Dès dimanche, tous les personnels diplomatiques non essentiels avaient été évacués, et des consignes d'extrême prudence ont été données à ceux qui doivent rester sur le terrain.
Dans la lettre que Barack Obama est tenu d'envoyer au Congrès lors de tout engagement de troupes à l'étranger, il précise que ces 47 hommes, bien que lourdement équipés, ne sont pas destinés à combattre.
Le président des Etats-Unis ajoute que 130 militaires supplémentaires, basés à Djibouti, sont en état d'alerte, et prêts à intervenir si la situation se dégrade encore.
Par ailleurs, dans un communiqué du département d'Etat, Washington répète sa condamnation des violences qui ont provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de civils, et affirme que les responsables de violations des droits de l'homme, et d'attaques contre la force des Nations unies, les responsables seront poursuivis.
Washington travaille en étroite collaboration avec l'ONU pour tenter d'obtenir un retour à la normale. Les Etats-Unis se sont beaucoup investis lors de l'accession à l'indépendance de ce jeune pays, puis dans les négociations qui ont suivi les violences de 2013.
Rapatriements d'étrangers à la faveur de l'accalmie
Le cessez-le-feu décrété lundi soir tient dans la capitale, mais l'ONU se dit très inquiète d'une possible reprise des combats. France, Allemagne, Etats-Unis, Japon... Plusieurs pays profitent de l'accalmie à Juba pour évacuer les ressortissants qui lui souhaitent.
Leur rapatriement est effectué par avion militaire ou charter spécialement affrété, car tous les vols commerciaux ont été suspendus. L'Ouganda voisin a annoncé son intention d'envoyer des militaires pour organiser un convoi.
Selon plusieurs sources, des Sud-Soudanais qui tentaient de fuir le pays par la route ont été attaqués et volés par des hommes en armes. Plusieurs personnes ont été tuées.
Le calme est revenu et les rues retrouvent petit à petit une activité normale. Mais la communauté internationale craint une reprise des hostilités. Par ailleurs, selon le porte-parole de l'opposition, le vice-président Riek Machar ne se trouverait plus à Juba.
Il aurait quitté la ville lundi soir, mais se trouverait toujours dans le pays, à proximité de la capitale. Selon lui, Riek Machar n'a pas l'intention de fuir dans la brousse ou d'entrer en rébellion, mais ne se sent pas en sécurité.
La question de l'embargo sur les armes à l'ONU
Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en consultations à huis clos. Les accrochages de ces derniers jours le placent devant ses responsabilités.
Le Conseil doit en effet renouveler, avant le 31 juillet, le mandat de la mission de l'ONU, la Minuss, dont l'action a été très critiquée depuis la flambée de violences à Juba. Les diplomates sont donc face a un dilemme.
Faut-il renouveler pour un mois seulement le mandat de la mission, comme le suggère le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, et laisser le temps au secrétaire général de faire de nouvelles recommandations pour renforcer la mission ?
Ou bien faut-il au contraire frapper vite et fort, avec une résolution qui impose un embargo sur les armes, des sanctions et une augmentation des troupes ? Les discussions sont encore très vives.
Les Russes et les Chinois ont une nouvelle fois répété en consultations privées qu'ils n'étaient pas favorables à un embargo, et à des sanctions qui n'ont jamais prouvé leur efficacité en Afrique selon eux.
Iront-ils pour autant jusqu'à mettre un veto à une telle résolution ? Certains membres du Conseil estiment que la situation actuelle au Soudan du Sud commande une réponse forte de l'ONU et que l' embargo sur les armes réclamé depuis de longs mois par les Occidentaux a peut-être une occasion d'être voté.
Les habitants du Soudan du Sud, au lieu de célébrer cinq ans d'indépendance, une fois de plus sont barricadés dans leurs maisons ou ont dû fuir comme des moutons face à des loups [...] Ce qui se passe de nouveau au Soudan du Sud est totalement inacceptable. Le continent ne peut pas rester les bras croisés et voir souffrir les enfants, les femmes, les hommes, les jeunes du Soudan du Sud et nos compatriotes africains.
