​Conflit à la HASSMAR : un colonel et un juriste règlent leurs différends à la barre



Le colonel Seydina Djibril Mbengue et le juriste Aboubacry Niang règlent leurs différends à la barre. Le colonel de l'armée, Seydina Djibril Mbengue de la Haute autorité chargée de coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l'environnement marin (Hassmar) a trainé Aboubacry Niang pour des faits de menaces de mort, violences et voies de fait et de destruction de biens appartenant à l'Etat. Le juriste Niang a été condamné à payer une amende de 200.000 F CFA même s'il dit qu'ils ont voulu le liquider parce qu'il avait publié un livre qui mettait à nu leurs «magouilles» et «malversations».
 
S'agissant de leur problème, le colonel a souligné que tout est parti d'une décision d'affectation que Aboubacry Niang avait reçue. Ainsi, il lui a été demandé de restituer le matériel de Hassmar qui lui avait été remis dans le cadre de ses fonctions. Mais, Aboubacry Niang lui a opposé un refus catégorique avant qu'ils n'en viennent aux mains. Selon le colonel, Aboubacry Niang a failli lui tirer une balle de pistolet au moment de leur altercation dans les locaux de Hassmar. N'eut été sa rapidité, dit-il, il allait y passer parce qu'il avait réussi à retourner l'arme dans une autre direction. Le mis en cause a par ailleurs indiqué que depuis qu'il a publié un livre pour dénoncer leurs malversations et leurs magouilles, ils ont décidé de le liquider.
 
Malgré l'acharnement dont il a fait état, le représentant du procureur a sollicité qu'il soit déclaré coupable de tous les chefs d'inculpation qui pèsent sur lui. Ainsi, pour la répression, le Ministère public a requis 2 ans de prison dont 6 mois ferme.
 
Avocat de Aboubacry Niang, Me El Hadji Diouf n'a pas été tendre avec le Colonel. « Il a défié le maître des lieux. Parce qu'il a refusé d'entrer dans leurs magouilles. C'est pour quoi il lui cherche des poux. Les militaires qui risquent d'être épinglés par la Cour des comptes tentent de broyer mon client », a lancé l'avocat. Au final, Aboubacry Niang a été relaxé des autres infractions et condamné à payer une amende de 200.000 F CFA après avoir été reconnu coupable de destruction de biens appartement à l'État et de détention d'arme sans autorisation administrative après 15 jours passés dans les liens de la détention.


Jeudi 6 Janvier 2022 11:57


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