 4 - le plus élevé - à Bruxelles en raison d'une « menace sérieuse et imminente ». La menace doit en théorie être réévaluée le lundi 30 novembre.
Pour le reste du territoire belge, le niveau 3 (menace possible et vraisemblable) continue à s'appliquer, a précisé le Premier ministre belge à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité national qui a duré trois heures et demie.
Vers une réouverture du métro
« Nous avons des indications sérieuses que des attaques peuvent à nouveau se produire », a-t-il répété, en se refusant à donner « pour des raisons évidentes » le moindre détail sur les enquêtes en cours. Le gouvernement belge craint une réplique des attaques de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre.
« Les cibles potentielles sont les mêmes qu'énumérées hier (dimanche) », a-t-il ajouté, citant notamment les zones commerciales et les transports en commun. « Pour ce qui est des écoles, nous avons pris la décision de rouvrir mercredi, avec des mesures de sécurité supplémentaires. Le métro (de Bruxelles) sera également rouvert progressivement à partir de mercredi », a dit Charles Michel. Les grands musées nationaux garderont portes closes jusqu'au 27 novembre.
« Nous ne voulons pas laisser gagner les terroristes en mettant le pays au point mort », a plaidé le chef du gouvernement, en expliquant que le déploiement des forces de l'ordre et de l'armée serait « optimalisé » afin d'assurer la sécurité des écoles.
Un quatrième suspect inculpé
Par ailleurs, le parquet fédéral a annoncé lundi l'inculpation d'un nouveau suspect en Belgique, pour participation aux attentats de Paris, au lendemain d'un vaste coup de filet antiterroriste. « Il est inculpé de participation aux activités d'un groupe terroriste et d'attentat terroriste » à Paris, a indiqué le parquet dans un communiqué, ajoutant que le suspect avait été placé en détention provisoire.
Aucun détail sur son identité ou le rôle qu'il aurait pu jouer n'a été rendu public. Il s'agit de la quatrième personne inculpée en Belgique en lien direct avec les attentats du 13 novembre, revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique. Aucun inculpé n'est Salah Abdeslam, un suspect-clé des attaques de Paris, toujours en fuite. Deux des personnes détenues à Bruxelles sont soupçonnées d'avoir exfiltré Salah Abdeslam en allant le chercher en voiture à Paris quelques heures après les tueries.
Un autre suspect a été inculpé vendredi soir. Selon les médias belges, il aurait accueilli Salah Abdeslam quand celui-ci a été déposé le samedi 14 novembre par Mohammed Amri et Hamza Attou dans la commune bruxelloise de Laeken, l'aidant dans sa cavale.
Quinze autres personnes interpellées dimanche soir dans plusieurs communes de Bruxelles et à Charleroi (sud de la Belgique) ont été relâchées, a ajouté le parquet. Par ailleurs, parmi les cinq personnes interpellées lundi matin en Belgique, deux ont été relâchées. Les trois autres resteront en garde à vue au moins jusqu'à mardi matin afin de faire l'objet de « vérifications supplémentaires », selon cette source.
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