Le marché africain de la téléphonie mobile devenant de plus en plus concurrentiel avec l’avènement de plusieurs acteurs, les opérateurs mobiles se mènent une guerre par campagnes de promotions interposées dans plusieurs pays. Ces promotions intempestives se présentent souvent sous la forme d’un pourcentage de bonus de crédit supplémentaire en plus de la valeur de la carte de recharge achetée.
Ces campagnes de promotion ont l’air de ne pas déranger les clients qui y trouve un moyen d’avoir le même service téléphonique à moindre coût. Les clients ont désormais tendance à attendre systématiquement les périodes de promotion pour faire le plein de crédit, ce qui change de manière substantielle leur manière habitude de consommation.
Mais d’aucun pensent qu’avec ces promotions à intervalles de temps réduits, les opérateurs appliquent une baisse artificielle du tarif de la minute de communication et d’autres pensent aussi que cet état de fait montre que le prix de la minute de communication pourrait de manière pérenne être revu à la baisse. En effet, avec ces promotions, les clients ne savent plus combien coûte une minute de communication vers les mobiles. Mais, la plus part du temps, ce genre d’argument provient plus des instances de régulation et aussi de certains opérateurs qui ne trouveraient pas leurs places dans cette guerre des prix.
Mais de manière générale, les clients ont plutôt tendance à réellement apprécier ces baisses de tarifs ponctuelles leur permettant de communiquer plus avec le même budget.
Les experts en régulation vous diront que si le marché de gros de la téléphonie mobile est bien régulé, il n’est pas nécessaire d’intervenir sur ce marché de détail. A moins qu’un sérieux dysfonctionnement soit constaté, qu’il ne puisse pas être réglé de manière naturel dans un court délai et que le droit commun de la concurrence ne puisse pas apporter un remède à ce problème de concurrence. Dans le cas des promotions, chaque opérateur mobile doit pouvoir répliquer les offres faites par ses concurrents si encore une fois le marché de la terminaison d’appel est bien régulé. Et ce sera à l’autorité chargé de la concurrence de réguler « Ex Post » ce marché de détail en s’assurant qu’aucun opérateur n’est dans un situation de concurrence déloyale en pratiquant des niveaux de baisse qui ne couvrent pas ses coûts.
Nous trouverons au Maghreb deux instances de régulation qui régulent « Ex Ante » les promotions mais de manière différente. En effet, depuis 2007, l’ARPT, régulateur algérien des télécommunications et des postes, a décidé d’appliquer à l’opérateur de téléphonie mobile dominant (OTA, Djezzy) la contrainte de lui soumettre au préalable l’ensemble de ses offres (structurelles et promotionnelles). Cette régulation asymétrique a été justifiée dans la décision par le constat d’une différence exagérée entre le tarif des appels ON NET* et OFF NET*. Le régulateur a jugé que cette différence trop importante avait comme effet de maintenir artificiellement un effet de club. En effet, les clients d’Orascom Télécom Algérie avaient tendance à s’appeler entre eux plutôt qu’à émettre des appels vers les autres opérateurs mobiles. Ceux qui renforce la dominance d’OTA sur le marché. Pour éviter cela, l’ARTP applique à chaque projet d’offre un test de non discrimination et un test de ciseau tarifaire pour voir si le niveau de baisse est acceptable et aussi vérifier que la différence de tarifs ON NET/OFF NET est acceptable..
Au Maroc, depuis juin 2008, un arrêté ministériel fixe les conditions de promotions des services de télécommunications en général. L’ANRT est chargé de veiller au respect de cet arrêté. La principale différence entre le type de régulation appliqué en Algérie se situe dans le périmètre. Au Maroc, l’ensemble des promotions de services de télécommunications est concerné et tous les opérateurs mobiles comme fixes sont aussi dans le périmètre de l’arrêté fixant les modalités à respecter pour chaque promotion.
De plus en plus, les autorités de régulation vont vouloir mettre de l’ordre dans ces promotions dont la périodicité ne cesse de se raccourcir (pratiquement chaque semaine au Sénégal). De manière concrète, les régulateurs voudront valider au préalable les niveaux de baisse et aussi imposer aux opérateurs un délai minimum entre deux promotions. Cette volonté pourrait rencontrer le désaccord des consommateurs qui ont déjà pris l’habitude de ces « bonus ».
Si jamais les régulateurs se mettent à réguler le marché de détail de la téléphonie mobile en Afrique, cela confirmerait l’idée selon laquelle il n’y aurait pas vraiment de régulation « Ex post » dans nos pays. Ce type de régulation, qui se fait après le lancement de l’offre sur le marché, est normalement faite par les instances de régulation de la concurrence, structures quasi inexistantes ou dépourvues de moyens dans notre continent.
