Un châtiment infligé mercredi, en public, comme le raconte ce témoin : « ils ont été amené sur la place ; on les a mis devant les gens. Ils n’ont pas été déshabillés, ils sont restés avec leur tenue et on a commencé à administrer à chacun d’eux cent coups de cravache.»
Un reporter de la télévision nationale malienne a filmé la scène. Les habitants aussi sont venus nombreux, informés par un message diffusé sur radio Bouctou désormais controlée par les islamistes. Cet homme était sur place, curieux comme beaucoup d'autres, explique t-il : « Les gens sont curieux parce qu’on n’a jamais vu ça dans notre ville ! On vient pour voir si c’est vrai ! Notre ville est une ville laïque, ce n’est pas une ville de charia.»
Un châtiment pour l'exemple
Ansar Dine a voulu faire de ce couple un exemple. L'adultère n'est pas permis dit le représentant du mouvement islamiste à Tombouctou, Sanda ould Boumama, qui se réfère au Coran : « Pour nous la charia doit être appliquée, que la population l’accepte ou pas, on va l’appliquer. On ne demande pas l’avis de qui que ce soit. Nous ne sommes vraiment pas démocrates. »
Les islamistes d’Ansar Dine étaient mercredi soir fiers d'annoncer que les deux jeunes gens s'étaient mariés en fin de journée. Hamaradane et Zebou sont désormais libres et échappent à l'obligation d'avoir à quitter la ville pendant un an. Le cadi qui a célébré leur union est celui qui les avait puni.
Source: RFI