A Tripoli comme à Benghazi, la guerre est dans les esprits. Signe qui ne trompe pas, l'Arabie Saoudite a annoncé l'évacuation de son personnel diplomatique tandis que la Turquie fermait les portes de son consulat de Benghazi.
A l'est, le général Khalifa Haftar, qui a déclenché vendredi l'opération « Dignité » contre les groupes islamistes, a reçu ce lundi 19 mai le ralliement de la base aérienne de Tobrouk. Ce général à la retraite, déjà à la tête d'une force paramilitaire dotée d'hélicoptères et d'avions de chasse, voit ainsi ses capacités se renforcer, tandis que l'Etat libyen ne semble guère en mesure de s'opposer à ses visées.
A l'ouest, dans la région de Tripoli, les milices de Zintane - responsables du coup de force contre le Parlement - ont fait plier le gouvernement qui propose au Congrès général national de se mettre en congé parlementaire dès l'adoption du budget. Une proposition qui traduit la peur du gouvernement de voir les milices mettre à terre le peu d'institutions politiques encore debout dans le pays.
Mais à l'ouest comme à l'est, la grande inconnue reste la réaction des groupes armés radicaux pris entre les milices de Zintane et les hommes du général Haftar. « Fortement armés et très puissants, ces groupes ne resteront pas sans réagir », prédit un responsable politique libyen.
Ce lundi soir, rendant la situation plus chaotique, les Forces spéciales à Benghazi – une unité d’élite de l’armée régulière – ont annoncé qu’elles rejoignaient la force paramilitaire du général Khalifa Haftar.
Source : Rfi.fr
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