Source: Rfi.fr
Dans la lettre que Barack Obama est tenu d'envoyer au Congrès lors de tout engagement de troupes à l'étranger, il précise que ces 47 hommes, bien que lourdement équipés, ne sont pas destinés à combattre.
Le président des Etats-Unis ajoute que 130 militaires supplémentaires, basés à Djibouti, sont en état d'alerte, et prêts à intervenir si la situation se dégrade encore.
Par ailleurs, dans un communiqué du département d'Etat, Washington répète sa condamnation des violences qui ont provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de civils, et affirme que les responsables de violations des droits de l'homme, et d'attaques contre la force des Nations unies, les responsables seront poursuivis.
Washington travaille en étroite collaboration avec l'ONU pour tenter d'obtenir un retour à la normale. Les Etats-Unis se sont beaucoup investis lors de l'accession à l'indépendance de ce jeune pays, puis dans les négociations qui ont suivi les violences de 2013.
Rapatriements d'étrangers à la faveur de l'accalmie
Le cessez-le-feu décrété lundi soir tient dans la capitale, mais l'ONU se dit très inquiète d'une possible reprise des combats. France, Allemagne, Etats-Unis, Japon... Plusieurs pays profitent de l'accalmie à Juba pour évacuer les ressortissants qui lui souhaitent.
Leur rapatriement est effectué par avion militaire ou charter spécialement affrété, car tous les vols commerciaux ont été suspendus. L'Ouganda voisin a annoncé son intention d'envoyer des militaires pour organiser un convoi.
Selon plusieurs sources, des Sud-Soudanais qui tentaient de fuir le pays par la route ont été attaqués et volés par des hommes en armes. Plusieurs personnes ont été tuées.
Le calme est revenu et les rues retrouvent petit à petit une activité normale. Mais la communauté internationale craint une reprise des hostilités. Par ailleurs, selon le porte-parole de l'opposition, le vice-président Riek Machar ne se trouverait plus à Juba.
Il aurait quitté la ville lundi soir, mais se trouverait toujours dans le pays, à proximité de la capitale. Selon lui, Riek Machar n'a pas l'intention de fuir dans la brousse ou d'entrer en rébellion, mais ne se sent pas en sécurité.
La question de l'embargo sur les armes à l'ONU
Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en consultations à huis clos. Les accrochages de ces derniers jours le placent devant ses responsabilités.
Le Conseil doit en effet renouveler, avant le 31 juillet, le mandat de la mission de l'ONU, la Minuss, dont l'action a été très critiquée depuis la flambée de violences à Juba. Les diplomates sont donc face a un dilemme.
Faut-il renouveler pour un mois seulement le mandat de la mission, comme le suggère le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, et laisser le temps au secrétaire général de faire de nouvelles recommandations pour renforcer la mission ?
Ou bien faut-il au contraire frapper vite et fort, avec une résolution qui impose un embargo sur les armes, des sanctions et une augmentation des troupes ? Les discussions sont encore très vives.
Les Russes et les Chinois ont une nouvelle fois répété en consultations privées qu'ils n'étaient pas favorables à un embargo, et à des sanctions qui n'ont jamais prouvé leur efficacité en Afrique selon eux.
Iront-ils pour autant jusqu'à mettre un veto à une telle résolution ? Certains membres du Conseil estiment que la situation actuelle au Soudan du Sud commande une réponse forte de l'ONU et que l' embargo sur les armes réclamé depuis de longs mois par les Occidentaux a peut-être une occasion d'être voté.
Les habitants du Soudan du Sud, au lieu de célébrer cinq ans d'indépendance, une fois de plus sont barricadés dans leurs maisons ou ont dû fuir comme des moutons face à des loups [...] Ce qui se passe de nouveau au Soudan du Sud est totalement inacceptable. Le continent ne peut pas rester les bras croisés et voir souffrir les enfants, les femmes, les hommes, les jeunes du Soudan du Sud et nos compatriotes africains.
Source: Rfi.fr
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