« Serval, ce n'est pas Police-Secours », lance un proche du ministre français de la Défense quand on évoque les événements de samedi dernier. A Paris, une source militaire rappelle d'ailleurs qu'il ne reste plus que 32 militaires français à Kidal, uniquement un détachement de liaison et d'appui (DLA), chargé toutefois d'accompagner les forces armées maliennes et la Minusma.
Alors que s'est-il passé samedi ? L'armée française a-t-elle été impuissante face aux groupes armées qui sévissaient en ville ? Serval a répondu aux demandes des Maliens, laisse entendre une source militaire.
Un hélicoptère Tigre et des blindés
Quand le Premier ministre Moussa Mara a demandé une escorte pour l'hélicoptère de la Minusma qui devait faire la liaison entre Gao et Kidal, la force Serval a fourni un hélicoptère Tigre qui a assuré sa protection jusqu'à l'aéroport. Ensuite, d'après nos informations, le Premier ministre malien s'est rendu au camp de la Minusma avant de prendre la direction du camp Fama et du gouvernorat qui a été attaqué. Il s'est alors retranché dans le camp Fama mais visiblement les forces maliennes n’étaient pas en mesure de repousser un assaut des groupes armés.
Vers 18 heures, le gouvernement malien a demandé à la force Serval de garantir la sécurité du Premier ministre et de sa délégation. « Nous avons envoyé nos blindés », assure une source militaire française à RFI. Mais à ce moment-là, une tempête de sable empêche le départ du ministre. Il est bloqué au Camp 1, le camp des forces maliennes, où il passera la nuit avant d'être escorté jusqu'à l'aéroport au petit matin.
« Ligne rouge »
La France condamne l’assassinat de six officiels maliens dans le gouvernorat de Kidal. « Ceux qui ont fait cela ont franchi une ligne rouge », explique-t-on. Pas question pour le moment de parler pour autant de responsabilité collective du MNLA. « Il faut attendre pour mieux comprendre les faits et les responsabilités. »
Enfin les autorités maliennes affirment que des jihadistes sont présents à Kidal, aux côtés du MNLA. Ce que ne confirme pas la Mission des Nations unies au Mali. « Aucun élément ne nous permet de le penser pour le moment », dit-on également côté français.
Source : Rfi.fr
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