Pour le ministre de la Justice, Johnston Busingye, les informations sur lesquelles s’appuie The Globe and Mail dans l’enquête sur un complot fomenté par le gouvernement de Paul Kagame contre ses opposants, sont « bidons » : « Ce sont les accusations les plus bidons que j'ai jamais entendues. Vous ne pouvez pas avoir accès à une information comme celle-là, la garder et quand quelqu’un meurt, dire : "Je sais, j'ai quelques informations que je veux partager avec le monde" ».
L’enquête du journal canadien (article en anglais) repose principalement sur le témoignage de Robert Higiro, ancien officier rwandais aujourd’hui en exil en Belgique. Un témoignage, mais également une conversation téléphonique qui aurait été enregistrée en 2011 entre l’ancien chef du renseignement militaire rwandais Dan Munyuza et l'ancien major, et révélée par ce dernier. Dans cette discussion, les deux hommes évoquent la façon d’éliminer deux anciens collaborateurs du président Paul Kagame, dont Patrick Karegeya, assassiné le 31 décembre dernier dans un hôtel de Johannesburg.
Le ministre ironise et s’étonne que ce genre d’informations aient été transmises au journal canadien plutôt qu’à la justice. Pour Johnston Busingye, les révélations de l’ancien officier n’ont rien d’innocent : « Les informations qu’il a et le timing de ces révélations pourraient commencer à ressembler à un schéma. Je veux croire qu’il y a un motif politique derrière ce que font ces gens ». Les journalistes qui signent l’enquête du journal canadien maintiennent au contraire que les preuves avancées sont irréfutables.
Source : Rfi.fr
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