Alors que la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la cour constitutionnelle est attendue dans heures et jours qui suivent, sans que personne ne s’attende à un bouleversement miraculeux des choses, des tractations intenses autour du poste de premier ministre sont en cours.
Plusieurs noms circulent. D’abord, il y a le titulaire, Mohamed Saîd Fofana. En place depuis le 24 décembre 2010, à chaque fois annoncé partant à l’approche d'un remaniement ministériel mais déjouant toujours les pronostics, l’homme est un ectoplasme pour ses détracteurs, mais qui convient au caractère bien trempé d’Alpha Condé pour, dit-on, une complémentarité saine et équilibrée du pouvoir exécutif. Premier ministre d’une région à cause d’une vielle promesse électorale tenue en 2010, le président Alpha Condé a-t-il forcément besoin de Mohamed Saïd Fofana pour un deuxième et ultime mandat ?
Ensuite, il y a Ibrahima Kassory Fofana. C’est l’idylle avec le président Condé depuis qu’il a quitté l’opposition pour être ministre d’Etat en charge des investissements privés. Propulsé au poste très convoité de directeur de campagne du candidat Alpha Condé parmi plusieurs caciques du RPG, ce choix a été perçu par plusieurs observateurs comme un tremplin pour être le futur dauphin du régime Condé. Pour ce faire, il manque à cet ancien ministre de l’Économie et des finances, l’expérience de la gestion de la primature pour être un homme d’État crédible dans la perspective des joutes électorales de 2020. Sa campagne médiatique en cours pour répondre à ses détracteurs atteste que l’homme se prend très au sérieux pour la Primature.
Le nom de Sydia Touré circule aussi. Ses discours de moins en moins pamphlétaires vis-à-vis du régime Condé, les intermédiations et sa récente visite à Sekhoutouréyah avant même la proclamation des résultats définitifs ont été perçus comme des signes de détente voire de rapprochement entre Sidya et Alpha. En outre, plusieurs investisseurs étrangers (dont Bolloré) que les deux hommes ont comme amis communs sont déçus des performances économiques réalisées au cours des cinq dernières années. Ils souhaitent, dit-on, de mains plus expertes pour diriger l’économie guinéenne en récession, afin d’amortir les investissements colossaux qui avaient été faits notamment au port autonome de Conakry dans la perspective d’une embellie économique et minière qui n’a pas eu lieu. Ces investisseurs recommandent Sidya, nous informe-t-on.
Enfin, il y’a le jeune Abdoulaye Yero Baldé. Le premier vice-gouverneur de la Banque centrale est un économiste d’une bonne réputation, expérimenté, patriote, engagé, honnête et compétent. Avant la banque centrale, l’homme s’est aguerri, entre autres, à la banque mondiale et dans une importante compagnie minière de la place. Mais, son engagement politique a été constant, du campus universitaire où il distribuait clandestinement les tracts du RPG, au stade du septembre 2009 où il avait été blessé jusqu'au mouvement Djokèn Alpha pour la réélection d’Alpha Condé.
A moins qu’Alpha Condé ne sorte un cinquième larron pour déjouer tous les pronostics. Il avait déjà le coup en nommant un parfait inconnu en 2010 à la Primature. L’histoire pourrait bien se répéter.
Plusieurs noms circulent. D’abord, il y a le titulaire, Mohamed Saîd Fofana. En place depuis le 24 décembre 2010, à chaque fois annoncé partant à l’approche d'un remaniement ministériel mais déjouant toujours les pronostics, l’homme est un ectoplasme pour ses détracteurs, mais qui convient au caractère bien trempé d’Alpha Condé pour, dit-on, une complémentarité saine et équilibrée du pouvoir exécutif. Premier ministre d’une région à cause d’une vielle promesse électorale tenue en 2010, le président Alpha Condé a-t-il forcément besoin de Mohamed Saïd Fofana pour un deuxième et ultime mandat ?
Ensuite, il y a Ibrahima Kassory Fofana. C’est l’idylle avec le président Condé depuis qu’il a quitté l’opposition pour être ministre d’Etat en charge des investissements privés. Propulsé au poste très convoité de directeur de campagne du candidat Alpha Condé parmi plusieurs caciques du RPG, ce choix a été perçu par plusieurs observateurs comme un tremplin pour être le futur dauphin du régime Condé. Pour ce faire, il manque à cet ancien ministre de l’Économie et des finances, l’expérience de la gestion de la primature pour être un homme d’État crédible dans la perspective des joutes électorales de 2020. Sa campagne médiatique en cours pour répondre à ses détracteurs atteste que l’homme se prend très au sérieux pour la Primature.
Le nom de Sydia Touré circule aussi. Ses discours de moins en moins pamphlétaires vis-à-vis du régime Condé, les intermédiations et sa récente visite à Sekhoutouréyah avant même la proclamation des résultats définitifs ont été perçus comme des signes de détente voire de rapprochement entre Sidya et Alpha. En outre, plusieurs investisseurs étrangers (dont Bolloré) que les deux hommes ont comme amis communs sont déçus des performances économiques réalisées au cours des cinq dernières années. Ils souhaitent, dit-on, de mains plus expertes pour diriger l’économie guinéenne en récession, afin d’amortir les investissements colossaux qui avaient été faits notamment au port autonome de Conakry dans la perspective d’une embellie économique et minière qui n’a pas eu lieu. Ces investisseurs recommandent Sidya, nous informe-t-on.
Enfin, il y’a le jeune Abdoulaye Yero Baldé. Le premier vice-gouverneur de la Banque centrale est un économiste d’une bonne réputation, expérimenté, patriote, engagé, honnête et compétent. Avant la banque centrale, l’homme s’est aguerri, entre autres, à la banque mondiale et dans une importante compagnie minière de la place. Mais, son engagement politique a été constant, du campus universitaire où il distribuait clandestinement les tracts du RPG, au stade du septembre 2009 où il avait été blessé jusqu'au mouvement Djokèn Alpha pour la réélection d’Alpha Condé.
A moins qu’Alpha Condé ne sorte un cinquième larron pour déjouer tous les pronostics. Il avait déjà le coup en nommant un parfait inconnu en 2010 à la Primature. L’histoire pourrait bien se répéter.
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