Dans la nuit du 1er au 2 mai 2011, quatre hélicoptères américains se posent près d’une maison d’Abbottabad au Pakistan. Une unité d’élite des Navy Seals débarque et en quelques minutes, les soldats américains parviennent au troisième étage de cette batisse blanche dans une chambre qui abrite depuis des mois, l’ennemi public n°1 des Etats-Unis : Oussama ben Laden. Selon la version officielle, le chef d’al-Qaïda cherche à se défendre. Les soldats ouvrent donc le feu et abattent Oussama ben Laden d’une balle dans la tête, l’autre dans le torse. Officiellement l’opération baptisée « Géronimo » a duré 48 minutes.
La mort du terroriste le plus connu au monde, pose immédiatement un autre problème aux responsables américains : que faire de son corps ? Le remettre à ses proches, c’est prendre le risque d’en faire un martyr et sa tombe un lieu de pèlerinage pour extrémistes de tous poils. La décision est donc prise, toujours selon la version officielle, de procéder à une cérémonie funéraire sur le pont du porte-avions américain Carl-Vinson qui croise en mer d’Arabie. Le corps d’Oussama ben Laden est donc lavé, enroulé dans un linceul blanc placé dans un sac lesté. Après la lecture d’un texte religieux traduit en arabe, le corps a été placé sur une planche pour le faire glisser dans la mer.
Cette version officielle laisse de nombreuses questions sans réponses et alimentent donc toutes les hypothèses, des plus sérieuses aux plus farfelues. Il aurait fallu trois mois aux services secrets américains pour avoir la conviction à 60 % que c’était bien Oussama ben Laden qui se cachait là. Tous les habitants auraient pris, pendant tout leur séjour, une série de précautions pour ne pas être identifiés : sortant peu, laissant entrer personne, incinérant tous leur détritus… Des mesures qui, en elles-mêmes, auraient dû les rendre suspects dans une petite ville où chacun connaît les voisins bien au-delà du quartier.
Problème de « timing »
Sur l’opération elle-même censée avoir duré près de 50 minutes, les spécialistes de défense, des anciens commandants des Navy Seals, affirment qu’une telle opération ne se compte pas en minutes mais en secondes. S’ils avaient effectivement dû faire face à une fusillade de 48 minutes comme l’affirme la version officielle, c’est que l’opération aurait échoué.
Les hélicoptères américains ont-ils pu traverser le ciel pakistanais sans que l’armée pakistanaise en soit informée comme l’affirme aussi la version officielle ? Abbottabad n’est pas située tout près de la frontière afghane où opèrent des troupes américaines, et les quatre hélicoptères ont dû traverser une bonne partie du territoire pakistanais. Même avec des équipements discrets et des communications radio réduites, quatre hélicoptères américains ne passent pas facilement inaperçus.
Une mort sans corps
Officiellement encore, l’administration Obama a choisi de ne montrer aucune photo du corps d’Oussama ben Laden, pour ne pas attiser les rancœurs, disent les autorités. Parce que ce n’était pas Oussama ben Laden, répondent les détracteurs de cette version. Une analyse ADN prouve que c’était bien l’ennemi n°1 des Etats-Unis dit la version officielle. Analyse impossible à vérifier.
Du coup, à peu près tout et n’importe quoi circule sur internet à propos de cette mort qui conserve de nombreuses zones d’ombres. Il aurait été capturé vivant en Afghanistan et abattu au Pakistan pour faire entâcher les relations américano-pakistanaises qui n’avaient pourtant pas besoin de ça… Pour d’autres, il serait toujours en vie. Pour d’autres encore, Oussama ben Laden, gravement malade des reins serait mort dans les grottes de Tora-Bora après l’intervention américaine en Afghanistan, soit sous un éboulement, soit de sa maladie. Une version plus crédible, mais jamais confirmée par les talibans ; eux qui pourtant, après le 2 mai 2011, ont pour la première fois confirmé officiellement la mort de leur chef. C’est, pour l’instant, la caution la plus crédible à la version officielle américaine.
La mort du terroriste le plus connu au monde, pose immédiatement un autre problème aux responsables américains : que faire de son corps ? Le remettre à ses proches, c’est prendre le risque d’en faire un martyr et sa tombe un lieu de pèlerinage pour extrémistes de tous poils. La décision est donc prise, toujours selon la version officielle, de procéder à une cérémonie funéraire sur le pont du porte-avions américain Carl-Vinson qui croise en mer d’Arabie. Le corps d’Oussama ben Laden est donc lavé, enroulé dans un linceul blanc placé dans un sac lesté. Après la lecture d’un texte religieux traduit en arabe, le corps a été placé sur une planche pour le faire glisser dans la mer.
Cette version officielle laisse de nombreuses questions sans réponses et alimentent donc toutes les hypothèses, des plus sérieuses aux plus farfelues. Il aurait fallu trois mois aux services secrets américains pour avoir la conviction à 60 % que c’était bien Oussama ben Laden qui se cachait là. Tous les habitants auraient pris, pendant tout leur séjour, une série de précautions pour ne pas être identifiés : sortant peu, laissant entrer personne, incinérant tous leur détritus… Des mesures qui, en elles-mêmes, auraient dû les rendre suspects dans une petite ville où chacun connaît les voisins bien au-delà du quartier.
Problème de « timing »
Sur l’opération elle-même censée avoir duré près de 50 minutes, les spécialistes de défense, des anciens commandants des Navy Seals, affirment qu’une telle opération ne se compte pas en minutes mais en secondes. S’ils avaient effectivement dû faire face à une fusillade de 48 minutes comme l’affirme la version officielle, c’est que l’opération aurait échoué.
Les hélicoptères américains ont-ils pu traverser le ciel pakistanais sans que l’armée pakistanaise en soit informée comme l’affirme aussi la version officielle ? Abbottabad n’est pas située tout près de la frontière afghane où opèrent des troupes américaines, et les quatre hélicoptères ont dû traverser une bonne partie du territoire pakistanais. Même avec des équipements discrets et des communications radio réduites, quatre hélicoptères américains ne passent pas facilement inaperçus.
Une mort sans corps
Officiellement encore, l’administration Obama a choisi de ne montrer aucune photo du corps d’Oussama ben Laden, pour ne pas attiser les rancœurs, disent les autorités. Parce que ce n’était pas Oussama ben Laden, répondent les détracteurs de cette version. Une analyse ADN prouve que c’était bien l’ennemi n°1 des Etats-Unis dit la version officielle. Analyse impossible à vérifier.
Du coup, à peu près tout et n’importe quoi circule sur internet à propos de cette mort qui conserve de nombreuses zones d’ombres. Il aurait été capturé vivant en Afghanistan et abattu au Pakistan pour faire entâcher les relations américano-pakistanaises qui n’avaient pourtant pas besoin de ça… Pour d’autres, il serait toujours en vie. Pour d’autres encore, Oussama ben Laden, gravement malade des reins serait mort dans les grottes de Tora-Bora après l’intervention américaine en Afghanistan, soit sous un éboulement, soit de sa maladie. Une version plus crédible, mais jamais confirmée par les talibans ; eux qui pourtant, après le 2 mai 2011, ont pour la première fois confirmé officiellement la mort de leur chef. C’est, pour l’instant, la caution la plus crédible à la version officielle américaine.
RFI
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