
« Baga est aux mains des Mujahideen, soldats d'Allah. Toute prétention des ennemis de contrôler Baga sont des intox ». Ces mots en français ont été tweetés dimanche en fin d''après-midi par la nouvelle branche média de Boko Haram présente depuis à peine un mois sur Twitter.
Un signe de plus du virage médiatique des jihadistes nigérian et de leur communication de plus en plus sophistiquée sur le modèle du groupe Etat islamique. C'est la première fois que Boko Haram diffuse un message en langue française, sans doute destiné aux pays de la coalition africaine qui le combattent et à leur allié français.
La veille, l'armée nigériane annonçait pourtant avoir repris cette ville posée sur les rives du lac Tchad. Une ville conquise en janvier au prix de très nombreux morts. Amnesty International avait même parlé de « la plus grande et la plus destructrice » attaque jamais perpétrée par Boko Haram.
L'organisation qui se proclame désormais « Etat de l'islam en Afrique » avait été accusée d'y avoir massacré des civils. Pas de simples civils, avait corrigé son porte-parole dans une vidéo, mais des civils armés constitués en milices d'autodéfense. Dans cette guerre de communication, il était impossible dimanche soir de vérifier de source indépendante qui de l'armée ou de Boko Haram contrôle vraiment cette ville stratégique.
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