En 2012, l'Organisation internationale du travail (OIT) estime qu'en Afrique subsaharienne, 59 millions d'enfants, soit plus d'un sur cinq, étaient employés contre leur gré. Une proportion deux fois supérieure au reste du monde. Parmi eux, près de 28 millions occupent un travail dangereux - extraction minière, exploitation sexuelle ou encore enfants-soldats. Cela représente un enfant sur dix, une proportion largement supérieure aux autres régions du monde.
Depuis le début des années 2000, de nombreux pays africains ont adopté des législations et ont souscrit à des programmes internationaux afin de lutter contre le travail des enfants. Mais la baisse du nombre et de la proportion d'enfants au travail reste bien moins rapide en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions du monde, notamment en Asie, où le phénomène est en train de se résorber rapidement.
Scolarité gratuite et obligatoire, campagnes de sensibilisation, sanctions dissuasives, mais aussi un système de protection sociale assurant aux populations des conditions de vie décentes... Les mesures qui permettraient d'éliminer le travail des enfants sont connues, mais nécessitent une administration et une fiscalité efficaces. Ce dont ne disposent pas toujours les Etats d'Afrique subsaharienne.
→ A (RE)ECOUTER : Le travail des enfants en Europe : oui, ça existe encore !
L'OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l'attention sur l'étendue mondiale du phénomène ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l'éliminer. Chaque année, le 12 juin, la journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider.
■ La lutte contre les filières de recrutement en Côte d'Ivoire
C’est bientôt les vacances scolaires. L’un des moments que choisissent les filières clandestines pour recruter des enfants souvent très jeunes pour les travaux exténuants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. Une situation totalement illégale.
Selon l’association Jekawili, qui abat un gros travail dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants, ces filières usent d'un véritable stratagème pour faire entrer en toute illégalité en Côte d'Ivoire les enfants en provenance des pays limitrophes.
« Les recruteurs d’enfants qui travaillent dans les plantations profitent des vacances pour recruter des travailleurs, explique Martin Kouassi, chargé des programmes de l’association. Ils les mélangent aux enfants qui viennent en vacances, donc tous ces enfants sont considérés comme des vacanciers qui viennent en Côte d’Ivoire. A la frontière il y a des passages clandestins donc les enfants ne passent pas forcément aux postes-frontières. »
Ces dernières années, les autorités ivoiriennes se sont engagées à éliminer le fléau du travail des enfants. En prélude à la journée mondiale, N’Go Bakayoko, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a prévenu que « ceux qui continuent d’utiliser les enfants, malgré nos mises en garde, risquent de voir leur réputation ternie et leurs activités en pâtir ».
Entre 2012 et 2016, plus 4 000 enfants victimes ont été secourus, et plus de 3 000 personnes - policiers, gendarmes, journalistes, préfets, maires, etc. - ont été formées sur le sujet. Mais l’implication de tous est grandement souhaitée.
Source: Rfi.fr
Depuis le début des années 2000, de nombreux pays africains ont adopté des législations et ont souscrit à des programmes internationaux afin de lutter contre le travail des enfants. Mais la baisse du nombre et de la proportion d'enfants au travail reste bien moins rapide en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions du monde, notamment en Asie, où le phénomène est en train de se résorber rapidement.
Scolarité gratuite et obligatoire, campagnes de sensibilisation, sanctions dissuasives, mais aussi un système de protection sociale assurant aux populations des conditions de vie décentes... Les mesures qui permettraient d'éliminer le travail des enfants sont connues, mais nécessitent une administration et une fiscalité efficaces. Ce dont ne disposent pas toujours les Etats d'Afrique subsaharienne.
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L'OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l'attention sur l'étendue mondiale du phénomène ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l'éliminer. Chaque année, le 12 juin, la journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider.
■ La lutte contre les filières de recrutement en Côte d'Ivoire
C’est bientôt les vacances scolaires. L’un des moments que choisissent les filières clandestines pour recruter des enfants souvent très jeunes pour les travaux exténuants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. Une situation totalement illégale.
Selon l’association Jekawili, qui abat un gros travail dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants, ces filières usent d'un véritable stratagème pour faire entrer en toute illégalité en Côte d'Ivoire les enfants en provenance des pays limitrophes.
« Les recruteurs d’enfants qui travaillent dans les plantations profitent des vacances pour recruter des travailleurs, explique Martin Kouassi, chargé des programmes de l’association. Ils les mélangent aux enfants qui viennent en vacances, donc tous ces enfants sont considérés comme des vacanciers qui viennent en Côte d’Ivoire. A la frontière il y a des passages clandestins donc les enfants ne passent pas forcément aux postes-frontières. »
Ces dernières années, les autorités ivoiriennes se sont engagées à éliminer le fléau du travail des enfants. En prélude à la journée mondiale, N’Go Bakayoko, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a prévenu que « ceux qui continuent d’utiliser les enfants, malgré nos mises en garde, risquent de voir leur réputation ternie et leurs activités en pâtir ».
Entre 2012 et 2016, plus 4 000 enfants victimes ont été secourus, et plus de 3 000 personnes - policiers, gendarmes, journalistes, préfets, maires, etc. - ont été formées sur le sujet. Mais l’implication de tous est grandement souhaitée.
Source: Rfi.fr
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