Sur ce, HRW s'est appuyé sur la base de données de World Prison Brief. D’après cette base de données qui fournit des informations sur les systèmes pénitentiaires dans le monde entier. « La capacité des prisons sénégalaises est d’environ 7300 personnes, mais le nombre de détenus, qu’ils soient incarcérés avant leur procès ou après leur condamnation, était de plus de 13000 en septembre 2023 », a mentionné le rapport.
Pour l’assemblage des preuves, des experts de l’organisme pour la défense des droits humains ont effectué des entretiens avec d’anciens détenus. Ces derniers et leurs proches ont décrit à Human Right Watch « des cellules extrêmement surpeuplées avec des conditions inhumaines ». « Dans le centre de détention de Rebeuss à Dakar, où sont incarcérés les prévenus avant leur procès, les détenus partagent chaque mètre carré d’espace, n’ayant souvent pas la place de s’asseoir ou de s’allonger » a ajouté le rapport. Dans sa documentation HRW renseigne sur la date de construction de la prison de Rebeuss. Celle-ci a été construite en 1929 avec une capacité de 600 détenus. » La prison de Rebeuss », renseigne le rapport, « enferme actuellement plus de 3 000 personnes en détention provisoire, dont plus de 700 ont été arrêtées dans le cadre de manifestations organisées par l’opposition ».
« Notre cellule était tellement pleine que nous faisions ce que nous appelions un « paquetage », dormant sur le côté, entassés les uns à côté des autres, tête-bêche, jusqu’à ce que toute la surface au sol de la cellule soit occupée », a raconté un ancien détenu de Rebeuss. « Certains détenus devaient nous pousser pour se faire de la place. » Ce témoignage est parmi tant d’autre recueillis par HRW dans le cadre cette documentation. « Nous étions 103 dans la cellule », a décrit Thioro Mandela, une journaliste qui a passé 15 jours à la prison pour femmes appelée Camp Pénal à Dakar. « Il n’y avait pas assez d’espace et nous devions dormir tête-bêche. Nous n’avions pas de matériel de couchage approprié et pour une femme enceinte comme moi, c’était très difficile. »
Dans un autre registre, HRW a ressorti les conditions d’hygiène dans les prisons. Car dans ces lieux, d’après les confidences de certains de ses pensionnaires « l’accès aux soins médicaux sont limités et les pénuries sont récurrentes ». « Certaines cellules n’ont pas de toilettes, donc si vous avez besoin d’uriner, vous utilisez un seau », a expliqué un ancien détenu. « Il n’y a qu’une seule infirmerie et tout ce qu’ils ont, c’est du paracétamol », a-t-il ajouté. En octobre, il y a eu une épidémie de gale à Rebeuss due aux conditions carcérales insalubres.
Dans sa note finale, le rapport de HRW fait des rappels à l’Etat du Sénégal sur les dispositions du droit international sur les conditions de détention. En substance le droit international « interdit les conditions de détention qui constituent un traitement inhumain ou dégradant ». C’est un » seuil atteint par la surpopulation et le manque de services de base adéquats et de dignité pour les personnes enfermées dans les centres de détention provisoire du Sénégal », a déclaré Human Right Watch.
Pour l’assemblage des preuves, des experts de l’organisme pour la défense des droits humains ont effectué des entretiens avec d’anciens détenus. Ces derniers et leurs proches ont décrit à Human Right Watch « des cellules extrêmement surpeuplées avec des conditions inhumaines ». « Dans le centre de détention de Rebeuss à Dakar, où sont incarcérés les prévenus avant leur procès, les détenus partagent chaque mètre carré d’espace, n’ayant souvent pas la place de s’asseoir ou de s’allonger » a ajouté le rapport. Dans sa documentation HRW renseigne sur la date de construction de la prison de Rebeuss. Celle-ci a été construite en 1929 avec une capacité de 600 détenus. » La prison de Rebeuss », renseigne le rapport, « enferme actuellement plus de 3 000 personnes en détention provisoire, dont plus de 700 ont été arrêtées dans le cadre de manifestations organisées par l’opposition ».
« Notre cellule était tellement pleine que nous faisions ce que nous appelions un « paquetage », dormant sur le côté, entassés les uns à côté des autres, tête-bêche, jusqu’à ce que toute la surface au sol de la cellule soit occupée », a raconté un ancien détenu de Rebeuss. « Certains détenus devaient nous pousser pour se faire de la place. » Ce témoignage est parmi tant d’autre recueillis par HRW dans le cadre cette documentation. « Nous étions 103 dans la cellule », a décrit Thioro Mandela, une journaliste qui a passé 15 jours à la prison pour femmes appelée Camp Pénal à Dakar. « Il n’y avait pas assez d’espace et nous devions dormir tête-bêche. Nous n’avions pas de matériel de couchage approprié et pour une femme enceinte comme moi, c’était très difficile. »
Dans un autre registre, HRW a ressorti les conditions d’hygiène dans les prisons. Car dans ces lieux, d’après les confidences de certains de ses pensionnaires « l’accès aux soins médicaux sont limités et les pénuries sont récurrentes ». « Certaines cellules n’ont pas de toilettes, donc si vous avez besoin d’uriner, vous utilisez un seau », a expliqué un ancien détenu. « Il n’y a qu’une seule infirmerie et tout ce qu’ils ont, c’est du paracétamol », a-t-il ajouté. En octobre, il y a eu une épidémie de gale à Rebeuss due aux conditions carcérales insalubres.
Dans sa note finale, le rapport de HRW fait des rappels à l’Etat du Sénégal sur les dispositions du droit international sur les conditions de détention. En substance le droit international « interdit les conditions de détention qui constituent un traitement inhumain ou dégradant ». C’est un » seuil atteint par la surpopulation et le manque de services de base adéquats et de dignité pour les personnes enfermées dans les centres de détention provisoire du Sénégal », a déclaré Human Right Watch.
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