Près de deux mois auprès le putsch avorté, ces célébrations apparaissent comme surréalistes, car depuis le 30 décembre, la suspicion a gagné la capitale. L'appareil répressif s'est endurci. A Banjul, officiellement, une trentaine de personnes ont été arrêtées suite aux fouilles menées par l'armée et l'agence des renseignements.
Il s'agit essentiellement de proches des présumés putschistes, qui n'ont jusque-là pas été présentés devant un juge. Dans le même temps, une Cour martiale a été créée pour juger six militaires. Son cadre reste jusque-là obscur : on ignore, par exemple, s'ils ont accès à un avocat. Ce climat inquiète les ONG de défense des droits de l'homme qui réclament plus de détails sur ces dernières arrestations.
Mais pour Yahya Jammeh, ces célébrations sont symboliques. C'est pour lui l'occasion de réaffirmer sa souveraineté. Et avec son voisin sénégalais, de se montrer comme un interlocuteur incontournable : c'est en effet, à Banjul, avec son aval, que sont censées se tenir des assises entre chefs rebelles casamançais.
■ Amnesty International organise un rassemblement à Paris
A l'occasion des 50 ans de l'indépendance de la Gambie, Amnesty International se rend à l'ambassade de Gambie à Paris pour remettre une pétition demandant la libération du journaliste Ebrima Manneh, dont c’est aussi l'anniversaire ce mercredi. Arrêté en 2006 et depuis porté disparu, le cas d'Ebrimah Manneh est emblématique, selon l’organisation, de la situation des droits de l'homme dans le pays.
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