Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a annoncé mardi son intention de démissionner après le débat parlementaire qui suivra sa déclaration devant le Sénat. Cette décision survient après plusieurs semaines d’une crise politique déclenchée par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et signe la fin de quatorze mois de cohabitation entre la Ligue et le M5S.
« J'interromps ici cette expérience de gouvernement. J'entends conclure ce passage institutionnel de façon cohérente. J'irai voir le président de la République pour lui présenter ma démission », a déclaré M. Conte au Sénat, en soulignant qu'auparavant il écouterait le débat prévu parlementaire.
Le président du Conseil italien a accusé son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini d'avoir été « irresponsable ». Le Premier ministre reproche notamment à son ministre de l'Intérieur d'empêcher l'adoption du budget italien pour l'année 2020. Mais il va plus loin : « Matteo Salvini a agi par intérêt personnel et politique compromettant l’intérêt général. Quand une force politique fait ses choix uniquement par intérêt électoral, elle ne compromet pas que la noblesse de la politique, mais aussi les intérêts nationaux du pays entier. Sa décision pose un risque grave pour ce pays. »
Il évoque notamment le danger d'une spirale économique négative. Il a aussi déclaré que l'Italie se retrouvait affaiblie dans ses négociations avec l'Union européenne suite à cette crise.
Une Italie en plein marasme économique
Sans le dire, on comprend que Giuseppe Conte ne veut pas du scénario dont rêve le chef de la Ligue : des élections anticipées en octobre qui lui permettraient de prendre le pouvoir. La Ligue est créditée en moyenne de 36% des voix. L'inconnu en politique il y a encore 14 mois a vite appris et a rappelé au pays le risque d'élections cet automne. La période où l'Italie doit boucler un budget à hauts risques tant le pays est endetté.
En effet, cette démission intervient dans un contexte économique compliqué pour l'Italie. La troisième économie de la zone euro tourne au ralenti. La croissance de son PIB a été nulle sur les six premiers mois de l’année et certains experts anticipent même une récession pour l'ensemble de l'année.
Le chômage, qui avoisine les 10% de la population active, devrait donc augmenter. L’Italie affiche par ailleurs une dette colossale, équivalant à 134% de son PIB. Et quand le pays veut emprunter sur le marché obligataire, il paye en intérêts plus cher que ses voisins.
Quant à l'avenir politique du pays, on n'en sait pas encore plus. Parmi les scénarios sur la table, la formation d'une nouvelle alliance que l'ex-Premier ministre Matteo Renzi a proposée au Mouvement 5 étoiles. Est également envisagé par les observateurs un gouvernement dit « technique ». Cela ne serait pas une première en Italie.
« J'interromps ici cette expérience de gouvernement. J'entends conclure ce passage institutionnel de façon cohérente. J'irai voir le président de la République pour lui présenter ma démission », a déclaré M. Conte au Sénat, en soulignant qu'auparavant il écouterait le débat prévu parlementaire.
Le président du Conseil italien a accusé son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini d'avoir été « irresponsable ». Le Premier ministre reproche notamment à son ministre de l'Intérieur d'empêcher l'adoption du budget italien pour l'année 2020. Mais il va plus loin : « Matteo Salvini a agi par intérêt personnel et politique compromettant l’intérêt général. Quand une force politique fait ses choix uniquement par intérêt électoral, elle ne compromet pas que la noblesse de la politique, mais aussi les intérêts nationaux du pays entier. Sa décision pose un risque grave pour ce pays. »
Il évoque notamment le danger d'une spirale économique négative. Il a aussi déclaré que l'Italie se retrouvait affaiblie dans ses négociations avec l'Union européenne suite à cette crise.
Une Italie en plein marasme économique
Sans le dire, on comprend que Giuseppe Conte ne veut pas du scénario dont rêve le chef de la Ligue : des élections anticipées en octobre qui lui permettraient de prendre le pouvoir. La Ligue est créditée en moyenne de 36% des voix. L'inconnu en politique il y a encore 14 mois a vite appris et a rappelé au pays le risque d'élections cet automne. La période où l'Italie doit boucler un budget à hauts risques tant le pays est endetté.
En effet, cette démission intervient dans un contexte économique compliqué pour l'Italie. La troisième économie de la zone euro tourne au ralenti. La croissance de son PIB a été nulle sur les six premiers mois de l’année et certains experts anticipent même une récession pour l'ensemble de l'année.
Le chômage, qui avoisine les 10% de la population active, devrait donc augmenter. L’Italie affiche par ailleurs une dette colossale, équivalant à 134% de son PIB. Et quand le pays veut emprunter sur le marché obligataire, il paye en intérêts plus cher que ses voisins.
Quant à l'avenir politique du pays, on n'en sait pas encore plus. Parmi les scénarios sur la table, la formation d'une nouvelle alliance que l'ex-Premier ministre Matteo Renzi a proposée au Mouvement 5 étoiles. Est également envisagé par les observateurs un gouvernement dit « technique ». Cela ne serait pas une première en Italie.
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