Dans leur ensemble les Etats membres de l’Union rechignent à intervenir sur le terrain en Centrafrique aux côtés de la France. Paris a pourtant invité ses partenaires à participer à l’opération en cours. Et à en croire le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ces appels devraient porter leurs fruits.
Toutefois pour l’instant il n’y a rien de confirmé en provenance des différentes capitales. Il a même été question de mise au point. Ainsi en Belgique : des rumeurs annonçaient en effet l’envoi de 150 soldats belges pour une mission de protection. Une hypothèse jugée prématurée par le ministère belge de la Défense ainsi que par l’état-major. L’armée serait en fait pour l’instant en train d’étudier la demande française d’un soutien autre que du transport aérien.
D’autres Etats membres ont aussi fait savoir qu’il n’était pas à l’ordre du jour d’envoyer des hommes sur le terrain. C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore de la Pologne. Mais tous soutiennent l’intervention française. Londres et Berlin ont mis à disposition des appareils pour permettre le transport de troupes ou de matériel. Cette aide logistique pourrait d’ailleurs être élargie. La Pologne confirme être prête à engager un avion de transport tout comme les Pays-Bas.
La politique de sécurité et la Centrafrique au menu du conseil européen
La question centrafricaine sera aussi évoquée à partir de demain lors du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union. Les 28 doivent se pencher sur la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Ce sera donc l’occasion pour le président français de préciser son idée de Fonds européen permanent de soutien aux opérations militaires. Ce dispositif permettrait de financer les interventions en urgence dans un pays en crise.
Car si les Européens semblent divisés sur les questions militaires, l’Union intervient par d’autres canaux en Centrafrique. Les Européens financent ainsi à hauteur de 50 millions d’euros laMISCA, la Mission internationale de soutien sous conduite africaine.
A travers ses programmes d’aide au développement, l’Union est là aussi très impliquée. La Commission a annoncé lundi le déblocage de plus de 18 millions d’euros supplémentaire pour l’aide humanitaire. Cette enveloppe va permettre de répondre à une partie des besoins urgents comme la distribution d’eau, de produits alimentaires et encore des abris. La Commission a aussi déployé un service aérien. Jusqu’à 200 rotations quotidiennes ont lieu entre Douala au Cameroun et Bangui pour acheminer des marchandises et du personnel humanitaire.
RFI
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