A Yaoundé et dans le reste du Cameroun, les partis politiques disent manquer de moyens pour mener la campagne électorale. Getty Images/Tim E White
Près d’1,7 milliards de Francs Cfa sont prévus au titre du financement public de la campagne. Une somme répartie au prorata des listes présentées dans les différentes circonscriptions. Une quinzaine de partis toucheront par exemple 573 000 Francs Cfa pour les municipales, un peu plus de 600 euros. Résultat, nombre de candidats, de leurs propres aveux, tirent le diable par la queue.
Au Cameroon People's Party (CPP) on se plaint de n’avoir toujours pas reçu de financement public. Le parti vend des foulards de campagne et exploite les contributions de ses militants. «Nous grattons nos ongles par terre», confie de son côté le MRC, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun. «L’enveloppe publique ne paie même pas le carburant d’une sortie», gronde encore le trésorier de cette formation.
Reste le porte à porte
Même au sein du puissant RDPC au pouvoir, pourtant habitué à rouler carrosse, des candidats se plaignent d’une absence de moyens. «Difficile de récolter les contributions des sympathisants, on met la main à la poche», confie un candidat aux législatives dans le Grand Nord.
Ces misères ne suscitent pas forcément la pitié : «Pourquoi ne pas avoir cherché des financements avant la campagne ?» s’interroge un analyste politique. «Certains ne se gênent pas pour empocher les enveloppes publiques à des fins personnelles», déplore de son côté un membre d’Elecam, l’organe en charge de l’organisation du scrutin.
Avec ou sans moyens, les partis ont jusqu’à dimanche minuit pour mener campagne. Nombre d’entre eux disent faire du porte à porte, faute de mieux.
Au Cameroon People's Party (CPP) on se plaint de n’avoir toujours pas reçu de financement public. Le parti vend des foulards de campagne et exploite les contributions de ses militants. «Nous grattons nos ongles par terre», confie de son côté le MRC, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun. «L’enveloppe publique ne paie même pas le carburant d’une sortie», gronde encore le trésorier de cette formation.
Reste le porte à porte
Même au sein du puissant RDPC au pouvoir, pourtant habitué à rouler carrosse, des candidats se plaignent d’une absence de moyens. «Difficile de récolter les contributions des sympathisants, on met la main à la poche», confie un candidat aux législatives dans le Grand Nord.
Ces misères ne suscitent pas forcément la pitié : «Pourquoi ne pas avoir cherché des financements avant la campagne ?» s’interroge un analyste politique. «Certains ne se gênent pas pour empocher les enveloppes publiques à des fins personnelles», déplore de son côté un membre d’Elecam, l’organe en charge de l’organisation du scrutin.
Avec ou sans moyens, les partis ont jusqu’à dimanche minuit pour mener campagne. Nombre d’entre eux disent faire du porte à porte, faute de mieux.
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