Le capitaine Amadou Sanogo a été promu, ce mercredi 14 août, au grade de général. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
Réuni ce mercredi 14 août à Bamako, le Conseil des ministres a validé la nomination du capitaine Sanogo au grade de général de corps d’armée. « L’information est officielle », a précisé le porte-parole du ministère malien de la Défense, Diarran Koné.
Il faut désormais l’appeler général, ou encore le général Amadou Sanogo. Et pour être précis, un général de corps d’armée, c’est-à-dire quatre étoiles.
C’est le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, qui vient ainsi de promouvoir le capitaine auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, condamné par la communauté internationale et par une partie de la classe politique malienne.
Un proche de Sanogo, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, actuel ministre de l’Intérieur, a également été promu général, de même que le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l’armée malienne, dans le nord du pays.
Le putsch du 22 mars 2012, commandité par le capitaine Sanogo, avait renversé le président élu Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du Mali, aux mains de groupes islamistes armés liés à al-Qaïda et de la rébellion touareg.
Pendant neuf mois, ces groupes jihadistes y ont commis d’innombrables exactions avant que la France n’intervienne. En janvier 2013, via l'opération Serval, la France est intervenue militairement pour bloquer l’avancée des islamistes qui avaient pris les principales villes du nord du Mali et, finalement, pour les reprendre.
Human Right Watch dénonce une décision «honteuse»
Après le coup d’Etat, sous la pression internationale, le capitaine Sanogo a rendu, rapidement, le pouvoir aux civils tout en gardant, néanmoins, une capacité de nuisance à Bamako. Dans un souci apparent de le maîtriser, il a été nommé à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces armées, en août 2012, et installé, en février de l’année suivante, par le président de transition, Dioncounda Traoré.
Pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), cette promotion du capitaine Sanogo est « honteuse ». L’organisation de défense des droits de l’homme estime qu’au lieu d’être « récompensé », il devrait faire l’objet d’une enquête « pour son implication présumée dans des actes de torture et des disparitions forcées » suite au coup d’Etat.
Les Maliens dans l’attente des résultats
Cette promotion directe d'Amadou Sanogo du grade de capitaine à celui de général intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle, remportée par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, qui était très discret au moment du coup d’Etat, et alors que les Maliens attendent toujours la proclamation des résultats officiels. Ils devraient être publiés, jeudi 15 août, à partir de 10 h 00, heure locale.
Il n’y a pas de surprise attendue. Soumaïla Cissé, ex-ministre des Finances et farouche opposant au putsch du capitaine Sanogo, a reconnu sa défaite, sans même introduire de recours devant la Cour constitutionnelle.
On verra alors quel aura été le taux de participation. Au premier tour, il était de 48 %. Pour le second tour, ce taux serait en dessous, selon une source RFI. Reste à savoir quel aura été le score obtenu par IBK. Certains avancent déjà un score de plus de 60 %.
Source : Rfi.fr
Il faut désormais l’appeler général, ou encore le général Amadou Sanogo. Et pour être précis, un général de corps d’armée, c’est-à-dire quatre étoiles.
C’est le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, qui vient ainsi de promouvoir le capitaine auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, condamné par la communauté internationale et par une partie de la classe politique malienne.
Un proche de Sanogo, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, actuel ministre de l’Intérieur, a également été promu général, de même que le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l’armée malienne, dans le nord du pays.
Le putsch du 22 mars 2012, commandité par le capitaine Sanogo, avait renversé le président élu Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du Mali, aux mains de groupes islamistes armés liés à al-Qaïda et de la rébellion touareg.
Pendant neuf mois, ces groupes jihadistes y ont commis d’innombrables exactions avant que la France n’intervienne. En janvier 2013, via l'opération Serval, la France est intervenue militairement pour bloquer l’avancée des islamistes qui avaient pris les principales villes du nord du Mali et, finalement, pour les reprendre.
Human Right Watch dénonce une décision «honteuse»
Après le coup d’Etat, sous la pression internationale, le capitaine Sanogo a rendu, rapidement, le pouvoir aux civils tout en gardant, néanmoins, une capacité de nuisance à Bamako. Dans un souci apparent de le maîtriser, il a été nommé à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces armées, en août 2012, et installé, en février de l’année suivante, par le président de transition, Dioncounda Traoré.
Pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), cette promotion du capitaine Sanogo est « honteuse ». L’organisation de défense des droits de l’homme estime qu’au lieu d’être « récompensé », il devrait faire l’objet d’une enquête « pour son implication présumée dans des actes de torture et des disparitions forcées » suite au coup d’Etat.
Les Maliens dans l’attente des résultats
Cette promotion directe d'Amadou Sanogo du grade de capitaine à celui de général intervient trois jours après le second tour de l’élection présidentielle, remportée par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, qui était très discret au moment du coup d’Etat, et alors que les Maliens attendent toujours la proclamation des résultats officiels. Ils devraient être publiés, jeudi 15 août, à partir de 10 h 00, heure locale.
Il n’y a pas de surprise attendue. Soumaïla Cissé, ex-ministre des Finances et farouche opposant au putsch du capitaine Sanogo, a reconnu sa défaite, sans même introduire de recours devant la Cour constitutionnelle.
On verra alors quel aura été le taux de participation. Au premier tour, il était de 48 %. Pour le second tour, ce taux serait en dessous, selon une source RFI. Reste à savoir quel aura été le score obtenu par IBK. Certains avancent déjà un score de plus de 60 %.
Source : Rfi.fr
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