Etre ouvrier-maçon et jeûner, quelle dure épreuve ! Surtout, si on doit s'exposer au soleil pendant une bonne partie de son labeur. Entre fatigue extrême et déshydratation, ces ouvriers musulmans doivent tout de même assurer leur gagne-pain sans pour autant manquer à pilier essentiel de leur religion.
Debout à 6 heures, pour entamer des efforts physiques intenses, tout en sachant qu'ils seront privés de nourriture, jusqu'au crépuscule, les ouvriers-maçons se livrent à une véritable "Djihad Nafs" (lutte contre soi-même), en cette période de Ramadan, pour ne pas céder.
Il est 13 h 30 minutes à la cité Keur Goorgui non loin de la Voie de dégagement nord (Vdn) de Dakar. Les ouvriers-maçons trouvés sur place, dans un chantier de construction d'immeuble, sont absorbés par le travail. La canicule est au rendez-vous dans ce lieux où le bruit assourdissant des malaxeurs à béton et des grues, fatigue même les simples passants. Il faut mettre à profit les forces tirées du dernier repas de l'aube pour abattre le maximum de travail avant 15 heures. C'est presque une course contre la montre.
« Je suis Burkinabé. Je suis au Sénégal depuis trois (3) mois pour faire de la maçonnerie. C’est vers 15 heures que le jeûne se ressent. Avec cette chaleur qui débute, ce n’est pas facile du tout. La maçonnerie est un travail qui demande requiert la dépense de beaucoup de forces. Avec le ramadan, c’est un peu difficile pour nous. A cause de ça, l'heure de la descente a changé. Au lieu de 17 h ou 18 h, nous arrêtons les travaux à 16 heures », explique Abdoul Salia, l'expatrié maçon.
Debout à 6 heures, pour entamer des efforts physiques intenses, tout en sachant qu'ils seront privés de nourriture, jusqu'au crépuscule, les ouvriers-maçons se livrent à une véritable "Djihad Nafs" (lutte contre soi-même), en cette période de Ramadan, pour ne pas céder.
Il est 13 h 30 minutes à la cité Keur Goorgui non loin de la Voie de dégagement nord (Vdn) de Dakar. Les ouvriers-maçons trouvés sur place, dans un chantier de construction d'immeuble, sont absorbés par le travail. La canicule est au rendez-vous dans ce lieux où le bruit assourdissant des malaxeurs à béton et des grues, fatigue même les simples passants. Il faut mettre à profit les forces tirées du dernier repas de l'aube pour abattre le maximum de travail avant 15 heures. C'est presque une course contre la montre.
« Je suis Burkinabé. Je suis au Sénégal depuis trois (3) mois pour faire de la maçonnerie. C’est vers 15 heures que le jeûne se ressent. Avec cette chaleur qui débute, ce n’est pas facile du tout. La maçonnerie est un travail qui demande requiert la dépense de beaucoup de forces. Avec le ramadan, c’est un peu difficile pour nous. A cause de ça, l'heure de la descente a changé. Au lieu de 17 h ou 18 h, nous arrêtons les travaux à 16 heures », explique Abdoul Salia, l'expatrié maçon.
À quelques jets de pierres de là, un autre de ses camarades ouvriers, trouvé dans un chantier, s’est isolé pour prendre sa pause à l'ombre d'un petit arbre. Le jeune Mamadou Aliou Diallo, n'arrive même pas à ouvrir la bouche pour parler. Il préfère mettre à profit sa petite période de répit pour reprendre des forces.
15 heures passées de quelques minutes au quartier Sacré coeur. Moustapha Ndongue est chef de chantier. « Je viens de Foundiougne. C’est dans ce chantier que je passe la nuit. En période de ramadan, notre métier demande beaucoup de courage. Des fois, nous travaillons difficilement sous le soleil. Mais au fil du temps, nous nous habituons. Car c'est un métier qu'on a choisi et qu'on exerce depuis fort longtemps. En plus, tout le monde ne peut pas être dans des bureaux », confie-t-il.
Aussi déplore-t-il le fait que les patrons les font courir à l'heure de la paie: "ce qui est déplorable le plus souvent, c'est que malgré tous ces efforts, parfois nous faisons des pieds et des mains pour recevoir notre argent ».
"Malgré les efforts et le sacrifice, nous peinons pour recevoir notre paie"Les minutes passent, la fatigue se ressent dans les différents chantiers parcourus par l'équipe de PressAfrik. Alioune Diagne, allongé sous un immeuble en chantier, essaie de noyer sa fatigue dans les chants religieux distillés par son téléphone portable. Impossible de lui tirer un mot.
15 heures passées de quelques minutes au quartier Sacré coeur. Moustapha Ndongue est chef de chantier. « Je viens de Foundiougne. C’est dans ce chantier que je passe la nuit. En période de ramadan, notre métier demande beaucoup de courage. Des fois, nous travaillons difficilement sous le soleil. Mais au fil du temps, nous nous habituons. Car c'est un métier qu'on a choisi et qu'on exerce depuis fort longtemps. En plus, tout le monde ne peut pas être dans des bureaux », confie-t-il.
Aussi déplore-t-il le fait que les patrons les font courir à l'heure de la paie: "ce qui est déplorable le plus souvent, c'est que malgré tous ces efforts, parfois nous faisons des pieds et des mains pour recevoir notre argent ».
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