Le dernier ministre des Elections de Abdoulaye Wade, Cheikh Gueye est installé au cœur de ce qui apparait comme un des scandales des élections couplées puis découplées de 2007, notamment le marché des urnes d’un montant d’1.081 milliard de FCfa. Selon nos confrères de « Libération » dans une récente édition, le ministère public aurait transmis le dossier au doyen des juges d’instruction de Dakar. Le dossier a déjà fait l’objet d’une enquête par le Section recherches de Dakar qui a déjà auditionné l’ancien ministre des Elections.
Dans cette affaire, il s’agit d’une commande de 23000 urnes qui aurait été passée et dont seulement 18250 auraient été livrées. Le rapport de la Centif révélait que quelques mois après sa création, la société « Print » avait reçu une commande du matériel électoral avant de recevoir le virement d’une somme d’environ 1,081 milliard de FCfa. Un virement qui avait intéressé au plus haut niveau la hiérarchie au ministère de l’Intérieur, au point d’éveiller les soupçons de la banque qui s’est empressée d’en tenir informée la Cellule nationale de traitements de l’information financière qui s’est aussitôt saisi de l’affaire.
Curieusement, les enquêteurs de la Centif, apprend-t-on de sources généralement bien informées, ne s’étaient point focalisés sur la personne du DGE, mais plutôt sur l’autre supérieur hiérarchique qui paraissait plus intéressé par les décaissements opérés dans ce marché. On s’interroge ainsi sur la démarche de la section de recherche de la gendarmerie, qui elle, a plutôt installé la DGE au cœur de l’affaire. Il est vrai que le ministre des Elections à l’époque DGE, était administrateur de ces crédits mais il dépendait hiérarchiquement de son ministre. Il s’y ajoute que l’enquête d’environnement de la Centif le concernant n’avait révélé aucun indice d’un train de vie supérieur à ses avoirs. L’homme se présentait plus comme un père de famille sans histoire, un fonctionnaire sans vagues. On ne lui avait découvert aucun compte suspect et les mouvements dans ces comptes ne révélaient aucune transaction douteuse.
Cheikh Gueye fait il les frais des divergences d’approche avec un de ces anciens ministres de tutelle à qui il a systématiquement refusé d’exécuter l’ordre de chahuter à Dakar les élections locale de 2009 de sorte a inversé la tendance qui s’était très top dessinée dans la mi-journée et qui montrait que le camp libéral perdait inéluctablement la capitale ?
Comme en 1996 lors des élections locales où Dakar risquait de basculer dans le camp libéral, on avait trouvé l’astuce de dérégler l’organisation de ses élections ce jour-la. Une situation qui a grandement contribué à la naissance de la DGE et l’Observatoire national des élections (Onel) aujourd’hui remplacée par la Commission électorale nationale autonome (Cena). On a voulu, pour ne pas perdre Dakar en 2009, refaire le coup de 1996. C’était sans compter avec la détermination de la DGE qui a tenu à organiser matériellement des élections sans faille. A cela s’ajoute le fait d’avoir reversé au Trésor public un surplus de crédits perçus à l’occasion de ces élections. Une attitude qui n’a pas plus du tout à la hiérarchie.
L’un dans l’autre, Cheikh Gueye risque de payer pour avoir désobéi à des ordres manifestement illégaux. En tous les cas, le haut fonctionnaire aura réalisé une dizaine d’élections sans grande contestation et deux alternances historiques depuis son installation en 1998 à la tête de la direction des élections.
Source : Sudonline
Dans cette affaire, il s’agit d’une commande de 23000 urnes qui aurait été passée et dont seulement 18250 auraient été livrées. Le rapport de la Centif révélait que quelques mois après sa création, la société « Print » avait reçu une commande du matériel électoral avant de recevoir le virement d’une somme d’environ 1,081 milliard de FCfa. Un virement qui avait intéressé au plus haut niveau la hiérarchie au ministère de l’Intérieur, au point d’éveiller les soupçons de la banque qui s’est empressée d’en tenir informée la Cellule nationale de traitements de l’information financière qui s’est aussitôt saisi de l’affaire.
Curieusement, les enquêteurs de la Centif, apprend-t-on de sources généralement bien informées, ne s’étaient point focalisés sur la personne du DGE, mais plutôt sur l’autre supérieur hiérarchique qui paraissait plus intéressé par les décaissements opérés dans ce marché. On s’interroge ainsi sur la démarche de la section de recherche de la gendarmerie, qui elle, a plutôt installé la DGE au cœur de l’affaire. Il est vrai que le ministre des Elections à l’époque DGE, était administrateur de ces crédits mais il dépendait hiérarchiquement de son ministre. Il s’y ajoute que l’enquête d’environnement de la Centif le concernant n’avait révélé aucun indice d’un train de vie supérieur à ses avoirs. L’homme se présentait plus comme un père de famille sans histoire, un fonctionnaire sans vagues. On ne lui avait découvert aucun compte suspect et les mouvements dans ces comptes ne révélaient aucune transaction douteuse.
Cheikh Gueye fait il les frais des divergences d’approche avec un de ces anciens ministres de tutelle à qui il a systématiquement refusé d’exécuter l’ordre de chahuter à Dakar les élections locale de 2009 de sorte a inversé la tendance qui s’était très top dessinée dans la mi-journée et qui montrait que le camp libéral perdait inéluctablement la capitale ?
Comme en 1996 lors des élections locales où Dakar risquait de basculer dans le camp libéral, on avait trouvé l’astuce de dérégler l’organisation de ses élections ce jour-la. Une situation qui a grandement contribué à la naissance de la DGE et l’Observatoire national des élections (Onel) aujourd’hui remplacée par la Commission électorale nationale autonome (Cena). On a voulu, pour ne pas perdre Dakar en 2009, refaire le coup de 1996. C’était sans compter avec la détermination de la DGE qui a tenu à organiser matériellement des élections sans faille. A cela s’ajoute le fait d’avoir reversé au Trésor public un surplus de crédits perçus à l’occasion de ces élections. Une attitude qui n’a pas plus du tout à la hiérarchie.
L’un dans l’autre, Cheikh Gueye risque de payer pour avoir désobéi à des ordres manifestement illégaux. En tous les cas, le haut fonctionnaire aura réalisé une dizaine d’élections sans grande contestation et deux alternances historiques depuis son installation en 1998 à la tête de la direction des élections.
Source : Sudonline
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