​Firifinance 2025 : 98 % des PME sénégalaises évoluent dans l’informel, selon Kapit Group



​Firifinance 2025 : 98 % des PME sénégalaises évoluent dans l’informel, selon Kapit Group
Intervenant lors de la troisième édition de la rencontre Firifinance, organisée ce mardi à Dakar, la directrice générale de Kapit Group, Mme Mbengue Sophie Coulibaly, a dressé un diagnostic préoccupant de l’écosystème entrepreneurial sénégalais. Selon elle, 98 % des petites et moyennes entreprises (PME) opèrent dans l’informel et ne disposent d’aucun état financier structuré.

Cette situation, a-t-elle souligné, constitue un frein majeur à l’accès au financement et à la croissance durable de ces entreprises. La rencontre, qui a réuni plusieurs experts financiers, visait justement à proposer des pistes concrètes pour accompagner les PME dans leur formalisation et leur structuration financière.

« En termes de financement, les principales difficultés des PME sont en général informelles. Près de 98 %, des PME sont informelles dans le sens où elles n’ont pas de comptabilité. Elles n’ont pas d’état financier et ne permettent pas aux partenaires financiers d’avoir une lecture claire de leurs activités », a déclaré Sophie Coulibaly MBENGUE. 
 
Par ailleurs, précise la directrice générale de Kapit Group : « Une autre problématique est celle de garantie. Les petites et moyennes entreprises (PME) et les Petites et moyennes industries (PMI) ont un problème pour garantir les crédits. Ils ont également un problème d’accès au financement et de formation. Les dirigeants ne sont pas assez formés. La nouveauté de cette édition, ce qu’après les différents panels, nous irons en atelier avec les entrepreneurs de sorte à avoir de solutions plus concrètes et plus endogènes », a-t-elle conclu. 
 
Selon l’experte Ndèye Sokhna Guèye Diallo : « Il y a un dispositif spécifique au PME-PMI, mais ce qu’on constate, est que les banques ont du mal à suivre. Le relais a été pris par le secteur de la microfinance. Mais vous savez très bien que le niveau de financement est minime et le coût est extrêmement élevé. Ces institutions de microfinance sont obligées d’aller auprès des banques pour prêter et traiter. Si la banque traite à deux chiffres, la microfinance est obligé de traiter à deux chiffres pour pouvoir couvrir ses frais. Aujourd’hui, on a un taux d’usure qui avoisine 25 % qui était à 27 %. Vous imaginez payer 27 % sur un crédit. Cela ne peut pas financer le développement. Nous voulons avec les experts réfléchir à des solutions. En tant que secteur privé, apporter de la valeur ajoutée à l’écosystème », a indiqué Ndèye Sokhna Guèye Diallo, experte bancaire. 

​Firifinance 2025 : 98 % des PME sénégalaises évoluent dans l’informel, selon Kapit Group


Mercredi 9 Avril 2025 - 22:42