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​Drame à Bargny : pour une banale altercation familiale, elle tue sa cousine de couteau



Fatou Diop Guèye Diaw comparaît devant la chambre criminelle de Dakar pour avoir mortellement poignardé sa cousine, Fatou Boye, en mars 2021 à Bargny. Le parquet a requis 20 ans de réclusion criminelle, qualifiant le meurtre de prémédité. Le verdict sera rendu le 6 mai prochain.  

Le drame s'est déroulé dans un contexte de violente altercation familiale. Fatou Diop Guèye Diaw, alors âgée de 23 ans, aurait agi sous l'emprise d'une rancune tenace envers sa cousine. Les événements se sont enchaînés de manière tragique.  

Tout commence la veille du drame, lors d'une discussion familiale apparemment banale. Un malentendu dégénère rapidement en dispute. Selon la mère de la victime, l'accusée aurait manqué de respect à sa tutrice. Informée de cet incident, Fatou Boye décide de réclamer des comptes à sa cousine.  

Une première altercation éclate dans le restaurant familial où les deux jeunes femmes en viennent aux mains. C'est à ce moment que Fatou Guèye Diaw saisit un couteau pour la première fois, avant d'être désarmée. Mais cela ne met pas fin à sa détermination. Elle quitte les lieux et entre dans un chantier voisin où elle s'empare d'un tournevis, avant d'être une nouvelle fois stoppée dans son élan.  

Selon l'accusation, l'accusée se rend ensuite dans une boutique pour acheter un couteau qu'elle dissimule sous ses vêtements. Lorsqu'elle croise à nouveau sa cousine dans le couloir du restaurant, elle lui assène un coup à l'abdomen. "Après un coup de couteau sec, sa cousine s'est affalée, se vidant de son sang", rapporte l'enquête. La victime succombe à une hémorragie interne et externe, laissant derrière elle quatre enfants, dont une fillette de moins de deux ans.  

Lors de l'audience, les témoignages se sont révélés accablants pour l'accusée. Le veuf de la victime a affirmé que Fatou Guèye Diaw avait prémédité son geste. L'avocat des héritiers a renchéri : « Elle a acheté ce couteau en toute conscience. Il ne s'agit pas d'un accès de colère, mais d'une haine froide et répétée ».  

Face à ces accusations, l'accusée maintient sa version des faits. Elle explique avoir agi sous le coup de la colère après une série d'humiliations : « Des gestes impulsifs, liés à un enchaînement d'humiliations et de provocations. Si je pouvais retourner en arrière... », a-t-elle déclaré, exprimant ses regrets devant la cour.  

Le parquet n'a pourtant aucun doute sur l'intention criminelle. Le procureur a rappelé que les faits avaient été requalifiés en assassinat en raison des éléments démontrant une préméditation manifeste. Dans un réquisitoire ferme, le ministère public a requis 20 ans de réclusion criminelle.  

L'affaire, qui a bouleversé la communauté de Bargny, prendra son terme le 6 mai prochain avec la lecture du verdict. Le tribunal devra alors déterminer si les actes de Fatou Diop Guèye Diaw relèvent effectivement de l'assassinat ou s'ils constituent un homicide involontaire comme le soutient la défense, rapporte L'Observateur. 


Jeudi 17 Avril 2025 - 11:38


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