Le Kenya est le 20ème pays d’Afrique à avoir voté une loi qui interdit les mutilations génitales féminines (MGF). Pour les membres de l’association parlementaire des femmes le «Kenyan Women Parliamentary Association », le vote de cette loi est un grand jour; une date historique à écrire en lettres d’or dans les annales politiques du pays.
La présidente de l’association Mme Linah Kilimo pense que l’interdiction des mutilations génitales féminines va avoir un impact favorable au sein de la population féminine surtout dans le domaine de l’éducation.
Quant à l’honorable députée Mme Sophia Abdi Noor qui avait fait un témoignage poignant au parlement, lors de la première lecture du projet de loi au mois de juin 2011, en parlant de sa propre expérience, de ses difficultés lors de ses accouchements et du décès de ses enfants au moment de la délivrance, elle se réjouit tout spécialement de voir que les efforts de toutes les femmes kényanes ont été aujourd’hui couronnés de succès. Elle a notamment déclaré :
«J’ai lutté durant 18 ans afin que nous parvenions à réaliser un tel exploit voter une loi contre les mutilations génitales féminines. Ce jour représente la date d’indépendance pour les femmes. Les hommes ont obtenu leur indépendance en 1963- mais aujourd’hui nous, les femmes avons arraché notre indépendance des mains cruelles de la société »
La loi pour la protection des enfants de 2001 ou « Children Act» incriminait certes les parents mais ne prévoyaient pas la possibilité pour les autorités d’agir sans leur consentement.
La prévalence dépend des régions et des groupes ethniques ainsi chez les Kisii elle est de 96%, chez les Massai de 95%; mais pour l’ensemble du pays elle serait passée de 38 % en 1998 à 27% en 2009 selon «Kenyan Demographic and Health Survey». Les Kissi pratiquent surtout l’excision.
Ces statistiques cependant ne révèlent pas le nombre d’excision faites dans la clandestinité qui demeure encore assez élevé. La loi signifie un grand pas. Elle nne va certes pas d’un coup de bâton magique arrêter les mutilations sur toute l’étendue du territoire, mais elle va favoriser les changements de mentalités et aboutir à l’abandon de cette coutume profondément enracinée dans les mentalités par certaines couches de la société kényane qui restent encore profondément attachées à ce rite traditionnel.
A présent, toute personne qui est contre cette pratique pourra se référer à la loi qui met fin à une telle violation des droits humains. En rendant les mutilations génitales féminines illégales, le législateur va faciliter le travail des activistes qui ne seront plus considérées comme des trouble-fête ou « spoiler » . Les jeunes filles pourront se détourner du poids de la tradition sans avoir mauvaise conscience car elles ne seront plus obligées de subir une coutume désuète. Toutes les personnes qui jusqu’ici s’opposaient aux mutilations peuvent maintenant se référer à la loi que tout le monde est tenu de respecter. L’éradication de cette pratique ancienne va s’avérer difficile. C’est pourquoi Les campagnes d’éducation et de sensibilisation doivent se poursuivre sur le terrain afin que les femmes et surtout les exciseuses soient convaincues des dangers néfastes qu’engendre l’excision pour la santé des filles et des femmes. Il faut qu’elles se rendent compte du mal que produisent les MGF afin qu’elles puissent abandonner d elles- mêmes une telle coutume.
C’est un travail de longue haleine car de nombreuses familles sont aujourd’hui encore convaincues qu’une femme excisée est forcément une bonne épouse. Lors de son sommet à Malabo (Guinée équatoriale) en juillet 2001, l’Union africaine s’est engagée à accélérer le processus d’abandon des mutilations génitales féminines et à éradiquer une telle pratique. Elle avait même prévu de soumettre à l’Assemblée générale des Nations-Unies en septembre 2011 un projet de résolution pour une interdiction universelle des M.G.F.
Actuellement 10 pays n’ont toujours pas promulgué de lois contre les mutilations génitales féminines qui sont pratiquées à grande échelle ou elles sont sans effet.
Il s’agit du Mali, La Sierra Leone, le Soudan la Gambie, le Libéria, l’Erythré, Les Comores, Djibouti, l’Egypte.
La Somalie et la Guinée-Conakry(1965) ont promulgué des lois qui ne sont pas appliquées. On peut être une bonne épouse Africaine respectueuse des lois et de la morale qui régit la société sans pour autant être stigmatisée dans sa chair.
FORWARD-Germany félicite ses partenaires qui ont travaillé sans relâche pour l’avènement d’un tel jour et les parlementaires d’avoir promulgué une telle loi qui va préserver l’intégrité physique des filles et des femmes.
