Les zones de tension
Le Cameroun en l’état actuel traverse une grande zone de turbulence avec des situations de crises successives. La problématique de l’équilibre entre l’étanchéité des frontières et la conservation des relations saines avec les voisins étant l’une des plus pertinentes. En l’occurrence dans le septentrion, le refroidissement des rapports entre le Cameroun et leNigéria suite au conflit de Bakassi n’a pas favorisé la situation de dialogue lorsque Boko Haram a décidé de faire du Nord des deux Etats son terrain de chasse. La situation s’est avérée délicate face à un ennemi non-identifiable et qui opère sur les frontières. Comment combattre le terrorisme grandissant dans les limites géographiques et sans empiéter sur l’intégrité territoriale du pays voisin ?
Face à une menace commune, les dirigeants ont su privilégier leur historique fraternité. C’est à ce titre que le Cameroun, le Tchad et le Nigéria décident de mettre en place une stratégie commune pour faire reculer le terrorisme. Aujourd’hui la situation est plutôt stable.
Quant à la région de l’est du pays, elle paye le prix de l’instabilité politique chez les voisins de la République centrafricaine. Du fait de la montée de l’insécurité causée par les rebelles centrafricains le long de la frontière ; ainsi que des réfugiés présents dans des camps. En perpétrant des enlèvements contre rançon, des pillages, et même des attaques des forces de défense. Le Cameroun soucieux de la protection de sa population s’est militairement déployé aux frontières.Sur le plan social, l’hospitalité est offerte aux réfugiés fuyant les conflits et la scolarisation des enfants est favorisée.
La zone anglophone est le foyer de tension qui suscite le plus d’attention depuis quelques mois déjà. Des morts ont été enregistrés aussi bien du côté des forces de défense que de la partie adverse, ainsi que des kidnappings contre rançon. L’insécurité grandissante a donc contribué à des migrations de populations à l’intérieur du pays de même que dans le pays voisin qu’est le Nigeria. La situation est plus ou moins stable depuis l’arrestation du commandant des opérations séparatistes, recruteur de jeunes activistes.
Internationalisation Du conflit
Le Cameroun, dans sa traque contre les sécessionnistes a fait appel au Nigéria en janvier ; pour l’extradition des séparatistes(anglophones) qui s’y étaient réfugiés. De même, le haut-commissaire de l’Afrique du sud au Cameroun a été reçu en audience le 17 Mai dernier. Le but de la visite étant d’éradiquer le groupe des sécessionnistes présents dans ce pays. Car il y a de cela des mois déjà, des spécialistes ont confirmé qu’ils émettent depuis l’Afrique du Sud à travers les réseaux sociaux, des radios et télévisions afin de désinformer la population de la zone anglophone, mais surtout de créer la panique. Le haut-commissaire a confirmé que des mesures seront prises par l’Afrique du sud.
L’ingérence des Usa qui ne veulent pas de Biya comme candidat
A défaut de signifier leur soutien à l’Etat du Cameroun, la plupart des représentations diplomatiques se sont abstenues de prendre ouvertement position sur la crise anglophone. Exception faite de l’ambassadeur américain. A travers une sortie médiatique le 18 mai dernier à la veille de la fête nationale du Cameroun, le diplomate dénonçait notamment « des assassinats ciblés » dans des affrontements en zone anglophone. Tout en suggérant au président Paul Biya de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle qui se tiendra au mois d'octobre prochain.
En réponse, le ministre camerounais des relations extérieures a convoqué le diplomate américain à s’expliquer le 22 Mai. De plus, le contenu de l’audience a été rendu public le lendemain à travers un communiqué de presse lu sur les antennes de la radio nationale.Le gouvernement camerounais a critiqué la volonté de Washington “d’infantiliser le Cameroun”.
L'opposition divisée
L’opposition a trouvé en la crise anglophone le sujet qui pourrait fragiliser le pouvoir en place. On aura constaté différentes sorties médiatiques qui s’apparenteraient à une récupération politique. A titre d’illustration, Akere MUNA, fils du Leader anglophone Tandem Muna qui a œuvré à réunir le Cameroun anglophone et francophone, a lui aussi créé son parti et se veut porteur de l’héritage biologique et historique auprès des anglophones. Face à l’affaiblissement de l’opposition Florent Ndzana, un Camerounais résident au Canada, par ailleurs dissident du MRC (parti politique) met sur pied un mouvement de la société civile nommé « Alternance 2018 » qui a pour but de réunir toute l’opposition autour d’un leader désigné qui devra les représenter aux élections présidentielles, seul moyen de pouvoir affronter de façon équilibrée le pouvoir en place. La session des primaires était prévue pour le 15 mars dernier, elle n’aura finalement plus lieu. La lutte pour les intérêts, les égos et le combat pour le leadership ont considérablement divisé l’opposition, confortant ainsi le gouvernement de Biya.
En réponse à la volonté de mettre sur pied un système fédéral au Cameroun, le chef de l’Etat choisit plutôt de renforcer la décentralisation et l’autonomisation croissante des régions. C’est ainsi qu’il a procédé à la création du Conseil constitutionnel en février dernier.Ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours selon la Constitution. Institution chargée des consultations électorales, elle veille à leur régularité et a pour rôle de proclamer les résultats des Sénatoriales, municipales, législatives et présidentielles afin de les rendre plus crédibles.
