Les cinq chefs d'Etat du Sahel ont rendez-vous près de Paris, à La Celle Saint-Cloud, ce mercredi 13 décembre. A l'invitation d'Emmanuel Macron, les présidents du Mali, de Mauritanie, du Burkina Faso du Tchad et du Niger se retrouveront autour de la chancelière allemande Angela Merkel, du président de la Commission de l'Union africaine et de nombreux partenaires. Une vingtaine de délégations seront présentes, avec un objectif : renforcer la mobilisation internationale au profit de la force conjointe antijihadiste.
Fin novembre à Abidjan, Emmanuel Macron avait estimé que la mise en place du G5 n'avançait pas assez vite. Et qu'il fallait donner un coup d'accélérateur. Un message qui se concrétise par cette réunion qui vise d'abord à aider les pays du G5 à accroitre leur effort militaire.
Il y a urgence, l'activité terroriste n'a pas baissé, au contraire. Les attaques se multiplient ces derniers mois notamment dans le centre du Mali et dans la zone frontalière avec le Burkina Faso et le Niger.
Deuxième objectif, redynamiser l'accord de paix au Mali qui peine à se mettre en place. Les initiatives qui peuvent relancer le processus seront discutées lors de la rencontre restreinte entre le président français et ses homologues du G5.
Troisième objectif, et pas le moindre : la mobilisation financière sans laquelle la force ne sera pas pérenne. L'Arabie saoudite devrait officialiser son soutien de 100 millions de dollars déjà révélé par plusieurs ministres sahéliens. De quoi de boucler le financement de la première année, selon Paris. Mais pas selon le G5 qui a fait une évaluation beaucoup plus élevée des besoins.
Les modalités des financements restent floues
Pour l'heure, seules la France et l'Union européenne ont donné suite à leurs contributions : 8 millions pour Paris et 50 pour Bruxelles dont la moitié a déjà été engagée. Leur participation s'est surtout faite sous forme de matériel, ce qui a permis d'équiper entre autre les deux PC opérationnels de Sévaré au Mali, de Niamey au Niger et trois compagnies d'environ 150 hommes.
Quant aux autres contributeurs, on ne sait pas quand sera décaissé leur argent, ni sous quelle forme. Une plateforme de coordination devrait être mise en place début 2018 à Bruxelles pour gérer ces fonds. Mais il n'est pas dit que les Etats-Unis ou l'Arabie saoudite acceptent de remettre leurs participations entre les mains européennes. Les Etats-Unis ont par ailleurs énoncé clairement que leur contribution se ferait de manière bilatérale, avec chacun des pays.
Dans un rapport publié mardi, l'institut de recherche International Crisis Group pointe du doigt la question de la pérennité des financements de la force. En refusant de passer par un mécanisme onusien, les Etats-Unis par exemple se réservent la possibilité de suspendre leur engagement quand bon leur semble. C'est pourtant d'un engagement sur plusieurs années dont aurait besoin la force conjointe.
Cette réunion, marquée par l'absence de l'Algérie, n'est qu'une nouvelle étape pour le G5. Elle devrait être suivie par une réunion des potentiels bailleurs de la force, en février à Bruxelles.
Pour le président tchadien, Idriss Déby, en tout cas, cette réunion est « capitale ».
Ce n'est pas une réunion de plus, c'est une réunion qui nous permettra d'échanger sur l'évolution de la situation sur le terrain, qui est très rapide, ce qui exige de nous des rencontres fréquentes.
Fin novembre à Abidjan, Emmanuel Macron avait estimé que la mise en place du G5 n'avançait pas assez vite. Et qu'il fallait donner un coup d'accélérateur. Un message qui se concrétise par cette réunion qui vise d'abord à aider les pays du G5 à accroitre leur effort militaire.
Il y a urgence, l'activité terroriste n'a pas baissé, au contraire. Les attaques se multiplient ces derniers mois notamment dans le centre du Mali et dans la zone frontalière avec le Burkina Faso et le Niger.
Deuxième objectif, redynamiser l'accord de paix au Mali qui peine à se mettre en place. Les initiatives qui peuvent relancer le processus seront discutées lors de la rencontre restreinte entre le président français et ses homologues du G5.
Troisième objectif, et pas le moindre : la mobilisation financière sans laquelle la force ne sera pas pérenne. L'Arabie saoudite devrait officialiser son soutien de 100 millions de dollars déjà révélé par plusieurs ministres sahéliens. De quoi de boucler le financement de la première année, selon Paris. Mais pas selon le G5 qui a fait une évaluation beaucoup plus élevée des besoins.
Les modalités des financements restent floues
Pour l'heure, seules la France et l'Union européenne ont donné suite à leurs contributions : 8 millions pour Paris et 50 pour Bruxelles dont la moitié a déjà été engagée. Leur participation s'est surtout faite sous forme de matériel, ce qui a permis d'équiper entre autre les deux PC opérationnels de Sévaré au Mali, de Niamey au Niger et trois compagnies d'environ 150 hommes.
Quant aux autres contributeurs, on ne sait pas quand sera décaissé leur argent, ni sous quelle forme. Une plateforme de coordination devrait être mise en place début 2018 à Bruxelles pour gérer ces fonds. Mais il n'est pas dit que les Etats-Unis ou l'Arabie saoudite acceptent de remettre leurs participations entre les mains européennes. Les Etats-Unis ont par ailleurs énoncé clairement que leur contribution se ferait de manière bilatérale, avec chacun des pays.
Dans un rapport publié mardi, l'institut de recherche International Crisis Group pointe du doigt la question de la pérennité des financements de la force. En refusant de passer par un mécanisme onusien, les Etats-Unis par exemple se réservent la possibilité de suspendre leur engagement quand bon leur semble. C'est pourtant d'un engagement sur plusieurs années dont aurait besoin la force conjointe.
Cette réunion, marquée par l'absence de l'Algérie, n'est qu'une nouvelle étape pour le G5. Elle devrait être suivie par une réunion des potentiels bailleurs de la force, en février à Bruxelles.
Pour le président tchadien, Idriss Déby, en tout cas, cette réunion est « capitale ».
Ce n'est pas une réunion de plus, c'est une réunion qui nous permettra d'échanger sur l'évolution de la situation sur le terrain, qui est très rapide, ce qui exige de nous des rencontres fréquentes.