Restaurer la paix, relancer l’économie, ressusciter l’administration, fournir aux populations eau, éducation et santé, désarmer les combattants, refonder l’armée, la police et la justice… Le chantier est colossal tant tout est à reconstruire en Centrafrique. A tel point que les 3,1 milliards de dollars demandés par le gouvernement aux bailleurs de fonds internationaux semblent « modestes » pour reprendre le terme du coordinateur humanitaire des Nations unies en RCA, Fabrizio Hochschild.
Cette stratégie d’amorce de stabilisation devra aussi s’accompagner d’une poursuite de l’action humanitaire qui reste l’urgence absolue dans un contexte qui se dégrade sur le terrain en raison d’une recrudescence de la violence. Près de la moitié de la population est ainsi en situation d’insécurité alimentaire.
Problème : la crise centrafricaine sort des radars médiatiques et politiques. Sur les 532 millions de dollars nécessaires à la réponse humanitaire cette année, moins du tiers est arrivé dans les caisses, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
La crise oubliée
« La crise centrafricaine a quasiment disparu, souligne Isidore Ngueuleu, chargé du plaidoyer à Oxfam Centrafrique. Il y a des moments de réapparition sur les agendas internationaux pendant les moments de crise comme récemment quand il y a eu les attaques sur les sites de déplacés et contre les civils. Mais on voit par exemple qu’entre 2011 et 2016, le moment où il y a eu le plus de financements - 68% du plan de réponse humanitaire –, c’était en 2014, c’est-à-dire au pic même de la crise. C’est pourquoi on profite aujourd’hui pour dire que la Centrafrique devrait continuer à rester dans les agendas des donateurs et aussi des décideurs. Les besoins de la Centrafrique sont exactement les mêmes, sinon pires que ceux qu’on a aujourd’hui dans les crises qui sont les plus médiatisées. »
« Donc il y a de la part de ce gouvernement un positionnement fort qui est attendu, poursuit-il. Je voudrais juste rappeler que la première conférence des donateurs pour la Centrafrique c’était en 1980, et depuis lors il y a eu moult autres conférences qui n’ont jamais produit que des annonces du gouvernement. Donc c’est aussi pour le gouvernement centrafricain un moment clé pour dire : "Nous avons choisi de faire différemment et surtout à travers des actes". Le peuple centrafricain, les bailleurs, les partenaires internationaux attendent maintenant des actes concrets. »
Cette stratégie d’amorce de stabilisation devra aussi s’accompagner d’une poursuite de l’action humanitaire qui reste l’urgence absolue dans un contexte qui se dégrade sur le terrain en raison d’une recrudescence de la violence. Près de la moitié de la population est ainsi en situation d’insécurité alimentaire.
Problème : la crise centrafricaine sort des radars médiatiques et politiques. Sur les 532 millions de dollars nécessaires à la réponse humanitaire cette année, moins du tiers est arrivé dans les caisses, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
La crise oubliée
« La crise centrafricaine a quasiment disparu, souligne Isidore Ngueuleu, chargé du plaidoyer à Oxfam Centrafrique. Il y a des moments de réapparition sur les agendas internationaux pendant les moments de crise comme récemment quand il y a eu les attaques sur les sites de déplacés et contre les civils. Mais on voit par exemple qu’entre 2011 et 2016, le moment où il y a eu le plus de financements - 68% du plan de réponse humanitaire –, c’était en 2014, c’est-à-dire au pic même de la crise. C’est pourquoi on profite aujourd’hui pour dire que la Centrafrique devrait continuer à rester dans les agendas des donateurs et aussi des décideurs. Les besoins de la Centrafrique sont exactement les mêmes, sinon pires que ceux qu’on a aujourd’hui dans les crises qui sont les plus médiatisées. »
« Donc il y a de la part de ce gouvernement un positionnement fort qui est attendu, poursuit-il. Je voudrais juste rappeler que la première conférence des donateurs pour la Centrafrique c’était en 1980, et depuis lors il y a eu moult autres conférences qui n’ont jamais produit que des annonces du gouvernement. Donc c’est aussi pour le gouvernement centrafricain un moment clé pour dire : "Nous avons choisi de faire différemment et surtout à travers des actes". Le peuple centrafricain, les bailleurs, les partenaires internationaux attendent maintenant des actes concrets. »
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