​« Le taux de consommation de drogues pourrait atteindre 40% en 2030 », (ONUDC)



Située dans la partie nord du Golfe de Guinée, la frange maritime du Sénégal est caractérisée par diverses menaces à la sécurité et à la sûreté maritimes telles le trafic de drogue, le vol à main armée, la piraterie, le trafic d'armes, la pollution marine volontaire ou involontaire. Selon les dernières estimations de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le taux de consommation de drogues pourrait connaitre une évolution de 40% en 2030.
 
« La multiplication des actes de criminalité en mer, est préjudiciable au développement de l'activité commerciale et affecte négativement les intérêts économiques des Etats côtiers. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, il s'est amplifié cette dernière décennie en Afrique de l'Ouest qui est en train d'être érigée en plaque tournante par les réseaux internationaux. Il faut noter également que le taux de consommation de drogue a considérablement augmenté ces derniers temps dans cette partie du continent africain qui était jusque-là considérée comme une zone de transit privilégiée pour les stupéfiants destinés principalement au marché européen. Selon les dernières estimations de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le taux de consommation de drogues pourrait atteindre 40% en 2030. Pour la prévention et à la répression des actes illicites, le Sénégal s'est doté d'un dispositif de surveillance de sa Zone économique exclusive avec l'implantation d'un système de radars le long de la côte », a indiqué Demba Ndiaye Commandant la vedette ANAMBE.
 
Selon lui, « ce dispositif est renforcé par le partage d'informations maritimes avec les partenaires étrangers, conformément aux dispositions du Code de conduite de Yaoundé. De plus, au-delà de l'acquisition de nouveaux moyens navals adaptés, capables d'apporter une plus-value opérationnelle en matière de projection de forces et d'interception, la Marine nationale a mis en place un dispositif opérationnel permettant de lutter efficacement contre le trafic de stupéfiants. Ce dispositif consiste en une surveillance active, marquée par une présence permanente en mer des unités navales et à une surveillance passive à travers le Centre de coordination des opérations ».
 
Le Commandant Ndiaye d’ajouter : « Au bilan, les unités navales ont totalisé 1 093 jours de mer en 2021; année durant laquelle 316 navires ont été contrôlés et 29 arraisonnés dont quatre impliqués dans le trafic international de stupéfiants. Ces opérations ont permis d'arrêter 20 personnes, de saisir 2 026 kg de cocaïne et 16 728 kg de haschich. Ces saisies qui constituent à tous les égards, un record au niveau national, attestent de la détermination de la Marine nationale en tant qu'acteur principal de l'Action de l'Etat en mer, à assurer la sécurité et la sûreté des eaux sous juridiction sénégalaise ».


Lundi 13 Juin 2022 16:59


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