Les religieux ont lancé depuis plusieurs jours 300 volontaires âgés de 19 à 25 ans dans les rues de Kuala Lumpur, avec pour tâche de repérer les couples de tourtereaux musulmans, et leur rappeler les préceptes de l’islam. La campagne est baptisée « Le piège de la Saint-Valentin ».
Selon eux, la Saint-Valentin pousse à mettre son/sa bien-aimé(e) sur un piédestal, or l’idolâtrie est le premier péché en islam. Mais ce que craignent vraiment les religieux, c’est que « le baiser volé dans un parc ne mène à des relations sexuelles hors mariage ».
La Malaisie est plutôt réputée pour son islam modéré, mais comme en Arabie Saoudite ou en Iran, une fatwa a été officiellement émise contre la Saint-Valentin dès 2005. Pourtant, force est de constater que le message a du mal à prendre.
Des raids dans les motels à l’heure
Alors les religieux sont passés à un cran supérieur. Vendredi dernier, lors de la grande prière précédent le 14 février, Jakim, l’autorité musulmane qui chapeaute le pays, a carrément demandé aux fidèles de « haïr » la fête un peu fleur bleue.
« Créez un sentiment anti Saint-Valentin dans vos cœurs et vos esprits, commencez à haïr cette fête », a-t-il été déclamé dans toutes les mosquées du pays où le sermon a été lu simultanément.
Reste que ce message de haine est mal passé, il a été retweetté avec beaucoup de déception… « Darwin » conseille à Jakim de commander la méfiance à propos de la corruption plutôt que de l’amour ou encore, « Lee » pense que l’autorité religieuse ne vaut pas mieux que le parti islamique du pays, le PAS, qui réclame l’abolition pure et simple de la Saint-Valentin.
Des internautes lassés et moqueurs
Depuis deux ans aussi, la police morale mène des raids le soir du 14 février contre des motels où les chambres se louent à l’heure. En 2011, 200 personnes avaient été arrêtées, et une vingtaine l’an dernier. La loi punit en Malaisie les musulmans qui auraient des relations « impropres » jusqu'à deux ans de prison et plus de 900 dollars d’amende.
Les autorités n’ont pas voulu confirmer d’éventuels raids cette année. Toujours est-il qu’Azira tweette la solution : pour elle, il suffit que les Malaisiens célèbrent la Saint-Valentin un jour plus tôt, ou carrément le 15 février : ils seront sûrs de ne pas « se faire pincer par Jakim ».
Et en ce qui concerne l’idolâtrie, les anti-Saint-Valentin se montrent lassés, et décapent dans un humour grinçant les recommandations de Jakim. Il faut savoir que la Malaisie est en pleine campagne électorale, et que la coalition au pouvoir depuis 55 ans, le Barisan Nasional (BN) semble en difficulté.
Sur le forum d’un média alternatif, un certain Bugismanning n’hésite pas à faire un rapprochement : « Jakim me met en garde de demander à qui que ce soit "d’être ma Valentine", car cela équivaudrait à glorifier une mortelle autant que Dieu. Mais que penser des ces bannières où il est écrit en grand "J’aime le Premier ministre", "Le BN, c’est ma vie", ce n’est pas de l’idolâtrie ça ? ».
Dépêches RFI
Selon eux, la Saint-Valentin pousse à mettre son/sa bien-aimé(e) sur un piédestal, or l’idolâtrie est le premier péché en islam. Mais ce que craignent vraiment les religieux, c’est que « le baiser volé dans un parc ne mène à des relations sexuelles hors mariage ».
La Malaisie est plutôt réputée pour son islam modéré, mais comme en Arabie Saoudite ou en Iran, une fatwa a été officiellement émise contre la Saint-Valentin dès 2005. Pourtant, force est de constater que le message a du mal à prendre.
Des raids dans les motels à l’heure
Alors les religieux sont passés à un cran supérieur. Vendredi dernier, lors de la grande prière précédent le 14 février, Jakim, l’autorité musulmane qui chapeaute le pays, a carrément demandé aux fidèles de « haïr » la fête un peu fleur bleue.
« Créez un sentiment anti Saint-Valentin dans vos cœurs et vos esprits, commencez à haïr cette fête », a-t-il été déclamé dans toutes les mosquées du pays où le sermon a été lu simultanément.
Reste que ce message de haine est mal passé, il a été retweetté avec beaucoup de déception… « Darwin » conseille à Jakim de commander la méfiance à propos de la corruption plutôt que de l’amour ou encore, « Lee » pense que l’autorité religieuse ne vaut pas mieux que le parti islamique du pays, le PAS, qui réclame l’abolition pure et simple de la Saint-Valentin.
Des internautes lassés et moqueurs
Depuis deux ans aussi, la police morale mène des raids le soir du 14 février contre des motels où les chambres se louent à l’heure. En 2011, 200 personnes avaient été arrêtées, et une vingtaine l’an dernier. La loi punit en Malaisie les musulmans qui auraient des relations « impropres » jusqu'à deux ans de prison et plus de 900 dollars d’amende.
Les autorités n’ont pas voulu confirmer d’éventuels raids cette année. Toujours est-il qu’Azira tweette la solution : pour elle, il suffit que les Malaisiens célèbrent la Saint-Valentin un jour plus tôt, ou carrément le 15 février : ils seront sûrs de ne pas « se faire pincer par Jakim ».
Et en ce qui concerne l’idolâtrie, les anti-Saint-Valentin se montrent lassés, et décapent dans un humour grinçant les recommandations de Jakim. Il faut savoir que la Malaisie est en pleine campagne électorale, et que la coalition au pouvoir depuis 55 ans, le Barisan Nasional (BN) semble en difficulté.
Sur le forum d’un média alternatif, un certain Bugismanning n’hésite pas à faire un rapprochement : « Jakim me met en garde de demander à qui que ce soit "d’être ma Valentine", car cela équivaudrait à glorifier une mortelle autant que Dieu. Mais que penser des ces bannières où il est écrit en grand "J’aime le Premier ministre", "Le BN, c’est ma vie", ce n’est pas de l’idolâtrie ça ? ».
Dépêches RFI
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