C’est une tradition de la vie politique américaine qui, depuis 1988, se tient un mardi de février ou de mars les années d’élection présidentielle. Ce mardi 6 mars se déroule donc aux États-Unis le ‘’super mardi’’, ou ‘’Super Tuesday’’, principale étape dans la course à la nomination du candidat républicain pour la présidentielle de novembre. Dans pas moins de dix États américains, les sympathisants du Grand Old Party (GOP, surnom du Parti républicain) sont appelés à départager les quatre derniers prétendants à l’investiture au cours d’un vote qui s’est souvent révélé décisif par le passé. En 2008, John McCain y avait assis sa victoire sur son rival de l’époque… un certain Mitt Romney.
Ce "Super Tuesday" édition 2012 met en jeu près de la moitié des 1 144 délégués nécessaires à un candidat pour s’assurer une nomination lors de la convention du parti, qui se tiendra fin août en Floride. Si ces scrutins ne devraient pas conférer une victoire définitive à l’un des prétendants, les résultats vont toutefois révéler une tendance forte pour la fin du processus.
Dans l’Ohio, Romney et Santorum sont au coude à coude.
Romney est favori dans le Massachusetts, un État dont il été gouverneur, ainsi que dans le Vermont et la Virginie.
Santorum est en tête des sondages dans le Tennessee et l’Oklahoma.
Gingrich devrait pouvoir s’imposer en Géorgie, un État dont il a été un élu pendant 20 ans.
Ron Paul pourrait lui emporter ses premières victoires ce soir. Les sondages le créditent d’un bon score dans l’Alaska, l’Idaho et le Dakota du Nord.
La Virginie vote ce mardi, mais Rick Santorum et Newt Gingrich n'y participent pas.
Tous les yeux rivés sur l'Ohio
D’Anchorage, en Alaska, à Atlanta, en Géorgie, en passant par Boston, dans le Massachusetts, les résultats de mardi vont être suivis de près. Mais c’est dans l’Ohio que va se jouer la bataille la plus intense.
Situé en plein cœur de la "Rust Belt" ("ceinture de la rouille"), l’Ohio a fortement pâti de la crise et de la lente désindustrialisation du pays. Il concentre toutes les inquiétudes des Américains face à la difficile reprise économique. Par ailleurs, son statut de "Swing State" (un État qui a voté tantôt démocrate tantôt républicain lors des dernières élections présidentielles) en fait l’un des États d’où se dégageront les grandes tendances avant l’élection de novembre. Les différents candidats à l’investiture républicaine ont parfaitement saisi l’importance de cet État industriel, pour lequel ils ont dépensé beaucoup d’argent en publicité télévisée.
Les sondages y placent Mitt Romney et Rick Santorum au coude à coude, loin devant Newt Gingrich et Ron Paul, les deux autres prétendants encore présents dans la course.
En cas de victoire dans cet État, Mitt Romney pourrait prendre un avantage décisif, estime l’éditorialiste E. J. Dionne Jr. dans le "Washington Post". "Un triomphe de Mitt Romney ferait enfin de lui le candidat républicain ‘inévitable’", écrit-t-il dans le quotidien daté du 5 mars. Tandis que, selon lui, l’enjeu est plus vital pour son principal adversaire : "Rick Santorum doit gagner dans l’Ohio pour que sa candidature reste en vie".
Romney, le mal-aimé
Si l’issue de la course à la nomination républicaine est toujours aussi incertaine, c’est qu’une frange de l’électorat conservateur rechigne à se ranger derrière le favori Mitt Romney, malgré les dizaines de millions de dollars dépensés pendant sa campagne. Considéré comme "modéré", une injure chez la plupart des républicains, l’ancien gouverneur du Massachusetts ne parvient pas à s’imposer comme l’homme du consensus.
La tendance pourrait toutefois basculer en sa faveur. Depuis qu’il l’a remporté dans les cinq derniers États soumis au vote, les membres de l’establishment républicain rejoignent un à un le camp Romney. Dernier rallié en date, le très conservateur chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Eric Cantor, qui, le 4 mars, a apporté son soutien à Mitt Romney.
"Qui va être le plus à même de mener à nouveau cette économie vers la croissance, créer des emplois pour que les gens se sentent mieux quand ils pensent au future ? Je pense qu’il y a un candidat dans la course qui peut faire cela, et c’est Mitt Romney", a-t-il assuré lors de l’émission politique dominicale Meet The Press. Un ralliement qui ne serait pas désintéressé, certains déjà l’idée d’un ticket Romney-Cantor.
Rick Santorum n’en semble pas pour autant découragé. L’ancien sénateur de Pennsylvanie compte sur ce "Super Tuesday" pour rattraper son retard grâce à une nouvelle défaite de Newt Gingrich, qui éliminerait celui-ci définitivement. Il est convaincu qu’il pourra alors l’emporter en tant que seule alternative conservatrice au modéré Mitt Romney.
