​Le PDS à Macky : « Nous n’acceptons pas… »



«Madame Aïda Ndiongue, militante libérale, femme d’affaires dont le soutien financier à notre parti est connu avait été jetée en prison il y a 18 mois par Macky Sall et les antidémocrates du Gouvernement, en même temps que notre frère Abdou Aziz Diop Président de la Fédération des Cadres libéraux. Tous ses bijoux qu’elle avait gardés dans le coffre d’une banque avaient été enlevés. Ce scandale avait soulevé l’indignation du peuple sénégalais. Malgré le combat mené par ses avocats, la machine de la justice manipulée de haut vol voulait la détruire », ragent les libéraux de marteler:


«Mais voilà qu’elle comparait devant un juge indépendant qui, en son âme et conscience, a prononcé sa relaxe pure et simple ainsi que celle de son compagnon d’infortune Abdou Aziz Diop en même temps qu’il ordonnait la restitution de tous ses biens ».
«Cette décision de la justice souveraine », selon le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), « a soulevé un tollé dans les rangs du Parti au pouvoir et son Gouvernement. Le Procureur Général, violant la règle de la séparation des pouvoirs s’est permis de parler de décision « illégale et troublante », alors qu’il avait le droit, tout simplement, de faire appel. Ce scandale doit être sanctionné ». Pis, souligne le coordonnateur, Oumar Sarr : «De son côté, le parti au pouvoir, APR, à travers son Secrétariat Exécutif National (SEN), a parlé de « verdict surprenant et incompréhensible ».


La concomitance des deux déclarations montre que nous sommes en pleine confusion des pouvoirs, à la place du principe sacro-saint de séparation des pouvoirs ». «Ces communiqués illustrent une mentalité qu’on croyait révolue, mentalité de l’époque des partis uniques ou des partis dominants. Ainsi, pour le Gouvernement et le parti présidentiel, la justice doit être aux ordres. Il faut remonter loin dans l’histoire du Sénégal, pour trouver semblables confusions d’une aussi extrême gravité. Notre lutte pour la démocratie et le respect des droits de l’homme avait relégué, très loin, les conceptions aussi archaïques et rétrogrades. N’est-ce pas cette position politique qui fait que toutes les demandes de libertés provisoires de nos frères et sœurs sont systématiquement refusées, par des juges qui reçoivent des ordres du Parti au pouvoir par l’intermédiaire de son Gouvernement. 


Il faut se rendre à l’évidence. En voulant stigmatiser des décisions de juges qui n’ont fait que leur travail, en toute conscience, le Gouvernement et l’APR ont révélé leur véritable nature en s’attaquant, de façon si flagrante, au principe de la séparation des pouvoirs et à celui de l’indépendance de la justice », s’indigne ce dernier. Dans un communiqué parvenu à Pressafrik.com, le PDS se félicite dès lors «de la réaction indignée de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) défendant l’indépendance de la Justice. Ces magistrats font honneur à notre pays », interpelle «Macky Sall qui semble avoir oublié qu’il a prêté le serment de respecter l’indépendance de la justice. Notre parti exige des sanctions et des poursuites pour outrage à magistrat » et lance «un avertissement solennel » au président.


Ce, «pour qu’il mette fin à de telles dérives que nous n’acceptons pas et le peuple sénégalais avec nous ». Pour terminer, les libéraux exigent «la libération immédiate,  et sans conditions, de tous nos frères et sœurs encore en prison. Pour éviter des affrontements susceptibles de compromettre la paix publique, Macky Sall doit brider son parti et ses amis dont la mentalité relève d’un autre âge». 

Dié BA

Lundi 1 Juin 2015 09:58


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