La réforme de l'agriculture sera l'une des priorités du nouveau gouvernement Touré. Yves Paris/ IRD
Le gouvernement est plus politique dans la perspective des élections municipales prévues en mars prochain, explique notre correspondante à Dakar, Carine Krenk. Globalement, l’équilibre avec les alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar est ainsi maintenu : le Parti socialiste, l’Alliance des Forces de progrès, la Ligue démocratique et le Parti de l'indépendance et du travail conservent ainsi leur quota de portefeuilles.
L’Alliance pour la République, le parti du président Macky Sall qui s’estimait lésé, peut cette fois se sentir conforté. Il renforce sa présence. Même Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui ne manque plus une occasion de se démarquer de ses alliés, reste représenté, mais avec deux ministres qui sont en désaccord avec leur ambitieux leader.
Une vraie rupture ?
« Mis à part la nomination d’Aminata Touré, y a-t-il une vraie rupture ? », s’interroge un leader politique qui se dit déçu : « c’est le même genre de personnalités avec le même profil ». Et de conclure : « pas de quoi espérer de grands changements. »
« Des secteurs aussi importants que l’Economie, l’Agriculture et l’Intérieur ont changé de locataires », répond-on à la présidence. Des départements sont complètement remaniés comme l’Energie qui devient un ministère plein. « C’est bien un gouvernement de mission, insiste cette source à la présidence, et la mission c’est d’accélérer les réformes et d’apporter des réponses rapides aux attentes des Sénégalais. »
Des problèmes structurels à régler
Diversifier l'économie, améliorer la situation des Sénégalais en matière d'emploi et d'accès à l'énergie, permettre de faire reculer le taux de pauvreté, qui frappe près de la moitié des 13 millions de ses concitoyens : telles sont certaines des innombrables tâches qui attendent la nouvelle chef du gouvernement Aminata Touré.
Si certaines mesures d'urgence comme la subvention des produits de première nécessité ou des prix de l'électricité ont été prises par son prédécesseur, au bénéfice de la population, cela ne résoud pas pour autant les problèmes de fond que sont les rendements agricoles pour l'arachide ou le riz, ou encore les carences en matière de production et de distribution électrique.
Des résultats concrets
« Il y a eu différentes procédures, des nouvelles lois, et beaucoup de choses ont été faites sur la crise alimentaire, estime Bastiaan Kluft, représentant de l'ONG Oxfam au Sénégal, mais avec la nomination d'Aminata Touré, on doit voir ce changement. Ils veulent vraiment avoir de l'impact, maintenant.»
Pour que la la nouvelle équipe gouvernementale obtienne des progrès notoires et visibles pour les Sénégalais, il lui faudra sans doute réformer l’agriculture afin d’améliorer ses performances. Des performances qui pourraient lui permettre d'atteindre l'ambitieux projet de devenir un pays à revenu intermédiaire.
Or selon une note de la Banque mondiale, le Sénégal doit renforcer de toute urgence la compétitivité de son économie pour atteindre ses objectifs de croissance. Une croissance qui n'est que de 3,7 %, quand elle est en moyenne de 6 % dans la sous-région.
L’Alliance pour la République, le parti du président Macky Sall qui s’estimait lésé, peut cette fois se sentir conforté. Il renforce sa présence. Même Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui ne manque plus une occasion de se démarquer de ses alliés, reste représenté, mais avec deux ministres qui sont en désaccord avec leur ambitieux leader.
Une vraie rupture ?
« Mis à part la nomination d’Aminata Touré, y a-t-il une vraie rupture ? », s’interroge un leader politique qui se dit déçu : « c’est le même genre de personnalités avec le même profil ». Et de conclure : « pas de quoi espérer de grands changements. »
« Des secteurs aussi importants que l’Economie, l’Agriculture et l’Intérieur ont changé de locataires », répond-on à la présidence. Des départements sont complètement remaniés comme l’Energie qui devient un ministère plein. « C’est bien un gouvernement de mission, insiste cette source à la présidence, et la mission c’est d’accélérer les réformes et d’apporter des réponses rapides aux attentes des Sénégalais. »
Des problèmes structurels à régler
Diversifier l'économie, améliorer la situation des Sénégalais en matière d'emploi et d'accès à l'énergie, permettre de faire reculer le taux de pauvreté, qui frappe près de la moitié des 13 millions de ses concitoyens : telles sont certaines des innombrables tâches qui attendent la nouvelle chef du gouvernement Aminata Touré.
Si certaines mesures d'urgence comme la subvention des produits de première nécessité ou des prix de l'électricité ont été prises par son prédécesseur, au bénéfice de la population, cela ne résoud pas pour autant les problèmes de fond que sont les rendements agricoles pour l'arachide ou le riz, ou encore les carences en matière de production et de distribution électrique.
Des résultats concrets
« Il y a eu différentes procédures, des nouvelles lois, et beaucoup de choses ont été faites sur la crise alimentaire, estime Bastiaan Kluft, représentant de l'ONG Oxfam au Sénégal, mais avec la nomination d'Aminata Touré, on doit voir ce changement. Ils veulent vraiment avoir de l'impact, maintenant.»
Pour que la la nouvelle équipe gouvernementale obtienne des progrès notoires et visibles pour les Sénégalais, il lui faudra sans doute réformer l’agriculture afin d’améliorer ses performances. Des performances qui pourraient lui permettre d'atteindre l'ambitieux projet de devenir un pays à revenu intermédiaire.
Or selon une note de la Banque mondiale, le Sénégal doit renforcer de toute urgence la compétitivité de son économie pour atteindre ses objectifs de croissance. Une croissance qui n'est que de 3,7 %, quand elle est en moyenne de 6 % dans la sous-région.
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