A l’intérieur du temple protestant, dans une semi-pénombre, devant un parterre de proches, de personnalités et d’hommes et des femmes en uniforme, Joe Biden a pris la parole pour appeler les Américains à l'union. « Ce n’est pas une Amérique noire ou une Amérique blanche, ce n’est pas une Amérique latine ou asiatique ; nous sommes les Etats-Unis d’Amérique », a lancé le vice-président.
Le cercueil du policier, Rafael Ramos, recouvert d’un drapeau américain repose au milieu de l’église protestante, trop petite pour accueillir les milliers de gardiens de la paix venus rendre hommage à leur collègue. Des policiers de l’Etat de New York bien sûr, mais aussi de tout le pays. Une compagnie aérienne a offert de faire voyager gratuitement les policiers qui souhaitaient assister à ces obsèques, nous indique notre correspondante à New York, Charlotte Alix. Ils se tiennent en silence à l’extérieur de l’édifice et suivent la cérémonie sur des écrans, installés dans la rue pour l’occasion.
Colère palpable
Après Joe Biden, c'est le gouverneur de l'Etat de New York qui a pris la parole, puis le maire de la ville. « New York City a perdu un héros, un homme dévoué », a dit Bill de Blasio, très critiqué par une partie de sa police qui lui reproche d'encourager les manifestations pour dénoncer les bavures policières contre des Afro-Américains. En se rendant à ces obsèques et en prononçant un hommage aux deux policiers tués samedi dernier, Bill de Blasio a tenté de redorer son image auprès de la profession.
Tranchant avec les manifestations de ces derniers mois, pendant lesquelles les pratiques brutales de la police ont été dénoncées, cette journée est donc placée sous le signe de l’hommage au sacrifice des hommes en bleus. Mais au-delà de la peine, la colère des policiers est palpable. Quand le maire de New York s’est exprimé, certains ont tourné le dos à l’église en signe de protestation.
Rafael Ramos, âgé de 40 ans, a été tué par balle le 20 décembre, avec son collègue Wenjian Liu, dans leur voiture de fonction garée devant une cité HLM de Brooklyn. Les deux policiers n'ont pas même eu le temps de voir leur agresseur. L’homme, âgé de 28 ans, un déséquilibré, s'est ensuite suicidé sur un quai de métro. Il avait auparavant expliqué sur Instagram vouloir venger la mort de deux Noirs tués cet été par des policiers blancs qui ont échappé à toute poursuite.
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