À ce jour, jamais un ex-président n'a été à ce point cerné par la justice. Accusation de financement libyen de sa campagne de 2007, sondages de l'Élysée, attentat de Karachi ou encore arbitrage dans l'affaire Tapie contre Crédit lyonnais, le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans une kyrielle de dossiers.
Mais sa situation judiciaire s'est réellement aggravée en juillet dernier dans l'affaire « des écoutes », avec sa mise en examen pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel. Une première sous la Ve République.
Les magistrats, qui ont mis sur écoute sa ligne secrète ouverte au nom de Paul Bismuth, le soupçonnent d'avoir promis un poste à un haut magistrat de la Cour de cassation en échange d'informations sensibles dans un autre dossier. L’infraction est relativement simple à démontrer puisqu'en matière de trafic d'influence, c'est l'intention qui compte et non le résultat. L'enquête pourrait être bouclée assez vite et le procès être audiencé à l'horizon 2015.
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy joue gros, car la corruption active est un délit passible de dix ans de prison, qui peut être assorti d'une peine d'inéligibilité. Mais l'affaire Bygmalion et le financement de sa campagne 2012 pourraient aussi l'éclabousser. Et parasiter son image.
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