*: ON NET: Appel d'un client de l'opérateur A vers un autre client de l'opérateur A
*: OFF NET: Appel d'un client de l'opérateur A vers un client de l'opérateur B
Ces campagnes de promotion ont l’air de ne pas déranger les clients qui y trouve un moyen d’avoir le même service téléphonique à moindre coût. Les clients ont désormais tendance à attendre systématiquement les périodes de promotion pour faire le plein de crédit, ce qui change de manière substantielle leur manière habitude de consommation.
Mais d’aucun pensent qu’avec ces promotions à intervalles de temps réduits, les opérateurs appliquent une baisse artificielle du tarif de la minute de communication et d’autres pensent aussi que cet état de fait montre que le prix de la minute de communication pourrait de manière pérenne être revu à la baisse. En effet, avec ces promotions, les clients ne savent plus combien coûte une minute de communication vers les mobiles. Mais, la plus part du temps, ce genre d’argument provient plus des instances de régulation et aussi de certains opérateurs qui ne trouveraient pas leurs places dans cette guerre des prix.
Mais de manière générale, les clients ont plutôt tendance à réellement apprécier ces baisses de tarifs ponctuelles leur permettant de communiquer plus avec le même budget.
Les experts en régulation vous diront que si le marché de gros de la téléphonie mobile est bien régulé, il n’est pas nécessaire d’intervenir sur ce marché de détail. A moins qu’un sérieux dysfonctionnement soit constaté, qu’il ne puisse pas être réglé de manière naturel dans un court délai et que le droit commun de la concurrence ne puisse pas apporter un remède à ce problème de concurrence. Dans le cas des promotions, chaque opérateur mobile doit pouvoir répliquer les offres faites par ses concurrents si encore une fois le marché de la terminaison d’appel est bien régulé. Et ce sera à l’autorité chargé de la concurrence de réguler « Ex Post » ce marché de détail en s’assurant qu’aucun opérateur n’est dans un situation de concurrence déloyale en pratiquant des niveaux de baisse qui ne couvrent pas ses coûts.
Nous trouverons au Maghreb deux instances de régulation qui régulent « Ex Ante » les promotions mais de manière différente. En effet, depuis 2007, l’ARPT, régulateur algérien des télécommunications et des postes, a décidé d’appliquer à l’opérateur de téléphonie mobile dominant (OTA, Djezzy) la contrainte de lui soumettre au préalable l’ensemble de ses offres (structurelles et promotionnelles). Cette régulation asymétrique a été justifiée dans la décision par le constat d’une différence exagérée entre le tarif des appels ON NET* et OFF NET*. Le régulateur a jugé que cette différence trop importante avait comme effet de maintenir artificiellement un effet de club. En effet, les clients d’Orascom Télécom Algérie avaient tendance à s’appeler entre eux plutôt qu’à émettre des appels vers les autres opérateurs mobiles. Ceux qui renforce la dominance d’OTA sur le marché. Pour éviter cela, l’ARTP applique à chaque projet d’offre un test de non discrimination et un test de ciseau tarifaire pour voir si le niveau de baisse est acceptable et aussi vérifier que la différence de tarifs ON NET/OFF NET est acceptable..
Au Maroc, depuis juin 2008, un arrêté ministériel fixe les conditions de promotions des services de télécommunications en général. L’ANRT est chargé de veiller au respect de cet arrêté. La principale différence entre le type de régulation appliqué en Algérie se situe dans le périmètre. Au Maroc, l’ensemble des promotions de services de télécommunications est concerné et tous les opérateurs mobiles comme fixes sont aussi dans le périmètre de l’arrêté fixant les modalités à respecter pour chaque promotion.
De plus en plus, les autorités de régulation vont vouloir mettre de l’ordre dans ces promotions dont la périodicité ne cesse de se raccourcir (pratiquement chaque semaine au Sénégal). De manière concrète, les régulateurs voudront valider au préalable les niveaux de baisse et aussi imposer aux opérateurs un délai minimum entre deux promotions. Cette volonté pourrait rencontrer le désaccord des consommateurs qui ont déjà pris l’habitude de ces « bonus ».
Si jamais les régulateurs se mettent à réguler le marché de détail de la téléphonie mobile en Afrique, cela confirmerait l’idée selon laquelle il n’y aurait pas vraiment de régulation « Ex post » dans nos pays. Ce type de régulation, qui se fait après le lancement de l’offre sur le marché, est normalement faite par les instances de régulation de la concurrence, structures quasi inexistantes ou dépourvues de moyens dans notre continent.
*: ON NET: Appel d'un client de l'opérateur A vers un autre client de l'opérateur A
*: OFF NET: Appel d'un client de l'opérateur A vers un client de l'opérateur B
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