Un scénario auquel ne croit pas Ross Douthat, chroniqueur au "New York Times". "Romney va très probablement gagner les délégués dont il a besoin [mardi], et s’il n’y parvient pas, il en sera si proche qu’il ira jusqu’à la fin de la campagne des primaires dans la position qu’il occupe depuis le début : mal-aimé et sans doute affaibli par le processus, mais toujours nominé crédible."
france 24
Ce "Super Tuesday" édition 2012 met en jeu près de la moitié des 1 144 délégués nécessaires à un candidat pour s’assurer une nomination lors de la convention du parti, qui se tiendra fin août en Floride. Si ces scrutins ne devraient pas conférer une victoire définitive à l’un des prétendants, les résultats vont toutefois révéler une tendance forte pour la fin du processus.
Dans l’Ohio, Romney et Santorum sont au coude à coude.
Romney est favori dans le Massachusetts, un État dont il été gouverneur, ainsi que dans le Vermont et la Virginie.
Santorum est en tête des sondages dans le Tennessee et l’Oklahoma.
Gingrich devrait pouvoir s’imposer en Géorgie, un État dont il a été un élu pendant 20 ans.
Ron Paul pourrait lui emporter ses premières victoires ce soir. Les sondages le créditent d’un bon score dans l’Alaska, l’Idaho et le Dakota du Nord.
La Virginie vote ce mardi, mais Rick Santorum et Newt Gingrich n'y participent pas.
Tous les yeux rivés sur l'Ohio
D’Anchorage, en Alaska, à Atlanta, en Géorgie, en passant par Boston, dans le Massachusetts, les résultats de mardi vont être suivis de près. Mais c’est dans l’Ohio que va se jouer la bataille la plus intense.
Situé en plein cœur de la "Rust Belt" ("ceinture de la rouille"), l’Ohio a fortement pâti de la crise et de la lente désindustrialisation du pays. Il concentre toutes les inquiétudes des Américains face à la difficile reprise économique. Par ailleurs, son statut de "Swing State" (un État qui a voté tantôt démocrate tantôt républicain lors des dernières élections présidentielles) en fait l’un des États d’où se dégageront les grandes tendances avant l’élection de novembre. Les différents candidats à l’investiture républicaine ont parfaitement saisi l’importance de cet État industriel, pour lequel ils ont dépensé beaucoup d’argent en publicité télévisée.
Les sondages y placent Mitt Romney et Rick Santorum au coude à coude, loin devant Newt Gingrich et Ron Paul, les deux autres prétendants encore présents dans la course.
En cas de victoire dans cet État, Mitt Romney pourrait prendre un avantage décisif, estime l’éditorialiste E. J. Dionne Jr. dans le "Washington Post". "Un triomphe de Mitt Romney ferait enfin de lui le candidat républicain ‘inévitable’", écrit-t-il dans le quotidien daté du 5 mars. Tandis que, selon lui, l’enjeu est plus vital pour son principal adversaire : "Rick Santorum doit gagner dans l’Ohio pour que sa candidature reste en vie".
Romney, le mal-aimé
Si l’issue de la course à la nomination républicaine est toujours aussi incertaine, c’est qu’une frange de l’électorat conservateur rechigne à se ranger derrière le favori Mitt Romney, malgré les dizaines de millions de dollars dépensés pendant sa campagne. Considéré comme "modéré", une injure chez la plupart des républicains, l’ancien gouverneur du Massachusetts ne parvient pas à s’imposer comme l’homme du consensus.
La tendance pourrait toutefois basculer en sa faveur. Depuis qu’il l’a remporté dans les cinq derniers États soumis au vote, les membres de l’establishment républicain rejoignent un à un le camp Romney. Dernier rallié en date, le très conservateur chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Eric Cantor, qui, le 4 mars, a apporté son soutien à Mitt Romney.
"Qui va être le plus à même de mener à nouveau cette économie vers la croissance, créer des emplois pour que les gens se sentent mieux quand ils pensent au future ? Je pense qu’il y a un candidat dans la course qui peut faire cela, et c’est Mitt Romney", a-t-il assuré lors de l’émission politique dominicale Meet The Press. Un ralliement qui ne serait pas désintéressé, certains déjà l’idée d’un ticket Romney-Cantor.
Rick Santorum n’en semble pas pour autant découragé. L’ancien sénateur de Pennsylvanie compte sur ce "Super Tuesday" pour rattraper son retard grâce à une nouvelle défaite de Newt Gingrich, qui éliminerait celui-ci définitivement. Il est convaincu qu’il pourra alors l’emporter en tant que seule alternative conservatrice au modéré Mitt Romney.
Un scénario auquel ne croit pas Ross Douthat, chroniqueur au "New York Times". "Romney va très probablement gagner les délégués dont il a besoin [mardi], et s’il n’y parvient pas, il en sera si proche qu’il ira jusqu’à la fin de la campagne des primaires dans la position qu’il occupe depuis le début : mal-aimé et sans doute affaibli par le processus, mais toujours nominé crédible."
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