Drherzbergerfofana@hotmail.com
Conseillère municipale. Allemagne
Membre du comité exécutif de
FORWARD-Germany
Sources
F.G.M: Kenya acts against unkindest cur www.guardian.co.uk. 9.9. 2011-09-22
La présidente de l’association Mme Linah Kilimo pense que l’interdiction des mutilations génitales féminines va avoir un impact favorable au sein de la population féminine surtout dans le domaine de l’éducation.
Quant à l’honorable députée Mme Sophia Abdi Noor qui avait fait un témoignage poignant au parlement, lors de la première lecture du projet de loi au mois de juin 2011, en parlant de sa propre expérience, de ses difficultés lors de ses accouchements et du décès de ses enfants au moment de la délivrance, elle se réjouit tout spécialement de voir que les efforts de toutes les femmes kényanes ont été aujourd’hui couronnés de succès. Elle a notamment déclaré :
«J’ai lutté durant 18 ans afin que nous parvenions à réaliser un tel exploit voter une loi contre les mutilations génitales féminines. Ce jour représente la date d’indépendance pour les femmes. Les hommes ont obtenu leur indépendance en 1963- mais aujourd’hui nous, les femmes avons arraché notre indépendance des mains cruelles de la société »
La loi pour la protection des enfants de 2001 ou « Children Act» incriminait certes les parents mais ne prévoyaient pas la possibilité pour les autorités d’agir sans leur consentement.
La prévalence dépend des régions et des groupes ethniques ainsi chez les Kisii elle est de 96%, chez les Massai de 95%; mais pour l’ensemble du pays elle serait passée de 38 % en 1998 à 27% en 2009 selon «Kenyan Demographic and Health Survey». Les Kissi pratiquent surtout l’excision.
Ces statistiques cependant ne révèlent pas le nombre d’excision faites dans la clandestinité qui demeure encore assez élevé. La loi signifie un grand pas. Elle nne va certes pas d’un coup de bâton magique arrêter les mutilations sur toute l’étendue du territoire, mais elle va favoriser les changements de mentalités et aboutir à l’abandon de cette coutume profondément enracinée dans les mentalités par certaines couches de la société kényane qui restent encore profondément attachées à ce rite traditionnel.
A présent, toute personne qui est contre cette pratique pourra se référer à la loi qui met fin à une telle violation des droits humains. En rendant les mutilations génitales féminines illégales, le législateur va faciliter le travail des activistes qui ne seront plus considérées comme des trouble-fête ou « spoiler » . Les jeunes filles pourront se détourner du poids de la tradition sans avoir mauvaise conscience car elles ne seront plus obligées de subir une coutume désuète. Toutes les personnes qui jusqu’ici s’opposaient aux mutilations peuvent maintenant se référer à la loi que tout le monde est tenu de respecter. L’éradication de cette pratique ancienne va s’avérer difficile. C’est pourquoi Les campagnes d’éducation et de sensibilisation doivent se poursuivre sur le terrain afin que les femmes et surtout les exciseuses soient convaincues des dangers néfastes qu’engendre l’excision pour la santé des filles et des femmes. Il faut qu’elles se rendent compte du mal que produisent les MGF afin qu’elles puissent abandonner d elles- mêmes une telle coutume.
C’est un travail de longue haleine car de nombreuses familles sont aujourd’hui encore convaincues qu’une femme excisée est forcément une bonne épouse. Lors de son sommet à Malabo (Guinée équatoriale) en juillet 2001, l’Union africaine s’est engagée à accélérer le processus d’abandon des mutilations génitales féminines et à éradiquer une telle pratique. Elle avait même prévu de soumettre à l’Assemblée générale des Nations-Unies en septembre 2011 un projet de résolution pour une interdiction universelle des M.G.F.
Actuellement 10 pays n’ont toujours pas promulgué de lois contre les mutilations génitales féminines qui sont pratiquées à grande échelle ou elles sont sans effet.
Il s’agit du Mali, La Sierra Leone, le Soudan la Gambie, le Libéria, l’Erythré, Les Comores, Djibouti, l’Egypte.
La Somalie et la Guinée-Conakry(1965) ont promulgué des lois qui ne sont pas appliquées. On peut être une bonne épouse Africaine respectueuse des lois et de la morale qui régit la société sans pour autant être stigmatisée dans sa chair.
FORWARD-Germany félicite ses partenaires qui ont travaillé sans relâche pour l’avènement d’un tel jour et les parlementaires d’avoir promulgué une telle loi qui va préserver l’intégrité physique des filles et des femmes.
Drherzbergerfofana@hotmail.com
Conseillère municipale. Allemagne
Membre du comité exécutif de
FORWARD-Germany
Sources
F.G.M: Kenya acts against unkindest cur www.guardian.co.uk. 9.9. 2011-09-22
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