Les experts de l'ONU le décrivent comme « le premier mercenaire occidental connu » dans le conflit en République centrafricaine. Quand ils l'avaient rencontré sur le terrain, François Toussaint leur avait expliqué qu'il avait formé et conseillé les combattants d'un groupe armé du nord-ouest, Révolution et justice entre novembre 2013 et février 2014. Puis il avait quitté le mouvement en raison d'un différend avec son chef, Armel Sayo.
La vie de François Toussaint est entourée d'un certain mystère. D'autant plus épais que l'homme est un menteur expérimenté. Mais il a laissé derrière lui des indices. Il avait raconté à ses compagnons avoir fait de la prison en République démocratique du Congo. Et révélé ses deux autres noms : Kalonda Omanyama.
Lors du procès qui a eu lieu en Belgique en janvier 2014 en son absence, pour une affaire de meurtre, la cour d'assises de Liège a tenté de reconstituer son parcours. Elle a exhumé le nom d'un mouvement congolais, le R11, qu'il aurait contribué à mettre en place. Et évoqué son arrestation, en janvier 2009, dans l'est de la RDC, dans le Sud-Kivu, alors qu'il était suspecté de chercher à organiser différentes factions Maï-Maï.
La justice belge l'a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais c'est pour sa participation à un groupe armé qu'il avait été arrêté par la force africaine Misca en juillet dernier à Bouar avant d'être transféré à Bangui.
Selon le procureur de la République centrafricain, trois enquêteurs belges sont venus préparer la procédure d'extradition qui a conduit au départ ce samedi vers la Belgique de François Toussaint.
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