Le Cameroun en l’état actuel traverse une grande zone de turbulence avec des situations de crises successives. La problématique de l’équilibre entre l’étanchéité des frontières et la conservation des relations saines avec les voisins étant l’une des plus pertinentes. En l’occurrence dans le septentrion, le refroidissement des rapports entre le Cameroun et leNigéria suite au conflit de Bakassi n’a pas favorisé la situation de dialogue lorsque Boko Haram a décidé de faire du Nord des deux Etats son terrain de chasse. La situation s’est avérée délicate face à un ennemi non-identifiable et qui opère sur les frontières. Comment combattre le terrorisme grandissant dans les limites géographiques et sans empiéter sur l’intégrité territoriale du pays voisin ?
Face à une menace commune, les dirigeants ont su privilégier leur historique fraternité. C’est à ce titre que le Cameroun, le Tchad et le Nigéria décident de mettre en place une stratégie commune pour faire reculer le terrorisme. Aujourd’hui la situation est plutôt stable.
Quant à la région de l’est du pays, elle paye le prix de l’instabilité politique chez les voisins de la République centrafricaine. Du fait de la montée de l’insécurité causée par les rebelles centrafricains le long de la frontière ; ainsi que des réfugiés présents dans des camps. En perpétrant des enlèvements contre rançon, des pillages, et même des attaques des forces de défense. Le Cameroun soucieux de la protection de sa population s’est militairement déployé aux frontières.Sur le plan social, l’hospitalité est offerte aux réfugiés fuyant les conflits et la scolarisation des enfants est favorisée.
La zone anglophone est le foyer de tension qui suscite le plus d’attention depuis quelques mois déjà. Des morts ont été enregistrés aussi bien du côté des forces de défense que de la partie adverse, ainsi que des kidnappings contre rançon. L’insécurité grandissante a donc contribué à des migrations de populations à l’intérieur du pays de même que dans le pays voisin qu’est le Nigeria. La situation est plus ou moins stable depuis l’arrestation du commandant des opérations séparatistes, recruteur de jeunes activistes.
Internationalisation Du conflit
Le Cameroun, dans sa traque contre les sécessionnistes a fait appel au Nigéria en janvier ; pour l’extradition des séparatistes(anglophones) qui s’y étaient réfugiés. De même, le haut-commissaire de l’Afrique du sud au Cameroun a été reçu en audience le 17 Mai dernier. Le but de la visite étant d’éradiquer le groupe des sécessionnistes présents dans ce pays. Car il y a de cela des mois déjà, des spécialistes ont confirmé qu’ils émettent depuis l’Afrique du Sud à travers les réseaux sociaux, des radios et télévisions afin de désinformer la population de la zone anglophone, mais surtout de créer la panique. Le haut-commissaire a confirmé que des mesures seront prises par l’Afrique du sud.
L’ingérence des Usa qui ne veulent pas de Biya comme candidat
A défaut de signifier leur soutien à l’Etat du Cameroun, la plupart des représentations diplomatiques se sont abstenues de prendre ouvertement position sur la crise anglophone. Exception faite de l’ambassadeur américain. A travers une sortie médiatique le 18 mai dernier à la veille de la fête nationale du Cameroun, le diplomate dénonçait notamment « des assassinats ciblés » dans des affrontements en zone anglophone. Tout en suggérant au président Paul Biya de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle qui se tiendra au mois d'octobre prochain.
En réponse, le ministre camerounais des relations extérieures a convoqué le diplomate américain à s’expliquer le 22 Mai. De plus, le contenu de l’audience a été rendu public le lendemain à travers un communiqué de presse lu sur les antennes de la radio nationale.Le gouvernement camerounais a critiqué la volonté de Washington “d’infantiliser le Cameroun”.
L'opposition divisée
L’opposition a trouvé en la crise anglophone le sujet qui pourrait fragiliser le pouvoir en place. On aura constaté différentes sorties médiatiques qui s’apparenteraient à une récupération politique. A titre d’illustration, Akere MUNA, fils du Leader anglophone Tandem Muna qui a œuvré à réunir le Cameroun anglophone et francophone, a lui aussi créé son parti et se veut porteur de l’héritage biologique et historique auprès des anglophones. Face à l’affaiblissement de l’opposition Florent Ndzana, un Camerounais résident au Canada, par ailleurs dissident du MRC (parti politique) met sur pied un mouvement de la société civile nommé « Alternance 2018 » qui a pour but de réunir toute l’opposition autour d’un leader désigné qui devra les représenter aux élections présidentielles, seul moyen de pouvoir affronter de façon équilibrée le pouvoir en place. La session des primaires était prévue pour le 15 mars dernier, elle n’aura finalement plus lieu. La lutte pour les intérêts, les égos et le combat pour le leadership ont considérablement divisé l’opposition, confortant ainsi le gouvernement de Biya.
En réponse à la volonté de mettre sur pied un système fédéral au Cameroun, le chef de l’Etat choisit plutôt de renforcer la décentralisation et l’autonomisation croissante des régions. C’est ainsi qu’il a procédé à la création du Conseil constitutionnel en février dernier.Ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours selon la Constitution. Institution chargée des consultations électorales, elle veille à leur régularité et a pour rôle de proclamer les résultats des Sénatoriales, municipales, législatives et présidentielles afin de les rendre plus crédibles.
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